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Histoire de l'internationalisme

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LA SCIENCE DE DROIT INTERNATIONAL<br />

Franciscus envisage en première ligne la société chrétienne dont l'u»<br />

nité est faite par la religion; c'est ce que nous pouvons constater<br />

par la référence faite au danger turc, qui menace continuellement la<br />

chrétienté.<br />

Toutefois, Franciscus ne s'arrête pas là. D'une part il voit bien<br />

que la société internationale dépasse les limites <strong>de</strong> la Chrétienté; elle<br />

embrasse encore d'autres peuples, qui ne sont pas encore christianisés.<br />

D'autre part, cette société n'est pas pour lui une société unitaire ;<br />

elle n'est pas composée exclusivement <strong>de</strong> personnes individuelles; elle<br />

est composée en même temps d'états. J'ai hâte d'ajouter, cependant,<br />

que ces idées ne sont encore qu'imparfaitement ébauchées, et surtout<br />

que ce n'est, pour ainsi dire, qu'inci<strong>de</strong>mment que notre auteur est<br />

amené à les émettre.<br />

C'est en discutant les rapports <strong>de</strong>s chrétiens, et notamment <strong>de</strong>s<br />

Espagnols avec les «In<strong>de</strong>s» (p: l'Amérique) que Franciscus déve*<br />

loppe ses idées sur le Droit international; il est en même temps<br />

amené à une discussion plus approfondie <strong>de</strong> la légitimité <strong>de</strong> la<br />

guerre.<br />

Deux <strong>de</strong>s o^Relectiones» s'intitulent De Indis, le <strong>de</strong>rnier avec le<br />

sous-titre «5iVe <strong>de</strong> jure belli Hispanorum in fearfcaros.» — La troisième<br />

section <strong>de</strong> la Relectio V parle «De titulis legitimis, quibus barbari<br />

potuerint venire in ditionem Hispanorum.»"<br />

Le premier titre auquel il est fait allusion est celui d'une «soci»<br />

été et communication naturelle», et puisque Franciscus prouve ce titre<br />

par le jus gentium, il est amené à en donner une définition. Il cite<br />

les Institutes, mais modifie le texte latin : Quod<br />

naturalis ratio inter<br />

omnes gentes constituit, vocatur ius gentium, «Ce que la raison natu»<br />

relie a constitué entre toutes les nations, s'appelle droit <strong>de</strong>s gens». Il substi«<br />

tue au mot homines, que porte le texte <strong>de</strong>s Institutes, le mot gentes^.<br />

'•<br />

Ed. Venetiis 1626, p. 205-20.<br />

* Cp. J. Barthélémy, dans Fondateurs, p. 7. — Voici la définition <strong>de</strong>s InsH'<br />

tûtes: « quod vero naturalis ratio inter omnes homines constituit, id apud<br />

omnes populos peraeque custoditur, vocaturque jus gentium.» (Gaii Inst., I. 1.)<br />

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