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Histoire de l'internationalisme

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LA SCIENCE DE DROIT INTERNATIONAL<br />

fermement assis, est néanmoins en même temps d'une certaine manière<br />

membre <strong>de</strong> ce grand univers, en tant qu'il regar<strong>de</strong> le genre humain.<br />

Jamais aucun Etat ne peut se suffire au point <strong>de</strong> n'avoir besoin d'au^^<br />

cun appui, d'association, et <strong>de</strong> rapports mutuels, tantôt pour son<br />

bien-être et dans un but d'utilité, tantôt à cause d'une nécessité et<br />

d'un besoin moral, comme il ressort <strong>de</strong> l'expérience même. Il faut<br />

donc aux états un droit qui les dirige et les gouverne, dans ce genre<br />

<strong>de</strong> communication et <strong>de</strong> société. Sans doute à ce point <strong>de</strong> vue la<br />

raison naturelle fait beaucoup; mais elle ne suffit pas à tous les<br />

égards; et ainsi <strong>de</strong>s droits spéciaux ont pu s'introduire par la cou=<br />

tume <strong>de</strong>s mêmes nations. Car tout comme dans un Etat, ou dans<br />

une province, la coutume introduit le droit, ainsi le droit <strong>de</strong>s gens<br />

a pu s'introduire par les moeurs dans tout le genre humain.»'*<br />

On a dit que cette définition est «presque parfaite».'* Pour un<br />

" Ratio auiem hujus partis et(?) juris est, quia humanum genus quantumvis in<br />

varies populos et régna divisum, scmper habet aliquam unitatem non solum spccis<br />

ficam, sed etiam quasi politicam et moralem, quam indicat naturale pracceptum<br />

mutui amoris et misericordiae, quod ad omnes extcnditur, etiam extraneos et cuius^<br />

cumque rationis. Quapropter licet unaquaeque civitas perfecta, respublica aut ieg><br />

num, sit in se communitas perfecta, et suis membris constans, nihilominus quaelibet<br />

illarum est etiam membrum aliquo modo huius universi, prout ad genus humanum<br />

spectat, nunquam cnim illae communitates a<strong>de</strong>o sunt sibi sufficientes sigillatim quin<br />

indigeant aliquo mutuo juvamine et societate ac communicatione, interdum ad mc«<br />

lius esse, majoremque utilitatem ; interdum vero ob moralem necessitatem, et indis<br />

gentiam, ut ex ipso usu constat. Hac ergo ratione indigent aliquo jure quo diris<br />

gantur et recte ordinentur in hoc génère communicationis et societatis. Et quamvis<br />

magna ex parte hoc fiât par rationem naturalem ; non tamen suffîcienter, et imme=<br />

diate quoad omnia; i<strong>de</strong>oque aliqua specialia jura potuerunt usu earun<strong>de</strong>m gentium<br />

introduci. Nam sicut in una civitate, vel provincia consuetudo introducit jus, ita<br />

in universo humano génère, potuerunt jura gentium moribus introduci. (1. c,<br />

p. 129).<br />

Dans la traduction française j'ai suivi Nys, Origines du Dr. int., p. 11—12,<br />

toutefois avec certaines exceptions. Ainsi Nys lit (en latin) cujuscunque nationis<br />

et traduit: «<strong>de</strong> quelque nation qu'ils soient». Les <strong>de</strong>ux textes latins que j'ai vus<br />

(Antv. 1614 et Rolland, Fondateurs etc. p. 101) portent rafionis. ce qui est certaines<br />

ment correct; nationis aurait constitué un pléonasme. — A d'autres endroits la tra»<br />

duction <strong>de</strong> Nys est assez libre.<br />

" Rolland, Fondateurs, 1. c, p. 101.<br />

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