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Littérature arabe - Notes du mont Royal

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LA POESIE ANTBISLAMIQUE 11<br />

où il séjourna longtemps, attendant une place, qui ne<br />

venait pas, de la part de l'empereur déjà vieilli. Nommé<br />

phylarque de Palestine, il retournait au désert, lorsqu'il<br />

mourut à Ancyre, empoisonné, sur l'ordre de l'empereur<br />

et d'après la légende, par le don d'un manteau d'honneur,<br />

robe de Nessus qui couvrit son corps d'ulcères, pour<br />

avoir sé<strong>du</strong>it une princesse. Considéré par Mahomet<br />

comme le plus excellent des poètes et leur chef, d'après<br />

une tradition, c'est lui qui le premier avait soumis le<br />

vers à des règles fixes. Quand on vint lui apprendre la<br />

mort de son père, il était occupé à boire <strong>du</strong> vin et à<br />

jouer aux dés ; il continua la partie, et ce n'est que quand<br />

elle fut finie qu'il s'écria : « Je m'interdis le vin et les<br />

femmes jusqu'à ce que j'aie tué cent indivi<strong>du</strong>s des Beni-<br />

Asad, et coupé les cheveux <strong>du</strong> front, comme trophée, à<br />

une centaine d'entre eux. » C'était un esprit fort qui<br />

n'hésita pas à jeter, à la tête de l'idole Dhou'l-Kholosa,<br />

dans la ville de Tabâla, les trois flèches <strong>du</strong> destin, parce<br />

que le sort lui interdisait de poursuivre la vengeance de<br />

la mort de son père.<br />

A côte <strong>du</strong> poète-roi, il faut citer, comme créateur de la<br />

qaçlda, Mohalhil, dont le surnom a été tra<strong>du</strong>it ordinairement<br />

par « le poète subtil », mais il est plus probable<br />

que c'est un sobriquet qui lui est resté de ce qu'il a<br />

employé, dans un vers, l'expression halhallou pour dire<br />

« j'ai fait écho ». On ne connaît de lui qu'un petit nombre<br />

de vers.<br />

NABIGHA DHOBTAM, d'une tribu originaire des environs<br />

de la Mecque, habitait les villes; on le trouve à Hira,<br />

la cité semi-persane, semi-<strong>arabe</strong>, sous le règne des rois<br />

Al-Moundhir III et Al-Moundhir IV; cette ville devint<br />

un centre littéraire d'où la poésie rayonnait sur toute la<br />

péninsule. Le successeur de ce dernier, No'man Abou-

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