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la harpe. cours de littérature - Notes du mont Royal

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SIÈCLE DE LOUIS XI?. — POÉSIE.<br />

perdre, le ?oIr et l'entretenir habituellement; et si<br />

dans <strong>la</strong> pièce elle prend et parti t c'est que l'instant<br />

<strong>de</strong> <strong>la</strong> réVolution est irrité, et qu'elle se tint <strong>la</strong> eongoraraer<br />

qu'après s'être assurée par elle-même <strong>du</strong><br />

cœur <strong>de</strong> Fumant qu'elle Ta couronner. Toutes ces<br />

con?cassées étaient indispensables ; elles tiennent<br />

au nœud <strong>de</strong> l'intrigue v qui est <strong>la</strong> passion secrète et<br />

mutuelle <strong>de</strong> Bsjsset et d'Atali<strong>de</strong> 9 et <strong>la</strong> ri?alité <strong>de</strong><br />

cette princesse et<strong>de</strong> <strong>la</strong> stitlsne%Les wm qu'on fient<br />

d'entendre sont nécessaires pour fon<strong>de</strong>r ces contenances,<br />

et € f est un commentateur <strong>de</strong> Racine qui<br />

n'y aperçoit que <strong>de</strong>s MMk mwmmtmx m$ mm<br />

irqp êefimue, eiqwàme emPimimmi pm mu eormetèrt<br />

d'émwmtl On ne put pas <strong>du</strong> moins faire<br />

le même reproche au commentateur ; on ne recensera<br />

pas <strong>de</strong> voir mec trop <strong>de</strong> ftm$$e, Achefons<br />

Teianten <strong>de</strong> cette ecèoe, qui?a prou?er ce que je<br />

fiens<strong>de</strong>dire.<br />

Quoi ! Rosâne, d'abord leur déeonwuit ton àme,<br />

©•a-t-elta à leurs yeux faim éc<strong>la</strong>ter ta <strong>la</strong>ma»?<br />

A&MAT.<br />

Ils lignèrent encore; et Jusques à ce Jour,<br />

Atali<strong>de</strong> a prêté ton nom à cet amour.<br />

Du père d'Amsrât AfiJIÉe est <strong>la</strong> nièce;<br />

Et même, avec MS fils partageant M tendresse,<br />

Elle a vu son enfaoce élevée avec eut*<br />

De prince, en apparence , elle reçoit les ¥«u ;<br />

Mali elk les reçoit pour les rendre à loiitae t<br />

Et feiil bien sous ton nom qu'il aime <strong>la</strong> sultane.<br />

Cependant, cher Osmlo t poer s'appuyer <strong>de</strong> mol,<br />

L*uii et Faut» eut promis àtaMa à ma fol.<br />

On pourrait <strong>de</strong>man<strong>de</strong>r comment Atali<strong>de</strong> a plus<br />

<strong>de</strong> facilité pour un commerce secret arec Bajazet<br />

que n'en aurait Roxaae. Atali<strong>de</strong> nous l'apprend dans<br />

l'acte suivant. Elle a été éierée aree Bajazet, et <strong>la</strong><br />

mère <strong>de</strong> ce prince le lui <strong>de</strong>stinait pour époux. Dépôts<br />

<strong>la</strong> mort <strong>de</strong> cette princesse, cef hymen a été<br />

rompu et on les a séparés l'un <strong>de</strong> l'autre, mais leur<br />

intelligence a continué secrètement, et l'on conçoit<br />

que cette jeune parente <strong>de</strong> Bajazet y protégée par<br />

Roxane, pou?ait être surveillée a?ec moins <strong>de</strong> rigueur<br />

que <strong>la</strong> faforite d'Amurat. Osmin, sur ce que<br />

dit Acotnat <strong>du</strong> mariage projeté entre Atali<strong>de</strong> et<br />

lui, s'écrie stee surprise :<br />

.LA SABFE. — TOME 1.<br />

S19<br />

dans cette seule ?ti# ; ils serrent à fon<strong>de</strong>r les déf ances<br />

que témoigne Acomat <strong>de</strong> ce même Bajazet qu'il<br />

sert a?ec tant <strong>de</strong> sèle , défiances qui peu?@nt étonner<br />

a?ee quelque raison.<br />

Un rîilr au sultans fait toujours quelque ombrage ;<br />

A pelée ils font eàolii, qu'ils crstfgMntleur eaiwa§e;<br />

Sa dépouille est un bien qu'ils feulent reeadîltr,<br />

Et jamais leurs chagrins ne nous <strong>la</strong>issent vieillir.<br />

Bajaxet aujourd'hui m'honore et me caresse ;<br />

Ses périls tous les jours réeellleat sa tendresse :<br />

Ce même Bajazet, sur le trône affermi,<br />

Méconnaîtra peut-être un inutile ami.<br />

Et mol, si mon <strong>de</strong>voir, si ma fol ne Fanète ,<br />

SU ose quelque Jour me <strong>de</strong>man<strong>de</strong>r ma tète...<br />

Je ne m'explique point, Osmin ; mais Je prétends<br />

Que <strong>du</strong> moins 11 faudra <strong>la</strong> <strong>de</strong>man<strong>de</strong>r longtemps,<br />

le sais rendre aux sultans <strong>de</strong> iêèfes serrices ;<br />

Mais Je <strong>la</strong>isse au vulgaire adorer leurs caprices,<br />

Et ne me pique point <strong>du</strong> scrupule insensé<br />

De bénir mon trépas quand ils l'ont prononcé.<br />

Comblée <strong>de</strong> vérités historiques dans eetffers ! <strong>la</strong> fis<br />

tragique <strong>de</strong> presque Ions les vizirs; leur dépouille<br />

portée au trésor <strong>de</strong>s sultans, qui ont le droit d'hé-.<br />

rîter <strong>de</strong> quiconque a été chargé d'une administration;<br />

<strong>la</strong> coutume d'envoyer le <strong>la</strong>cet à ces victimes<br />

<strong>du</strong> <strong>de</strong>spotisme, <strong>de</strong> imr <strong>de</strong>mmn<strong>de</strong>r km Oie, suivant<br />

l'expression <strong>du</strong> poète; et le dévouement religieux<br />

<strong>de</strong>s Turcs f qui leur fait regar<strong>de</strong>r <strong>la</strong> volonté <strong>du</strong> sultan<br />

comme UA ordre <strong>du</strong> ciel. Je <strong>de</strong>man<strong>de</strong> si un<br />

homme qui ne connaîtrait cette partie <strong>de</strong>s mœurs<br />

turques que par les vers <strong>de</strong> Racine s'en aurait pas<br />

une idée très-idèie i et <strong>la</strong> pièce est pleine <strong>de</strong> monceaux<br />

semb<strong>la</strong>bles.<br />

YoUà dose <strong>de</strong> ces lleui ee qui m'ouirre Feutrée f<br />

Et comme enln Roiaue à mes yeux s'est <strong>mont</strong>rée.<br />

Invisible d'abord t elle entendait ma voix,<br />

Et craignait <strong>du</strong> sérail les rigoureuses lois ;<br />

Mais enfin, bannissant cette importune ersinte,<br />

Qui dans nos eut reliées jetait trop <strong>de</strong> caalraiata t<br />

Elle-même a choisi cet eodroli écarté 9<br />

Où nos ceears à nos yeux parlent eu liberté.<br />

Par un etiemls ©hseur une esc<strong>la</strong>ve me gui<strong>de</strong>.<br />

Et.. Mais on vient Cest elk, et M eHère A<strong>la</strong>Me.<br />

Quoi ! vous Faimos t seigneur?<br />

C'est ici que le f<strong>la</strong>ir achàfe dq, déployer toute Faustérité<br />

<strong>de</strong> son caractère.<br />

Yeadiâto-tn qu'à nos l§e<br />

Je Base <strong>de</strong> l'amour le ri apprentissage 7<br />

Qu'un ccMir qu'on! en<strong>du</strong>rci <strong>la</strong> fatigue et les am<br />

Suivit d'un vais p<strong>la</strong>isir les conseil impru<strong>de</strong>nte?<br />

Cest par d'autres attraits qu'elle p<strong>la</strong>ît à ma vue;<br />

raiese en elle le sang dont elle est <strong>de</strong>scen<strong>du</strong>s ;<br />

Par êtes Bajazet t en m f Cette scène est d'une éten<strong>du</strong>e peu ordinaire au<br />

théâtre; elle a plus <strong>de</strong> <strong>de</strong>ux cents vers, elle n'est<br />

point passionnée; ce n'est qu'une simple exposition<br />

f c'est-à-dire ce qu'on entend avec le moins<br />

d'intérêt, et ce que <strong>la</strong> plupart <strong>de</strong>s spectateurs, aujourd'hui<br />

surtout, fondraient qu'on abrégeât le<br />

plus qu'il mî possible; et cependant elle ne partît<br />

, pas trop longue, parce qu'il n'y a rien d'inutile. On a *<br />

? a tout ce qu'elle contient <strong>de</strong> choses : il serait bien<br />

plus long <strong>de</strong> détailler les beautés <strong>de</strong> style. Un corn- *<br />

Hieataîre fait dans cet esprit tiendrait plus <strong>de</strong> p<strong>la</strong>ce<br />

que fou?rage.<br />

appro€iiant <strong>de</strong> Soi ,<br />

Nous retrouverons, en poursuivant l'examen <strong>de</strong><br />

MM vat contre <strong>la</strong>l-méne t assurer un appui.<br />

<strong>la</strong> pièce, ce rêle d<br />

Les ?ers qui suif eut, et qui sont encore un détail<br />

àm wmmim ottomanes t ne sont pourtant pas ici<br />

? Acomat toujours semb<strong>la</strong>ble à luimême.<br />

Celui <strong>de</strong> Roxase, quoique moins original y<br />

.n'est pas moins beau ni moins soutira, dans un<br />

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