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la harpe. cours de littérature - Notes du mont Royal

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SIÈCLE BE LOUIS XIV. — POÉSIE. 667<br />

occasion d'ajouter que rien n v est si rare dans les<br />

opéras <strong>de</strong> Qoïnault qu'une faute <strong>de</strong> <strong>la</strong>ngage : il est<br />

c<strong>la</strong>ssique pour <strong>la</strong> pureté»<br />

Voltaire cite le prologue û'Jmsdïs, comme celui<br />

dont l'invention est <strong>la</strong> plus ingénieuse. On ne peut<br />

se dissimuler que <strong>la</strong> plupart <strong>de</strong> ses prologues, où les<br />

mêmes éloges sont répétés jusqu'à satiété, où il est<br />

toujours question <strong>du</strong> plus grand roi <strong>du</strong> mon<strong>de</strong>, ne<br />

soient aujourd'hui très-fastidieux, quoiqu'ils se fussent<br />

dans leur temps que l'expression idëie <strong>de</strong> ce<br />

que pensait toute <strong>la</strong> nation 9 enivrée <strong>de</strong> <strong>la</strong> gloire <strong>de</strong><br />

son roi. Il faut pardonner à Forgueil national, sentiment<br />

utile et louable en lui-même ? <strong>de</strong> s'exalter par<br />

<strong>la</strong> continuité <strong>de</strong>s succès et par l'éc<strong>la</strong>t d'un règne<br />

qui éclipsait alors toutes les puissances. Le seul tort<br />

que Ton eût dans cette profusion <strong>de</strong> panégyriques,<br />

c'était d'y mêler l'insulte et le mépris pour ces puissances<br />

humiliées, sans songer qu'elles pouvaient<br />

ne l'être pas toujours. Mais l'expérience prouve que<br />

c'est trop <strong>de</strong>man<strong>de</strong>r aux hommes que d'attendre<br />

d'eux qu'ils se souviennent, dans <strong>la</strong> prospérité, <strong>de</strong>s<br />

retours <strong>de</strong> <strong>la</strong> fortune. Un ancien disait * que le<br />

poids <strong>de</strong> <strong>la</strong> prospérité fatiguait <strong>la</strong> sagesse même; et<br />

nous avons vu, dans ce siècle, celle <strong>de</strong> toutes les<br />

nations rivales <strong>de</strong> <strong>la</strong> nôtre, qui a le plus reproché<br />

à Louis XIV l'ivresse <strong>de</strong> <strong>la</strong> fortune, abuser tout<br />

comme lui <strong>de</strong> <strong>la</strong> puissance, et en être punie tout<br />

comme lui. Ces leçons, si fréquentes dans l'histoire,<br />

ne cesseront pas <strong>de</strong> se répéter et ne corrigeront<br />

personne.<br />

Un antre défaut <strong>de</strong> ces prologues, c $ lUMp'au temps foitmié tpt le data <strong>de</strong> mmmms<br />

~ Dépendrait ' "td&" (fun héros ' eneor plu • glorieux. - - .<br />

C'était <strong>du</strong> moins mêler adroitement l'éloge <strong>du</strong><br />

roi à Faction <strong>du</strong> poème : celui û'AmadU est ingénieux.<br />

Le magicien Arcaîaûs et sa sœur <strong>la</strong> magicienne<br />

Arcabonne ont <strong>de</strong> l'amour, l'an pour Oriane v<br />

l'autre pour Amadis, qui s'aiment tous <strong>de</strong>ux; car,<br />

dans les opéras, comme dans les romans <strong>de</strong> féerie,<br />

les enchanteurs sont toujours écon<strong>du</strong>its, et les génies<br />

toujours <strong>du</strong>pes. Mais il arrive ici que cet Arcaîaûs<br />

et cette Arcabonne ba<strong>la</strong>ncent le pouvoir et combattent<br />

<strong>la</strong> méchanceté l'un <strong>de</strong> l'autre, parce que le<br />

magicien ne veut pas que sa soeur se venge sur<br />

Oriane, et <strong>la</strong> magicienne ne veut pas que son frère<br />

se vengeiur Amadis. Cette concurrence fait le nœud<br />

<strong>de</strong> l'intrigue, amène <strong>de</strong>s situations, et prolonge à<br />

<strong>la</strong> fois le péril et l'espérance <strong>de</strong>s <strong>de</strong>ux amants, jusqu'à<br />

ce que <strong>la</strong> fameuse Urgan<strong>de</strong> vienne les délivrer.<br />

L'apparition <strong>de</strong> l'ombre d'Ardancanil,<br />

Ah! ta me trablf, mm\hmwmmt eto.<br />

est d'un effet théâtral, et il y a <strong>de</strong> beaux détails dan<br />

le dialogue <strong>de</strong> <strong>la</strong> pièce. Ou a cité cet vers d'Areabonne<br />

à son frère :<br />

Wmm m%wm «mlgai <strong>la</strong> tdmm taniMe<br />

©es aolrs enehaatemeiits

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