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la harpe. cours de littérature - Notes du mont Royal

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ANCIENS. — POÉSIE*<br />

que eâm àm grand piftre dans <strong>la</strong> pièce française y<br />

rôle beaucoup moins caractérisé que celui <strong>de</strong> Tiré-<br />

•as. Tous les <strong>de</strong>ux tiennent d'abord le même <strong>la</strong>ngage,<br />

tout <strong>de</strong>ux résistent longtemps avant que <strong>de</strong><br />

parler, et ne se déterminent qu'à regret à sommer<br />

Œdipe connut le meurtrier <strong>de</strong> Laïus. 11 s 1 comme Fa écrit Rousseau f qui dans ce taaap était<br />

juste, i'a emporté surk Grec <strong>de</strong> quatre*vingÊs. C'est<br />

un progrès que Fart a dû faire; mais 'est-il irai que<br />

les paroles <strong>de</strong> Tiréstas, qui en apprennent trop aux<br />

spectateurs, révèlent tout 1e sort d'Œdipe si c<strong>la</strong>i­<br />

emporte • rement, qu'il faut, dit Voltaire, f« <strong>la</strong> Mie JaJ ait<br />

éfa<strong>la</strong>aaieot dans les <strong>de</strong>ux pièces, et le grand prêtre et tourné, s'a ne regar<strong>de</strong> pm Itrémem comme m<br />

Ttrésks sont également traités d'imposteurs. Mais véritable prophète t Cet arrêt me parait beaucoup<br />

voki comme Voltaire, dans <strong>la</strong> 0n <strong>de</strong> <strong>la</strong> scène » a res­ trop sévère; car eoio Œdipe, qui se croit toujours<br />

treint son imitation :<br />

et qui doit se croire fils <strong>de</strong> Polybe, roi <strong>de</strong> Corinthc ; .<br />

VaosmetnltHtoq|oaisfetrtllnetd^po<br />

Œdipe y à qui Fon n'a pas encore dit un seul mot<br />

f etn pèn, astrcfois, mm croyait plot •tneète, qui puisse lui faire connaître qu'il est le ils <strong>de</strong> Laïus;.<br />

OBMPB.<br />

Œdipe peut-il <strong>de</strong>viner tout ce<strong>la</strong>, parce qu'on lui a<br />

ànm : fée dls-tn7 Qui î MjrbeT m» pèn !...<br />

m GWLàm paÊmB.<br />

dit que le meurtrier <strong>de</strong> Laïus se trouvera le mari <strong>de</strong><br />

•eus ipprf»if€i trop tôt votre funota mrt i<br />

sa mère et le frère <strong>de</strong> ses.enfants? Ce qui est vrai,<br />

Cs Jesr m tous <strong>de</strong>nier là naissaiioB.et SA mort.<br />

c'est qu'il <strong>de</strong>vait être frappé <strong>du</strong> rapport qui se trouve<br />

Ce vers prophétique est admirable. Le fers <strong>de</strong> entre les paroles <strong>du</strong> <strong>de</strong>vin et l'oracle <strong>de</strong> Delphes,<br />

Sopbo<strong>de</strong>peut faire connaître combien <strong>la</strong> <strong>la</strong>ngeegrec- qui lui a prédit autrefois, à lui Œdipe (comme il<br />

fijc était plus hardie que <strong>la</strong> nôtre dans son expres­ va l'avouer tout à l'heure à Jocastri, précisément<br />

sion : Cejewt vous enfantera et vous tuera ; et le les mêmes choses dont le menace îîrésîas : ce rap­<br />

vers <strong>de</strong> foliaire fait ?o!r comme il faut tra<strong>du</strong>ire, port <strong>de</strong>vrait l'inquiéter, et ici <strong>la</strong> critique est juste.<br />

•es asatta» tout oonbléi : TOUS aUes vous eonnaltn. Mais <strong>de</strong> ce qu'CÊdipe ne fait pas ce qu'il y a <strong>de</strong><br />

MsUrareu! M?ef-¥®us quel sang ¥«u donna Fêtra? niieoi à taira, et ne dit ps ce qu'il y a <strong>de</strong> mieux<br />

Entouré d« forfaits à •©©••«il réservés, .<br />

Sofcs-vcMi Mal—t svee ipl vous vives?<br />

à dire, il ne s'ensuit pas que son <strong>de</strong>stin soit si ma*<br />

nifestement dévoilé, que kt pièce est enMèrement<br />

Jusqu'ici le poète français tra<strong>du</strong>it i là i iêmêtê<br />

fiole; et conclure que Sophocle m smmMpm même<br />

et termine ainsi <strong>la</strong> scène :<br />

préparer tes événements et cachet sous k mUe k<br />

O Goftnfhe ! ê Plûd<strong>de</strong>, exéerable hyménée ! pim minée fit catastrophe <strong>de</strong> ses pièces, et qu*M<br />

Je?â§s nattn ni» race tapie, tafortnnée!<br />

Hfae ée m Mteanes, f* <strong>de</strong> qui <strong>la</strong> funvr<br />

vMe ks règlm <strong>du</strong> sens commun pour ne pas man­<br />

BfBpUrm tanivcn d'épouvante et d'hotmuv quer en apparence à celles <strong>du</strong> théâtre, c'est join­<br />

Sortsni.<br />

dre, ce me semble, beaucoup d'injustice dasi <strong>la</strong>s<br />

TSrésias en dit beaucoup davantage.<br />

jugements à beaucoup <strong>de</strong> <strong>du</strong>reté dans les termes.<br />

« Jetais le dis pour <strong>la</strong> <strong>de</strong>rnière fois ; cet aaaoroe que Un tort plus grand, et qui paraît à peine con­<br />

mm Aerdies» eecrinnel, m meurtrier est dam Thèses. cevable, c'est d'avoir lu avec tant <strong>de</strong> précipitation<br />

O» le «oit étruMoer ; mais en saura ntaotêt qu'il asf Tira-Fouvrage<br />

qu'il imitait f ou d'en parler <strong>de</strong> mémoire<br />

Ma. Si tortane va s'évanouir comme aa songe-. Aveugle, si légèrement, qu'il trouve dans Sophocle ce qui n'y<br />

relut à Findigeiioe» courbé sur an bâton, cm le ferra er- est pas, et qu'il n'y voit pas ce que tout le mon<strong>de</strong><br />

m iaas lit ceetréss étrangères. Quelle confusion quand peut y voir.<br />

I te noNiiialtrm frère <strong>de</strong> ses ils, époux <strong>de</strong> saraère, toeeo<br />

toeexct prrfd<strong>de</strong>! Ailes, prince, édaircissex ces terribles « Lorsque Œdipe (dit-Il) apprend <strong>de</strong> Inceste que le tara!<br />

paroles, et si vous les bouvet trompeuses, je caasaaa <strong>de</strong> témoin <strong>de</strong> <strong>la</strong> mort <strong>de</strong> Laïus, Pherbas, vit encore, g ne<br />

ptfser peur jm ferat prophète. *<br />

songe seulement pa à <strong>la</strong> Aire chercher. Le chœur lui-<br />

Je conviens qu'il y a plus d'art dans le poète franmême,<br />

qui donne toujours <strong>de</strong>s conseils à Œdipe, ne lui<br />

donne pM ce<strong>la</strong>i d'interroger m témoin. H le prie seulement<br />

çais, api se borne d'abord à ne faire ?oir dans Œdipe<br />

d'envoyer chercher Tirette. »<br />

que le meurtrier <strong>de</strong> Laïus, et enveloppe le reste<br />

dans'<strong>de</strong>s paroles fagots et obscures qui ne peuvent Rien <strong>de</strong> tout ce<strong>la</strong> n*est conforme à <strong>la</strong> vérité. C'est<br />

faire naître que <strong>de</strong>s soupçons. C'est se conformer an troisième acte qu'Œdipe apprend <strong>de</strong> Joeaate que<br />

am règles <strong>de</strong> <strong>la</strong> progression dramatique, que <strong>de</strong> Phorbas est vivant, et le chœur, ne peut pas lui<br />

dé?elopoof par <strong>de</strong>grés toutes les horreurs <strong>de</strong> <strong>la</strong> <strong>de</strong>s­ donner là-<strong>de</strong>ssus le conseil d'envoyer chercher Tirétinée<br />

d'Œdipe, et <strong>de</strong> ne le <strong>mont</strong>rer locestoeoi et sias, car ce conseil a été donné dès le premier acte<br />

parrici<strong>de</strong> qu'à <strong>la</strong> fin <strong>de</strong> <strong>la</strong> pièce. Le mo<strong>de</strong>rne a mieui et exécuté au second t et Joeaate ne volt Œdipe<br />

observé ce précepte que l'ancien, et c'est en cette qu'après <strong>la</strong> scène où le <strong>de</strong>vin a parié au roi. Le<br />

paraii surtout que k Français <strong>de</strong> vingt-quatre ans, cheeur ne peot pas lui conseiller <strong>de</strong> foire venir Pbor-<br />

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