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Histoire de l'internationalisme

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LA TRADITION PACIFISTE: L'HUMANISME CHRÉTIEN<br />

pat plusieurs <strong>de</strong> ses lettres. Dès le 21 février 1517 il écrivit à<br />

François,^" le célébrant comme un roi qui porte avec raison le titre<br />

<strong>de</strong> «trèsschrétien» (Christianissimus) ; car après la victoire <strong>de</strong> Maris<br />

gnano sur les Suisses, alors que rien ne manquait pour continuer la<br />

guerre, François avait déclaré qu'il désirait qu'une Faix permanente<br />

fut conclue entre tous les princes chrétiens.<br />

Il peut paraître singulier que le «Conseiller» <strong>de</strong> Charles^Quint<br />

ait écrit semblable lettre à François. Nous pouvons, cependant, juger<br />

<strong>de</strong> la sincérité d'Erasme par une lettre écrite seulement cinq jours<br />

plus tard à Fabricius Capito,*' et dans laquelle il exprime les mêmes<br />

sentiments, en partie en <strong>de</strong>s termes i<strong>de</strong>ntiques. Erasme voit s'appro»<br />

cher le millénaire: les sciences et les lettres vont fleurir.<br />

Nous savons que la paix «permanente» ou «universelle», dont<br />

Erasme avait rêvé l'institution, fut bien éphémère.*- Erasme a dû le<br />

constater; déjà dans <strong>de</strong>s lettres datant du mois <strong>de</strong> mai 1519, il parle<br />

<strong>de</strong>s efforts <strong>de</strong> Wolsey et <strong>de</strong> son roi pour la paix dans <strong>de</strong>s termes<br />

bien élogieux, même flatteurs, mais comme <strong>de</strong> quelque»chose apparte^<br />

nant au passé.*^ Les événements survenus <strong>de</strong>puis la mort <strong>de</strong> Maxi»<br />

milien étaient bien faits pour le décourager. Et il est assez carac»<br />

téristique que c'est à cette époque que notre auteur a publié sa<br />

" Op. III. I. p. 185-186 (Ep. CCIV). Allen, II, 476-77.<br />

" Op. III. 1. 186-89 (Ep. CCVII). Allen, II, 487. «Haque postquam vi<strong>de</strong>o<br />

summos orbis Principes, Regem Galliae Franciscum, Carolum, Regem Catholicum,<br />

Regem Angliae Henricum, Caesarem Maximilianum, funditus recisis bellorum semis<br />

nariis, pacem solidis et uti spero adamantinis vinculis adstrinxisse nimirum certain,<br />

in spem vocor, fore ut non solum probi mores, pietasque Christiana, verum etiam<br />

purgatiores illae, ac germanae literac pulcherrimaeque disciplinae partim reviviscant,<br />

partim enitescant (p. 187.). — Cp. également la lettre à Bartholin du 10 mars 1517<br />

(Op. III. !.. 190-91. Ep. CCX; Allen II, 150).<br />

" Voir plus haut, Chap. IV. § 4, pp. 118-23.<br />

" 11 s'agit <strong>de</strong> <strong>de</strong>ux lettres écrites à Anvers, respectivement au Roi Henri<br />

(15 mai) et au Cardinal Wolsey (18 mai 1519). - Op. III. 1. nr. CCCXVII (à<br />

Wolsey) et CCCXVIII (à Henri). Allen, III, nr. 967 et 964. Allen a corrigé la<br />

date <strong>de</strong> la lettre à Wolsey, donnée dans Op. III.. 1. comme étant du 18 mai 1518,<br />

au lieu <strong>de</strong> 1519.<br />

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