la harpe. cours de littérature - Notes du mont Royal
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voir et.<strong>de</strong> <strong>la</strong> vertu. Mais on se put ries détacher<br />
<strong>de</strong> ces dialogues : c'est un tissu oà tout se tient ;<br />
et y pour en sentir f adresse et l'heureux jurtiflee, il<br />
faut le suitre d'un bout à l'autre : et je se sache pas<br />
que cette partie <strong>de</strong>s ouvrages <strong>de</strong> P<strong>la</strong>ton, qui , pour<br />
être bien ren<strong>du</strong>e es français 9 <strong>de</strong>man<strong>de</strong>rait beaucoup<br />
<strong>de</strong> facilité, <strong>de</strong> précision et <strong>de</strong> grâcef ait jamais été<br />
prmi mm tra<strong>du</strong>ite comme elle défait l'être. Ce ne<br />
sent guère que <strong>de</strong>s savants qui ont travaillé sur P<strong>la</strong>ton,<br />
et pur le tra<strong>du</strong>ire il faut plus que <strong>de</strong> <strong>la</strong> science :<br />
celle-ci même n 9 a réussi que fort médiocrement à<br />
mm passer dans notre <strong>la</strong>ngue les morceaux les plus<br />
sérieux <strong>de</strong>s écrits <strong>de</strong> P<strong>la</strong>ton, ceux qui regar<strong>de</strong>nt <strong>la</strong><br />
politique et <strong>la</strong> métaphysique.<br />
C'est, en effet, dans <strong>la</strong> prtle sérieuse et didactique,<br />
et dans les résumés moraux* <strong>de</strong>s dialogues<br />
<strong>de</strong> P<strong>la</strong>ton, que l'on peut plus convenablement<br />
prendre quelques morceaux qui justifient ce que<br />
fui dit <strong>de</strong> cette surprenante conformité <strong>de</strong> sa morale<br />
avec celle <strong>de</strong>s chrétiens. Ainsi, par exemple,<br />
lorsque, daos son Gwgim, il a mis à bout ce<br />
vieux rhéteur, et son jeune admirateur Calliclès,<br />
dont fus fiât <strong>de</strong> <strong>la</strong> rhétorique un art d'imposture,<br />
et l'autre confond absolument le pouvoir et l'autorité<br />
avec <strong>la</strong> tyrannie, Socrate termine ainsi, <strong>de</strong> manière<br />
à ce que vous erciriei presque entendre un<br />
prédicateur <strong>de</strong> F Église, si ce n'est que le ton <strong>de</strong> l'un<br />
est plus oratoire, et l'autre plus philosophique;<br />
mais les idées sont les mêmes.<br />
« Pour moi, CalMeSès (p. 3&S ), je considéra comment<br />
J# pourrai, <strong>de</strong>vant le souverain juge, lui présenter mon<br />
âme dans l'état le plus sais. Méprisant les honneurs popu<strong>la</strong>ires,<br />
et attentif à <strong>la</strong> vérité, je tâcherai 9 le pies qu'il m'est<br />
possible , <strong>de</strong> fifre et <strong>de</strong> mourir honnête homme; et c'est<br />
à ifael j'exhorte aussi les autres autant qu'il est en moi<br />
Je vous y invite vous-même, et vous rappelle à celte vie<br />
qni doit être id-baa celle <strong>de</strong> Fhomme, et à cette espèce <strong>de</strong><br />
«saisit qui est vraiment celui <strong>de</strong> <strong>la</strong> vie humaine 9 et celui<br />
que l s homme doit soutenir <strong>de</strong> préférence à tons les autres.<br />
C'est là-<strong>de</strong>ssus que je vous répriman<strong>de</strong> % vous qui oublies<br />
que vous se pennes vous secourir vous-même quand vous<br />
acres jugé, et quand <strong>la</strong> sentence, dont je. vous par<strong>la</strong>is tout<br />
à rhenre, vous menacera <strong>de</strong> près. Lompie vous serez saisi<br />
et amené <strong>de</strong>vant ce tribunal *9 vous seret tremb<strong>la</strong>nt et<br />
muet ; e*est là que vous essnieret <strong>de</strong> véritables affronts,<br />
ANCIENS. — PHILOSOPHIE. S63<br />
et que sons serez véritablement hsmilié et maltraité «<br />
léellement frappé et souffleté. Peut-être ceci vous paraltA<br />
un conte <strong>de</strong> vieille, et <strong>de</strong>s paroles dignes <strong>de</strong> mépris : et<br />
ce mépris ne m'étonnerait pas si vous elles ea état d'opposer<br />
à ce que je dis quelque chose <strong>de</strong> meilleur et <strong>de</strong> plus vrai.<br />
Mais vous l'ave? cherché et vous ne l'avei pas troavé, et<br />
voss venez <strong>de</strong> voir qu'entre trois personnages tels que vous,<br />
qui passez pour les plus éc<strong>la</strong>irés <strong>de</strong>s Grecs, Mb», Gorgîas<br />
et voss, voos n'avez pu prouver qull fallût vivre<br />
d'une autre manière que celle que f ai dé<strong>mont</strong>rée être <strong>la</strong><br />
pins avantageuse pour paraîtra à ce <strong>de</strong>rnier jugement, <strong>la</strong><br />
efi%ts <strong>de</strong> tontes nos discussions, qu'est-ce qui est resté<br />
sans réponse et racaaaa irréfragable? Cek seul t qn'U font<br />
se donner <strong>de</strong> gar<strong>de</strong> <strong>de</strong> faire <strong>du</strong> mal plus qse d'en SôSÉHF;<br />
qn'U faal travailler avant tout, non pas à être tenu pour<br />
honnête homme, assis à l'être en effet, soit dans le public v<br />
soit dans le particulier; que si l'on a fait le maly on doit<br />
en être puni; et que, si le premier bien est d'être juste et<br />
MTépfoetiaMe, le second est <strong>de</strong> recevoir ici <strong>la</strong> peine <strong>du</strong> mal<br />
qu'on a fait, et <strong>de</strong> <strong>de</strong>venir bon par le châtiment et le repentir<br />
; qu'y rsat éviter d'être <strong>la</strong>tte®*, ni pour soi-même, ni<br />
pour les particule»» ni pour <strong>la</strong> mnltito<strong>de</strong>; et qu'enfin <strong>la</strong><br />
rhétorique, comme tonte autre chose, ne doit servir qno<br />
pour <strong>la</strong> justice. Croyez-moi donc, CaJMciès» et marchez avee<br />
moi vers.ee but : si vous y parvenec, voss serez henreni 9<br />
et dans cette vie9 et après votre mort. A ce prix f <strong>la</strong>ssées»<br />
vous traiter d'insensé, et nerepr<strong>de</strong>z pas comme un affront,<br />
si quelqu'un vous injurie on vous frappe ; car vous n'éprouverez<br />
jamais rien qui soit véritablement à craindre tant que<br />
vous serez juste, honnête, et attaché à <strong>la</strong> pratique <strong>de</strong> <strong>la</strong><br />
vertu. »<br />
Après ces échantillons <strong>de</strong> îa philosophie <strong>de</strong> Sacrale<br />
et <strong>de</strong> son disciple, j'aurais quelque peine et<br />
même quelque honte à vous en donner <strong>de</strong> celle<br />
dont ils s'étaient déc<strong>la</strong>rés les ennemis, et qui était<br />
si loin d'en mériter le nom. Mais 9 comme il conviée t<br />
pourtant d'enflure au moins apercevoir <strong>la</strong>distance,<br />
je me bornerai, ne fût-ce que pour varier, à vous<br />
citer un <strong>de</strong>s arguments <strong>de</strong> ces écoles f entre mille<br />
autres tout semb<strong>la</strong>bles 9 qui en étaient l'eiercice habituel.<br />
On se proposait, par exemple 9 <strong>de</strong> prouver<br />
qu'il était faces qu'un rat pût manger <strong>de</strong>s livres, tu<br />
<strong>du</strong> <strong>la</strong>rd 9 ou <strong>du</strong> fromage ; et voici comme on s 9 y prenait:<br />
s îf eat-i pas vrai qu'un mi est une syl<strong>la</strong>be? »<br />
On accordait cette majeure f et le maître alors reprenait<br />
:<br />
« Saresiteeiprfsdca.cplralM<br />
éa l'autorité que donnait <strong>la</strong> vieillesse eiss les anciens, et * Sacrale venait <strong>de</strong> sealcalf que tes Baserais traitements<br />
do respect invio<strong>la</strong>ble que les Jeunes geaa étalent tenus <strong>de</strong> lut qa'on easaia <strong>de</strong>s tyrans et <strong>de</strong>s tommes Injustes as seet en<br />
porter.<br />
effet <strong>de</strong>s injures et <strong>de</strong> vrais maux que pour ca<strong>la</strong>i qui les fait,<br />
» C'est let celui <strong>de</strong> Mïmm, parce que, dans m dialogue,<br />
et non pas pour eeial qui tes souffre; m qui avait d'anord<br />
il y a un auditoire, et que Socrate se faisait un ctefolr <strong>de</strong><br />
causé une étrange surprise à Gargfaa et à Calliclès, mais es<br />
nspedat le culte <strong>de</strong> ion pays, et <strong>de</strong> se conformer es puMle<br />
qui! avait dé<strong>mont</strong>ré <strong>de</strong> manière à les ré<strong>du</strong>ire à l'absur<strong>de</strong> et<br />
as tangage commun. Mais, dans <strong>la</strong> traités partirent», où<br />
au silence par let aveux qu'il leur avait successivement am<br />
Socrate et P<strong>la</strong>ton parlent librement, Ui disent d'ordinaire<br />
enés, somme il va Se rappeler tel. Ces notes% ta reste, prou-<br />
Htm., a t6ç f et rarement les dieu 9 si ce n'est quand <strong>la</strong> coe-<br />
?aat ne que Je disais tout à rheun <strong>de</strong> <strong>la</strong> «celle d'extraire<br />
tsoverst les y force. -<br />
É*aa éaril ou tout 'se tient.<br />
m aeirts — vou i.<br />
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