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la harpe. cours de littérature - Notes du mont Royal

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ANCIEWS. — ÉLOQUENCE.<br />

unes qui sont miment d'un grand effet. et appartiennent<br />

à <strong>la</strong> féritable éloquence. Telle est l'apostrophe<br />

» qui doit être le mouvement d'une imagination<br />

fortement ébranlée, on d f une Âme puissamment<br />

affectée, comme dans cette exc<strong>la</strong>mation <strong>de</strong> Bossuet :<br />

CMm <strong>du</strong> Seigneur! quel camp vmm mme% <strong>de</strong>jrapperiTmtêeia<br />

terre emesiéi&méê! comme dansées<br />

vers si touchants d'Androroaque :<br />

Haa t nous n'espérons p<strong>la</strong>t <strong>de</strong> TOUS revoir «MûT,<br />

Sacras mon qm s'a pu conserver mon Hector.<br />

On sent que cette apostrophe aux mers <strong>de</strong> Troie est<br />

feece.il naturel <strong>de</strong> <strong>la</strong> douleur et <strong>du</strong> regret, et c'est<br />

ainsi que les igeres sont bien p<strong>la</strong>cées.<br />

La prosopopée, personnification qui fait parler<br />

les morts et les cluses inanimées, est d 9 m<br />

sible <strong>de</strong> ne pas Hure le même mouvement, et <strong>de</strong> ne<br />

pas jeter le même cri que Cinna.<br />

La prétention est une autre sorte d'artifice ; il<br />

consiste dans une forme <strong>de</strong> phrase négative, par <strong>la</strong>quelle<br />

on ne semble pas vouloir dire ce que pourtant<br />

on dit en effet : Je ne vous dirai point, je me mm<br />

rappellerai point, je ne mm reprocherai palmé<br />

Mie, telle, telle chose; wmU, etc. L'on appuie alors<br />

sur <strong>la</strong> seule que l'on énonce positivement. Cette<br />

igure a un double avantage : elle ne diminue en rien<br />

<strong>la</strong> valeur <strong>de</strong>s choses que l'on a l'air d'écarter f et<br />

fertile beaucoup celle sar <strong>la</strong>quelle ce insiste, comme<br />

on va le voir par <strong>de</strong>s exemples. Alzire, obligée d'avouer<br />

à Zamore qu'elle vient d'épouser Gusman et<br />

un usage qu'elle a qpitté sa religion pour prendre celle <strong>de</strong>s<br />

plus rare. Plus cette figure est hardie, plus elle a Chrétiens ; Alzire aime avec trop <strong>de</strong> passion pour<br />

besoin d'être animée* FMchier s'en est servi très- se trouver elle-même excusable; mais ptirtaiit elle<br />

noblement dans Foraîson funèbre <strong>du</strong> <strong>du</strong>o <strong>de</strong> Mon* ne veut pas que son amant ignore tout ce qui peut<br />

l'excuser. Elle se gar<strong>de</strong> bien <strong>de</strong> lui dire :<br />

« 0§etaaa§a 9 dans ce dfaeeart, employer M Ictamet le « Tels quelle était ma situation : je l'ai cm mort; aa<br />

aeiaïaaiap? Cetombeau s'envriiatt, ces ossements se m- père ordonnait ; je n'immo<strong>la</strong>is au salut <strong>de</strong> ma patrie S »<br />

jeJBérilegt et ae fmtswniait pour me dire : Pourquoi Tout ce<strong>la</strong> est très-vrai, et pourtant serait très-froid<br />

alcas-ta mentir puer moi, qui m mentis jaunis peur per­<br />

dans <strong>la</strong> bouche d'une amante. Il faut donc qu'elle<br />

sonne? Ne me rends pas un bosseur que je n'ai pas mérité,<br />

à m@i qui n'en voulus jamais rendre qu'an •rai mé­ s'excuse sans paraître vouloir s'excuser. C'est ce que<br />

rite. Laisse-moi reposer dans ie sein <strong>de</strong> <strong>la</strong> vérité t et ne <strong>la</strong>it <strong>la</strong> prétention.<br />

Tient pas troubler ma paix par <strong>la</strong> f<strong>la</strong>tterie, que je hais. » Jêp&wmh fmlM§mert pour affaiblir mon crime,<br />

De mon père sur mol le poavolr légitime,<br />

La suspension et <strong>la</strong> prétention sont fréquemment L'erreur ou nous étions, mes regrets, mes combats,<br />

employées dans l'éloquence et dans <strong>la</strong> poésie; et Les pleurs que fat trois ans lionnes à ton trépas;<br />

Que, <strong>de</strong>s Ctirét<strong>la</strong>as aaf aepattff t eseia¥e tafortunét;,<br />

lorsqu'elles le sont bien, elles eut un très-grand La douleur <strong>de</strong> ta perte à leur dieu m'a donnée ;<br />

pouvoir. La suspension consiste à faire attendre ce Que je f aimil toujours ; que mon cœur éper<strong>du</strong><br />

A détestétes dieu qui font mal défen<strong>du</strong>.<br />

que Ton va dire , à l'annoncer <strong>de</strong> loin , afin <strong>de</strong> forcer Mais je ne enerebe point s je ne ¥eu point d'excuse ;<br />

l'esprit à s'y arrêter davantage. On conçoit bien II n'es est point pour mol forsajue Famour m'accuse.<br />

qu'il faut que <strong>la</strong> chose en faille <strong>la</strong> peine, sans quoi Ta vis, 11 m* suffit : je t*al aaafàpé <strong>de</strong> foi ;<br />

Tranche met Jouis atanx, nul ne i

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