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la harpe. cours de littérature - Notes du mont Royal

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AUCUNS. — FOÉSHL<br />

?era dans l'Olympe. D^anûrt aime dans Hercule un<br />

bénis v us libérateur, et un époux. Elle se p<strong>la</strong>int que<br />

<strong>la</strong> gloire l'enlève trop souvent à sa tendresse.<br />

«Vo«s serai ^Mmesqoélqiie Jour, dlt-dto à ees Jettera<br />

Mm qui l'entourent, et TOUS sauras alun tout m caca»<br />

peut ratifiée dans M sttoatta es je suis. »<br />

(Test us endroit que Raeine paraît avoir imité dans<br />

Jmirmmaqm, quand cette princesse dit à Hermione<br />

:<br />

Yem UQTCZ quelque Jour,<br />

Materna f peur ma Ii§ Jusqu'où ta notre amoor ? ete.<br />

Un envoyé vient annoncer à <strong>la</strong> reise qu'il a rencontré<br />

Lycas, Fanai d'Hercule, qui précè<strong>de</strong> son<br />

maître ; que ee héros revient triomphant $ et lui envoie<br />

les dépouilles <strong>de</strong>s ennemis et les captives qu'il<br />

a ramenées. En effet, Lyeas paraît un moment<br />

après, suïfl <strong>de</strong> toutes ces femmes prisonnières, qui<br />

se rangent au fond <strong>du</strong> théâtre. On distingue à leur<br />

tête <strong>la</strong> jeune lolet remarquable par sa beauté. Déjante,<br />

à cette vue, éprouve un mouvement doulouivtix,<br />

qu'elle attribue à <strong>la</strong> pitié que lui inspire<br />

k sort <strong>de</strong> ces infortunées; mais le spectateur démêle<br />

déjà les premières impressions <strong>de</strong> <strong>la</strong> jalousie.<br />

La reine «'occupe particulièrement <strong>de</strong> celte jeune<br />

captif©; elle est touchée <strong>de</strong> sa beauté , <strong>de</strong> sa douleur<br />

mo<strong>de</strong>ste et noble. Elle l'interroge plusieurs fois,<br />

lele baisse les yeux et gar<strong>de</strong> le silence. La reine<br />

interroge Lyeas, qui ne lui donne aucune lumière.<br />

Elle le fait entrer avec toutes les prisonnières dans<br />

l'intérieur <strong>du</strong> pa<strong>la</strong>is. Un homme survient , et s'offre<br />

à lui révéler un secret important : elle lui ordonne<br />

<strong>de</strong> parier. Il lui apprend que Lycas <strong>la</strong> trompe; que<br />

Lyeas a lui-même avoué, en arrivant, les nouvelles<br />

faiblesses d'Hercule ; que ee héros, épris <strong>de</strong>s charmes<br />

Hôte f n'a <strong>la</strong>it k guerre à Euryte, roi d'OEehalïe,<br />

que pour ravir sa 111e f et qulole, bien loin d'être<br />

traitée en captive, va régner en souferaiue sur <strong>la</strong><br />

lliessalie et sur Déjanire elle-même.<br />

• lUiemne(s 9 éaffeMlf)S quel serpent «f-Je reçu<br />

êmê mimmmf*<br />

Lyeas reparaît pour prendre ses ordres, et près<br />

d'aller rejoindre Hercule qui s'est arrêté au pro<strong>mont</strong>oire<br />

<strong>de</strong> Cénée pour foire un sacriiee à Jupiter. Déjanire<br />

irritée lui reproche sa perfidie. Elle sait tout,<br />

cl vent tout savoir : c'est le cri <strong>de</strong> <strong>la</strong> jalousie. Elle<br />

s'emporte, elle menace. Lycas persiste à nier qu'il<br />

sache rien <strong>de</strong> ce qu'elle <strong>de</strong>man<strong>de</strong>. Alors elle feint<br />

<strong>de</strong> s'apaiser par <strong>de</strong>grés : elle n'est indignée que <strong>de</strong><br />

ce qu'on veut lui en imposer ; car d'ailleurs elle est<br />

accoutumée à pardonner aui infidélités <strong>de</strong> son époui.<br />

Eofin elle frit si bien, que lycas ne croît plus <strong>de</strong>voir<br />

lui cacher ce qu'après tout, dit-il, son maître ne<br />

91<br />

caehe pas lui-même. Toute cette scène est prfaftee<br />

ment con<strong>du</strong>ite, et Ton voit déjà un art inconnu -à<br />

Eschyle. C'est alors que Déjanire, occupée tout entière<br />

<strong>de</strong>s moyens d'écarter sa rivale et <strong>de</strong> regagner<br />

le cœur <strong>de</strong> son époux, se ressouvient que le sang<br />

<strong>de</strong> Messas est un philtre qui, si elle en croit ce que<br />

lui a dit le centaure mourant, rallume l'amour près<br />

<strong>de</strong> s'éteindre. Elle teint <strong>de</strong> ee sang une robe qu'elle<br />

envoie à son mari, et qu'elle remet à Lycas. Ce<br />

n'est pourtant pas sans inquiétu<strong>de</strong> et sans effroi<br />

qu'elle se résout à employer ce charme inconnu<br />

dont elle n'a pas encore fait l'épreuve; car son caractère<br />

n'a rien d'odieux, et elle n'a pas une pensée<br />

coupable : elle n'est que jalouse et cré<strong>du</strong>le. A peine<br />

Lycas est-il parti, qu'elle confie au chœur ses a<strong>la</strong>rmes<br />

, ses remords » ses funestes pressentiments. Elle<br />

se rappelle que les lèches qui ont percé Misais<br />

étaient infectées <strong>de</strong>s poisons mortels <strong>de</strong> l'hydre <strong>de</strong><br />

Lerne. Elle se livre au désespoir, et jure que, s'il font<br />

que son mari soit victime <strong>de</strong> son impru<strong>de</strong>nce, elle<br />

ne lui survivra pas un moment. Ses craintes ne tar<strong>de</strong>nt<br />

pas à être confirmées. Son fils Hyllns, qui<br />

était allé au-<strong>de</strong>vant <strong>de</strong> son père, l'a vu revêtir <strong>la</strong><br />

robe empoisonnée, et en .a vu les horribles effets.<br />

Cette <strong>de</strong>scription, digne <strong>du</strong> pinceau <strong>de</strong> Sophocle,<br />

remplit le quatrième acte. Ces sortes <strong>de</strong> moreeaui<br />

p<strong>la</strong>isaient infiniment aux Grecs, et occupaient chez<br />

eux beaucoup plus <strong>de</strong> p<strong>la</strong>ce que nous ne leur en<br />

permettons aujourd'hui. Hyllns accable sa mère <strong>de</strong><br />

reproches. Elle sort sans répondre un seul mot f et<br />

l'on apprend, un moment après f qu'elle s'est donné<br />

<strong>la</strong> mort, et que son fils lui-même, instruit <strong>de</strong> l'erreur<br />

qui l'avait ren<strong>du</strong>e criminelle, I embrassé sa<br />

mère mourante, et l'a baignée <strong>de</strong> ses <strong>la</strong>rmes.'On<br />

apporte sur le théâtre le malheureux Hercule, qm<br />

faces <strong>de</strong> ses maux a endormi un moment. Il se réveille<br />

bientôt, et le spectacle prolongé <strong>de</strong> ses douleurs<br />

est une sorte <strong>de</strong> situation passive qui réussirait<br />

moins parmi nous que chez les Grecs, surtout<br />

dans un cinquième acte s : nous voulons aller plus<br />

rapi<strong>de</strong>ment au but. Au reste, on peut s'attendre<br />

que Sophocle ne met dans sa bouche que <strong>de</strong>s p<strong>la</strong>intes<br />

éloquentes et dignes d'Hercule, Cicéron les a<br />

tra<strong>du</strong>ites en vers <strong>la</strong>tins, et Eacine le fils en vers<br />

français.<br />

Plu bar ban pour mol qu* Eoiystbé» et louas,<br />

O fille itKaét» ! quelle est ta trahison !<br />

Et quels sont 1» tourmenta dont ta me vends ta peoto,<br />

Par le fatal présent que ta fureur m'envole f<br />

Tu m'as enveloppé <strong>de</strong> ee voile mortel ,<br />

Ge voile que pénètre us poison*! cruel,<br />

Voile afftfoi qu'ont Usse Hégire et Ttsipeene.<br />

Tout mon sang enf<strong>la</strong>mmé dans mes veines booilkmoe :<br />

* Cette division <strong>de</strong>s pièws ea tooto on m einq mm MM<br />

iMonnue aux Gîtes.

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