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Littérature arabe - Notes du mont Royal

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DECLIN DES LETTRES 327<br />

occupée jusque-là par ses maîtres dans le centre de la<br />

ville pour aller s'établir à Sàlihiyya, sur les pentes <strong>du</strong><br />

<strong>mont</strong> Qâsyoûn, qui est comme un faubourg de la capitale<br />

de la Syrie. Ses principaux ouvrages en prose sont un<br />

commentaire <strong>du</strong> Tafsîr de Béidawi, inachevé, le commentaire<br />

<strong>du</strong> diwan d'Omar Ibn el-Fared, et d'innombrables<br />

vers; on dit qu'il fit des miracles, mais qu'il n'aimait pas<br />

qu'on en parlât. Il intercédait volontiers, auprès des autorités,<br />

en faveur des malheureux qui s'adressaient à lui.<br />

Ses poésies se répandirent dans tout le monde <strong>arabe</strong> ; il<br />

mourut d'une courte maladie, à plus de quatre-vingt-dix<br />

ans, le 24 chabân 1143 (4 mars 1731). Les bazars de la<br />

ville furent fermés le jour de son enterrement, et la<br />

foule se porta à Sàlihiyya pour y assister.<br />

L'émir MANDJAK ben Mohammed el-Yoûsoufi descendait<br />

<strong>du</strong> chef de ce nom, qui avait gouverné Damas vers<br />

1370. A la mort de son père, il dépensa largement sa<br />

fortune, la dissipa totalement par ses prodigalités, puis<br />

il se retira de la vie mondaine. Il quitta les pays <strong>arabe</strong>s<br />

pour les pays turcs, et présenta même une pièce de vers<br />

au sultan Ibrahim, sans rien obtenir de lui. Pour rappeler<br />

les temps de sa misère et ses souffrances à Constantinople,<br />

il a écrit les Roûmiyyât; d'autres pièces de vers<br />

sont consacrées au vin et à l'ascétisme. Un an avant sa<br />

mort, il reprit sa vie de dissipation. C'est en 1669 qu'il<br />

quitta définitivement ce bas monde; il avait soixantetreize<br />

ans.<br />

Le cheikh MOçTAFA-EFBNDI BL-BàBI tirait son surnom<br />

d'un village des environs d'Alep, appelé el-Bâb. Après<br />

avoir commencé des études juridiques à Alep, il se<br />

rendit à Damas en 1641 pour les y achever; ensuite il<br />

entra dans la magistrature ottomane à la suite d'un<br />

voyage qu'il fit à Constantinople, et pendant lequel il

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