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la harpe. cours de littérature - Notes du mont Royal

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fSJ<br />

COURS m LITTÉRATURE.<br />

wenapit tous, §t fil est <strong>de</strong>venue pour moi et pour les<br />

miens use source <strong>de</strong> maux et d'iMortiMies P Posrqsoi<br />

m'a?efrv©es rappelé dans ma patrie ? Est-ce pour en chasser<br />

sens mes yeux, eesx qui m'y ont rétabli ? Vraie*?eus doue<br />

que mon retour mit plus êmà&wm% que mon eii : on<br />

plutôt» comment poisse me mâm en effet rétabli, si je<br />

perds ceux à qui je dois mon salut? Plit aux dknx que<br />

ClorSas ( parfenaes ê ma patrie! pardonne : je crains que<br />

m vœu.qne m'arrache l'intérêt <strong>de</strong> Mlos ne soit ss erime<br />

envers toi ) ; plût ans dieu que Clodlus vécût «score s<br />

qu'il lit préteur, caecal f dictateur, plutôt que <strong>de</strong> voir<br />

tant jamais prononcée; mais elle fut'répan<strong>du</strong>e dans<br />

Rome et dans l'Italie 9 et lue avec aridité. Antoine<br />

ne <strong>la</strong> pardonna jamais à fauteur, et ce fut <strong>la</strong> prin­<br />

cipale cause <strong>de</strong> sa mort. Antoine cependant avait été<br />

ragresseur; lui-même avait provoqué cette terrible<br />

représaille, en venant dans le sénat déc<strong>la</strong>mer avee<br />

violence contre Cicéron, qui était absent. L'orateur<br />

n'avait pas ooutume éTen<strong>du</strong>wr eus sortes d'injures;<br />

il était trop sûr <strong>de</strong> ses armes. Ge n'est pas que ce<br />

pure d'éloquence soit le plus difficile, à beaucoup<br />

ftflreux spectacle dont cm seul menace! O dieux immortels!<br />

ô Romains! «serrez an citoyen tel que mon! —<br />

<strong>la</strong>a 9 me dit-Il ; que Clodias soit mort comme I le méritait,<br />

et que je subisse le sort que je n'ai pas mérité. — C'est<br />

ainsi fait parie : et cet homme, né pour <strong>la</strong> patrie, encartait<br />

aiiears que dans sa patrie! Sa mémoire sera gravée<br />

dans ?os cœurs, et lui-même s'aura pas un tombeau dans<br />

FltaJIè î et quelqu'un <strong>de</strong> •ras pourra prouoiiear l'exil d'as<br />

lionne que tontes les MlioMVOrt<br />

O trop heureuse <strong>la</strong> file qui te reefvra! O Rome Ingrate»<br />

ai <strong>de</strong> le basait 1 malheureaae, si die le perd! Mes <strong>la</strong>rmes<br />

se me permettait pas d'en dire dafauttp, et M<strong>la</strong>a ne<br />

•eut pas être défen<strong>du</strong> par <strong>de</strong>s <strong>la</strong>rmes. Tout ce que je<br />

¥ous <strong>de</strong>man<strong>de</strong>, c'est d'©sery en donnant •acre 8sÂap9<br />

s'en croire que vos sentiments. €royes que celui qui a<br />

choisi pour jusjes les hommes les plus justes et les plus<br />

fermes, les plus honnêtes pic <strong>de</strong> <strong>la</strong> république, s'est engagé<br />

d'année, plus pexicalèr^facat que personne, à approuver<br />

ee que TOUS euraat dicté <strong>la</strong> justice, <strong>la</strong> patrie et<br />

<strong>la</strong>vertu. » (xxxiv — xxxvni.)<br />

Plus je relis cette admirable harangue , plus je me<br />

persua<strong>de</strong>, comme Milos, que si es effet Cicéron<br />

avait paru dans cette cause aussi ferme qu'il avait<br />

coûta» <strong>de</strong> l'être, il l'aurait emporté sur toutes les<br />

considérations timi<strong>de</strong>s ou intéressées qui pouvaient<br />

agir contre f accusé» C'est an coup <strong>de</strong> Fart f un trait<br />

unipe que cette péroraison, où l'orateur, ne pou-<br />

Yant appeler <strong>la</strong> pitié sur celui qui <strong>la</strong> dédaignait,<br />

prend le parti <strong>de</strong> l'implorer pour lui-même, prend<br />

pour lui le rôle <strong>de</strong> suppliant, aûn d # près : Fimprobation et le reproche ont naturellement<br />

<strong>de</strong> <strong>la</strong> véhémence, et les peintures satiriques<br />

piquent <strong>la</strong> malignité. Mais ce genre acquiert <strong>de</strong> Firaportance<br />

et <strong>de</strong> <strong>la</strong> gravité quand il s'agit d'intérêts<br />

pubtics. La guerre contre les méchants est alors<br />

<strong>la</strong> mission <strong>de</strong> l'homme honnête, et il appartient à<br />

Forateuf citoyen <strong>de</strong> prier aux ennemis <strong>de</strong> <strong>la</strong> patrie<br />

<strong>de</strong> manière à les intimi<strong>de</strong>r, et <strong>de</strong> les peindre avec <strong>de</strong>a<br />

traits qui les fassent rougir d'eux-mêmes. C'est ce<br />

que faisait Cicéron dans cette immortelle PkiMppique<br />

où il trace l'exposé <strong>de</strong> <strong>la</strong> vie d'Antoine <strong>de</strong>puis<br />

ses <strong>de</strong>rnières années. Ces sortes

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