la harpe. cours de littérature - Notes du mont Royal
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S7*<br />
COURS DE LITTÉRATURE.<br />
ife notre temps, et que ce n'est pas ici le lieu<br />
d'approfondir <strong>de</strong>s théories métaphysiques, je me<br />
bornerai à observer que, si quelque chose poufâit<br />
«score étonner dans l'extravagance <strong>de</strong> l'orgueil<br />
humais, ce serait <strong>de</strong> l'entendre dire à Dieu : Je ne'<br />
concevrai jamais que tu aies fait tout ce que nous<br />
•oyons, à moins que je ne sache pourquoi tu ne Tas<br />
pas fait plus tôt, et ce que tu faisais auparavant;<br />
et je ne puis crèire que tu aies jamais rien pro<strong>du</strong>it,<br />
à moins que ta ne me ren<strong>de</strong>s compte <strong>de</strong> tout l'emploi<br />
<strong>de</strong> ton éternité.<br />
Cicéron traite fort légèrement les futiles chicane s<br />
<strong>de</strong> nos épicuriens; mais il est très-grave et trèssévère<br />
sur les conséquences désastreuses <strong>de</strong> ces<br />
systèmes irréligieux, qui ne font à rien moins<br />
qu'à Renverser les fon<strong>de</strong>ments <strong>de</strong> <strong>la</strong>'société; et là<strong>de</strong>ssus<br />
il parle comme tous les hommes sages et<br />
honnêtes ont parlé <strong>de</strong>puis Cicéron jusqu'à nous.<br />
Yous ne doutes pas non plus qu'il ne soit très-éloquint<br />
dans <strong>la</strong> <strong>de</strong>scription <strong>de</strong>s beaités , <strong>de</strong>s richesses<br />
et <strong>de</strong> l'harmonie <strong>du</strong> mon<strong>de</strong> physique : c'est un <strong>de</strong>s<br />
morceaux où il semble avoir nia le plus <strong>de</strong> soin et<br />
d'éten<strong>du</strong>e, et avoir pris le plus <strong>de</strong> p<strong>la</strong>isir.-Mais 11<br />
faudrait aussi tant <strong>de</strong> soins pour lutter en français<br />
contre ce chef-d'œuvre d'éloeution <strong>la</strong>tine f détruire les preuves admises, ce qui est reçu partout<br />
en logique; Cicéron conclut, pour ce qui le<br />
concerne, en faveur <strong>de</strong> Balbus, dont Fopinion lui<br />
paraît approcher le plus <strong>de</strong> cette probabilité, le<br />
seul résultat admis dans l'Académie, et dont vous<br />
avez vu que les conséquences équiva<strong>la</strong>ient dans le<br />
fait'à celles <strong>de</strong> <strong>la</strong> certitu<strong>de</strong>.<br />
11 avait fait un ouvrage fort considérable en six<br />
livres, dans le même genre et avec le même titre<br />
que celui <strong>de</strong> P<strong>la</strong>ton, <strong>de</strong> <strong>la</strong> République. Nous l'avons<br />
per<strong>du</strong>. Et il le fit suivre d'un autre, sw ks<br />
Lois, qui ne nous est parvenu que fort mutilé.<br />
La partie qui nous en reste est, moitié morale et<br />
religieuse, moitié politique. 11 met, comme P<strong>la</strong>ton,<br />
Arlstote et tous les anciens, une importance<br />
majeure à <strong>la</strong> religion et au culte, qui tiennent une<br />
très-gran<strong>de</strong> p<strong>la</strong>ce dans les trois livres qui nous restent<br />
dans son traité mr les Lois» C'est lui-même<br />
qui porte <strong>la</strong> parole <strong>de</strong>vant Qnlntns son frère, et<br />
son ami  f tiens f qui Técoutent beaucoup plus<br />
qu'ils ne le contredisent. On voit à peu près, par<br />
cet ouvrage, quel était le fond <strong>de</strong> celui dont il était<br />
<strong>la</strong> suite et que son p<strong>la</strong>n <strong>de</strong> gouvernement était h<br />
pmamir <strong>du</strong> peuple, toujours dirigé p%r Vautùriêê<br />
, que je <strong>du</strong> sénat : et dans ce mot ^aut&rUé était conte<br />
suis oblige <strong>de</strong> me refuser ce p<strong>la</strong>isir, qui en serait nue, dans <strong>la</strong> <strong>la</strong>ngue <strong>la</strong>tine dont nous l'avons pris,<br />
nn pour moi, si je n'étais entraîné plus loin par <strong>la</strong> ridée d'une puissance <strong>de</strong> raison, différente <strong>de</strong> celte<br />
multitu<strong>de</strong> <strong>de</strong>s objets 9 et resserré par <strong>la</strong> nécessité <strong>du</strong> peuple, qui n'est qu'une puissance <strong>de</strong> force.<br />
<strong>de</strong> les borner.<br />
C'est <strong>la</strong> distinction reconnue par tous les bons<br />
Mais, toujours Idèle à <strong>la</strong> métho<strong>de</strong> académique <strong>la</strong>tinistes entre les mots potestas et- auelorMas,<br />
<strong>de</strong> p<strong>la</strong>i<strong>de</strong>r également le pour et le contre, Cicéron f dont le premier se dit indifféremment en bien et<br />
après que Balbus a comme préludé pr une légère en mal, et dont le second ne s'emploie jamais<br />
cscarraouehe contre l'épicuréisnie, oppose au dé qu'en éloge, et emporte toujours une idée <strong>de</strong> resfenseur<br />
<strong>de</strong> <strong>la</strong> Provi<strong>de</strong>nce l'académicien Cotte, pect. C'est pour ce<strong>la</strong> que les Romains disaient dans<br />
qui engage un combat plus sérieux, et dé<strong>du</strong>it avec tous leurs actes, Senaèm Poptdwqw rowmwm,<br />
beaucoup <strong>de</strong> force les difficultés réelles sur <strong>la</strong> ques mettant toujours le sénat au premier rang. De<br />
tion <strong>du</strong> mal moral, et si réelles, que <strong>la</strong> révé<strong>la</strong>tion même, par le mot <strong>de</strong> cU&tfem, ils n'entendaient<br />
seule a pu en donner l'entière solution. Cependant que ceux qui jouissaient <strong>de</strong>s droits <strong>de</strong> cité; ce qui<br />
Cicéron, trop sensé et trop judicieux pour Ignorer <strong>de</strong>mandait beaucoup <strong>de</strong> conditions, et ce qui fut<br />
que <strong>de</strong>s difficultés même insolubles ne déci<strong>de</strong>nt rien, longtemps fort restreint. Ils ne se rendaient pas<br />
contre <strong>de</strong>s preuves positives qui forcent l'assenti moins difficiles sur <strong>la</strong> profession <strong>de</strong> soldat, et ne<br />
ment <strong>de</strong> <strong>la</strong> raison, et qu'il ne résulte rien <strong>de</strong> ces confiaient <strong>la</strong> défense <strong>de</strong> l'État qu'à eom dont les<br />
difficultés, si ce n'est qu'en ces matières nous n'en propriétés étaient le garant <strong>de</strong> lenr intérêt à <strong>la</strong> chose<br />
savons pas assez pour répondre atout; Cicéron, publique. Il fal<strong>la</strong>it donc un certain revenu pour<br />
qui sentait que l'idée <strong>de</strong> <strong>la</strong> Provi<strong>de</strong>nce était en elle- servir dans les armées, et avant tout il fal<strong>la</strong>it être<br />
même inséprable <strong>de</strong> l'idée <strong>de</strong> <strong>la</strong> Divinité, au point <strong>de</strong> condition libre. Marius, qui le premier arma<br />
que Tune ne peut exister sans l'autre, et que toutes les esc<strong>la</strong>ves, ce que n'avait jamais fait Rome dans<br />
les <strong>de</strong>ux sont aussi dé<strong>mont</strong>rées que nécessaires; ses plus grands dangers, donna un scandale eitra-<br />
que si <strong>la</strong> démonstration ne détruit pas toutes les ordinaire et nouveau. Des Impopu<strong>la</strong>ires étendirent<br />
objections, les objections peuvent encore moins ensuite le droit <strong>de</strong> cité jusqu'à un eieès qui accéléra<br />
<strong>la</strong> chute <strong>de</strong> <strong>la</strong> république, quoique jamais il n'ait<br />
1<br />
Voyes te second livre ie Naturm Dçemm, § %$ et soi- été poussé jusqu'à <strong>de</strong>venir universel. Les seuls ci<br />
¥fttits ; A primeipiô êerra Mm$v§rms etç» CfcéfOi n'a Jamais<br />
rien écrit île pSiu élégant<br />
toyens <strong>de</strong> Rome eurent aussi le droit <strong>de</strong> suffrage<br />
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