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la harpe. cours de littérature - Notes du mont Royal

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AHCRR S. — ÉLOQUENCE,<br />

?aît plus qu'eux déni; César, que sa hante missauce<br />

et tes grands talents faisaient déjà remarquer ;<br />

qui s'était ren<strong>du</strong> agréable à <strong>la</strong> multitu<strong>de</strong> par ses<br />

profusions et sa popu<strong>la</strong>rité; pi s'était «niait dans<br />

son gouvernement d'Espagne <strong>de</strong> manière à mériter<br />

un triomphe; César sentit qui! avait besoin <strong>de</strong> ces<br />

<strong>de</strong>ux hommes, qui lui étaient supérieurs par l'âge<br />

et le crédit, et il se rendit médiateur entre eux,<br />

pour s 9 en servir, les tromper, et les renverser. Apprenons<br />

<strong>de</strong>s historiens les motifs qu'il employa auprès<br />

d 9 eui. Quefirttn-vom, leur disait-il y par mm<br />

m<br />

intérêts, dissimulé sans être in, §t toujonîs ! <strong>du</strong>pa<br />

<strong>de</strong> sa vanité inHniment plus que Qeéw», i qui petitp<br />

être on ne fa tant reprochée que pane qu'eût se<br />

mê<strong>la</strong>it en lui à l'amour <strong>de</strong> <strong>la</strong> véritable gloire ; Pompée<br />

ne vit que l'assurance <strong>de</strong> ne plus trouver d'obstacles<br />

à ses volontés, et repousa toute idée <strong>de</strong><br />

danger par <strong>la</strong> coniance présomptueuse d'être ton*<br />

jours à portée d'arrêter César quand il le voudrait.<br />

Ainsi se forma le premier triumvirat : on sait quel*<br />

les en furent les suites. Pompée ne pardonna pas à<br />

t&$$emkmi Hermltei, d ce n s e$t d'augmenier <strong>la</strong><br />

ptdssmmœ ée Ckêmn et <strong>de</strong> Cahml Ugmm-nmm<br />

ememMe : mus m^Mgnermm tirai; mmm Jèmm<br />

tMspmmiire %mâe mém mwtorUê, etmmm serwm<br />

seuls m&Ure$ <strong>de</strong> <strong>la</strong> répwèBque,<br />

Cieéron , en effet f <strong>de</strong>puis soneonsu<strong>la</strong>t, a?ait dans<br />

le gouvernement une influence assez prépondérante<br />

pour que Pompée lui-même en Ht jaloux. Les détracteurs<br />

<strong>de</strong> Cieéron, c'est-à-dire les restes impurs<br />

<strong>de</strong> <strong>la</strong> conspiration <strong>de</strong> Catlîlua 9 tons ceux qui en<br />

avaient été les fauteurs secrets; en un mot9 tous<br />

les mauvais citoyens, traitaient <strong>de</strong> tyrannie cette<br />

autorité que Cieéron ne <strong>de</strong>vait qu v à ses talents 9 à ses<br />

vertus , à ses ser?ïees, et dont l'exerciee était toujours<br />

légal ; et remarquons, en passant, que les méchants<br />

traitent toujours <strong>la</strong> loi <strong>de</strong> tyrannie, et ne<br />

donnent jamais le nom <strong>de</strong> liberté qu'à f anarchie,<br />

parce que, sous le règne <strong>de</strong> <strong>la</strong> loi, ils ont tout à<br />

craindre, et dans ranarchie tout à gagner. Il semblerait<br />

qu f Cieéron d'avoir voulu l'empêcher : César lui en* sut<br />

très-mauvais gré. Devenu consul, il fit passer, avec<br />

l'appui <strong>de</strong> Pompée et <strong>de</strong>s tribuns, les lois les plus<br />

pernicieuses, et obtint enfin ce qu'il désirait, eommo<br />

le grand moyen <strong>de</strong> domination, le comman<strong>de</strong>ment<br />

d'unearmée dans une province à conquérir, dans Ici<br />

Gaules. Tous <strong>de</strong>ui abandonnèrent aui fureurs <strong>du</strong><br />

tribun Clodius Cieéron, qu'ils vou<strong>la</strong>ient absolument<br />

éloigner <strong>de</strong> Rome, ainsi que Caton, pour y dominer<br />

sans résistance. Cieéron al<strong>la</strong> en aili pour ne pas exciter<br />

une guerre civile; et, n'ayant point <strong>de</strong> prétexte<br />

contre Caton, ils s'en défirent es lui donnant le gouvernement<br />

<strong>de</strong> ï'f le <strong>de</strong> Chypre.<br />

Qu'on nous dise maintenant que Cieéron dmaU<br />

éelmier, tmmer, eemwr le Éùcêim dam Même, ete. :<br />

ce<strong>la</strong> prouve seulement qu'on ne connaît ps assee<br />

les mœurs <strong>de</strong> Eome et <strong>de</strong> l'histoire. Quelques observations<br />

en donneront une plus juste idée. 11 faut se<br />

souvenir qu'à Rome tous les grands pouvoirs, tous<br />

les moyens d'action, étaient dans les magistra»<br />

on ne dût pies se <strong>la</strong>isser prendre à <strong>de</strong>s turcs,-dans l'usage ou l'abus plus ou moins éten<strong>du</strong><br />

pièges connus <strong>de</strong>puis tant <strong>de</strong> siècles, et que l'appli­ que Fou pouvait faire d'une autorité qui n'avait <strong>de</strong><br />

cation <strong>de</strong> ces vieilles vérités dût être un sir préser­ frein que le danger d'être mis es jugement en sorvatif<br />

contre <strong>de</strong>s abus si grossiers. Mais <strong>la</strong> plupart tant <strong>de</strong> charge ; danger que ces magistratures mê­<br />

<strong>de</strong>s gouvernés ignorent ces vérités, <strong>la</strong> plupart <strong>de</strong>s mes mettaient souvent es état <strong>de</strong> prévenir. Tout<br />

gouvernants manquent <strong>de</strong> courage pour les appli­ se Élisait donc par <strong>de</strong>s formes légales, si ce n'est.<br />

quer ; et c'est ainsi que se vérifie le mot <strong>de</strong> Foote- quand on recourait ouvertement aui armes; ce"<br />

nelle, que Jet mÊHmémpère$ tmd pmàm pmt qui, <strong>de</strong>puis Sf lia, n'arriva que lorsque César passa<br />

• k$ emfmtê.<br />

le Rubieon. On nous dit : Que fmkaiê Ckérm<br />

Cieéron et Caton virent venir le coup, et réuni­ qmmd Césmr «e perpétua® dam mm camman<strong>de</strong>rent<br />

leurs efforts pour s'y opposer. Cieéron surwtemi, am méprte dm hli? Point <strong>du</strong> tout, ce ne<br />

tout, qui aimait Pompée,'et dont Pompée faisait fut pas m miêprM <strong>de</strong>s JW*, mais es vertu <strong>de</strong>s lois,<br />

profession d'être Fami, n'oublia rien pour lui ou­ en vertu d'un décret ren<strong>du</strong> par le sénat, #1 souvrir<br />

les jeux sur <strong>la</strong> politique <strong>de</strong> César, et sur les tenu par les tribuns et par Pompée, que César se fit<br />

suites funestes qu'elle pouvait 'avoir, si Pompée renouveler pour cinq ans le comman<strong>de</strong>ment dans<br />

et Gnssus Munissaient à lui pour le porter au con­ les Gaules. Et que pouvait faire Cicéros contre Tausu<strong>la</strong>t.<br />

Pompée ne voulut rien entendre : cet homme, torité <strong>du</strong> sénat et <strong>du</strong> peuple? Son accusateur a falr<br />

qui l'est rien dans un haut <strong>de</strong>gré, si ce n'est les <strong>de</strong> croire qu'il es était <strong>de</strong> Rome comme <strong>de</strong> <strong>la</strong> petite<br />

talents militaires, trop exaltés d'abord en lui parce république d'Athènes, où le peuple, peu nombreux",<br />

que sa fortune fut encore au-<strong>de</strong>ssus, trop rabais­ traitait par lui-même toutes les gran<strong>de</strong>s affaires<br />

sés ensuite pwe.qu'elle l'abandonna <strong>de</strong>vant César, où le crieur publio disait au nom <strong>du</strong> peuple : Qui<br />

qui était supérieur à tout; cet homme,'plein <strong>de</strong> veut prier? 11 a l'air <strong>de</strong> croire en conséquence que Ci­<br />

petites passions pi lui faisaient oublier <strong>de</strong> grands eéron pouvait Hure avec <strong>la</strong> parole tout ce qu'a fait

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