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la harpe. cours de littérature - Notes du mont Royal

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ANCIENS. - ÉLOQUENCE.<br />

apprend 1 10Î<br />

également à s'en servir et à ne pas trop s'y aalreis- Damksêempikspim &m§mtz <strong>de</strong> lmf^mè^me9<br />

are. Nous irons doue tantôt par tm chemin et tantôt par un je n'ai jamais aèomtfonmê ia pairie s dam ses prm-<br />

autre : si les torrents ont emporté les ponts $ nous ferons périiés, je me M ai rien <strong>de</strong>mandé pcmr wmi, et<br />

en détour ; et si <strong>la</strong> feu a gagné <strong>la</strong> porto, nous passerons par<br />

h fenêtre, le traite mie matière qui est d'une éten<strong>du</strong>e<br />

damnes momemis ks plus désespérés, je m'ai rkn<br />

9<br />

d'une ?ariété infinie, et qu'on s'épuisera jamais. l'essaye­ redouté. Il observe lui-même que ce passage avait<br />

rai <strong>de</strong> rapporter ce que les maîtres ont dit, <strong>de</strong> choisir les en <strong>la</strong>tin une grâce et une force qu'on ne saurait ren­<br />

metilea.fs préceptes «plis aient donnés ; et sf je trouve à dre es français. Quoi qu'il en soit, il It un assez<br />

papas ffj changer, d'y ajouter» d'y ratraicher quelque grand effet pour l'enhardir à passer.sur-le-champ, à<br />

chose, je le ferai. »<br />

l'objet principal <strong>de</strong> <strong>la</strong> délibération, et à rejeter iota<br />

11 faut voir tes objets <strong>de</strong> bien haut pour m aperce- <strong>de</strong> lui toute apologie, avec autant <strong>de</strong> hauteur que<br />

¥oir ainsi if en coup d'œil tente Fimmensité, et il Scipion <strong>mont</strong>ant au Capîtole. 11 fit ce jour-là tout<br />

n'appartient qu'au grands esprits <strong>de</strong> <strong>du</strong>e avec ce qu'il voulut. En sortant <strong>de</strong> l'assemblée, tout le<br />

Pope :<br />

mon<strong>de</strong> al<strong>la</strong> chercher dans Gicéron le passage qui<br />

Que Part est étends ! que l'esprit est borné î avait para si beau. On l'aurait cherché longtemps :<br />

il n'y en a pas un mot. Tout ce <strong>la</strong>tin-là était <strong>de</strong> lut ;<br />

Je pourrais eitraire un' bien plus grand nombre<br />

et cette aventure est assez piatsiata pour qu'on m<br />

<strong>de</strong> ces idées substantielles dont abon<strong>de</strong>nt ces <strong>de</strong>ux<br />

premiers livres ,• f ® sont comme les prolégomènes tpermette <strong>de</strong> dire qu'il me perdUpm fou tatm.<br />

<strong>de</strong> l'ouvrage, ou plutôt je les tra<strong>du</strong>irais tout en­ SECTieif IL — Des trois genres d'éloquence : le démonstratiers,<br />

si je me <strong>la</strong>issais aller an p<strong>la</strong>isir <strong>de</strong> tra<strong>du</strong>ire. tif, le déu'bératif, et le judiciaire.<br />

Mais il faut avancer vers le but, et résister à <strong>la</strong><br />

tentation <strong>de</strong> s'arrêter sur <strong>la</strong> route. Oo trouve à cha­ Quintilien considère <strong>la</strong> matière qu'il traite-sous<br />

que pas <strong>de</strong> ces observations simples, mais lumineu­ trois rapports principaux qui <strong>la</strong> partagent, l<br />

ses, que l'expérience a eoiiirmées par <strong>de</strong>s exemples<br />

frappants. L'auteur, en conseil<strong>la</strong>nt aux jeunes<br />

élèves <strong>de</strong> meubler leur mémoire <strong>de</strong>s meilleurs<br />

écrits, remarque qu'une citation qui vient à propos<br />

et qui est p<strong>la</strong>cée naturellement, nous fait souvent<br />

plus if honneur, et pro<strong>du</strong>it plus d'effet f que les pensées<br />

qui sont à nous. Cet avis apparemment parut<br />

boa à suivre à ce fameux coadjuteur <strong>de</strong> Paris, dans<br />

mie occasion remarquable que lui-même rapporte<br />

dans ses mémoires. On venait <strong>de</strong> lire dans rassemblée<br />

<strong>du</strong> parlement, où il était, un écrit que le gar<strong>de</strong><br />

<strong>de</strong>s sceau avait remis aux députés <strong>de</strong> <strong>la</strong> magistrature<br />

, et qui accusait le coadjuteur <strong>de</strong> brouiller tout<br />

pour son intérêt, et <strong>de</strong> sacriier l'État à l'ambition<br />

«Titre ordinal. On s'attendait qu'il al<strong>la</strong>it faire son<br />

apologie : elle pouvait être embarrassante, et <strong>de</strong> plus<br />

elle éloignait l'objet <strong>de</strong> <strong>la</strong> délibération présente,<br />

qui était pour le moment un^coup <strong>de</strong> partie. Heureusement<br />

ce n'était pas à lui d'opiner, et il eut le<br />

temps <strong>de</strong> se recueillir. Il sentit qu'il fal<strong>la</strong>it pyer<br />

d'audace, en trouvant quelque moyen d'échapper à<br />

<strong>la</strong>aécessitéie se justifier; qu'il fal<strong>la</strong>it revenir promptemeet<br />

au résultat que Ton vou<strong>la</strong>it éviter. Quand ce<br />

fut à son tour <strong>de</strong>farler, il se leva arec confiance,<br />

et <strong>du</strong> ton le plus imposant :<br />

« le ne puis si sé<strong>du</strong>is, dans h dreoestasee présente,<br />

dit-il» répondre à <strong>la</strong> calomnie qu'en me rendant <strong>de</strong>vant<br />

vous, messienff, le même témoignage que se rendait l'orateur<br />

roman : M ii/jkîîUnm reêpmèliem tempwibm,<br />

mtèem mnmqtmmêesermî ; <strong>la</strong> prmperu sfâff <strong>de</strong> pmèUm<br />

<strong>de</strong>iiimm ; in <strong>de</strong>tperalls mlkii fiataf, »<br />

? artY l'artiste<br />

et l'ouvrage. Les divisions subséquentes sont<br />

formées <strong>de</strong>s différentes parties qui sont propres a<br />

chacune <strong>de</strong> ces trois choses. U examine (et c'est peutêtre<br />

trop <strong>de</strong> comp<strong>la</strong>isance qu'il eut pour les rhéteurs<br />

et les sophistes <strong>de</strong> son temps) û <strong>la</strong> rhétorique doit<br />

s'appeler un art, une science, une force, une puissance,<br />

une vertu. Tontes ces questions, à peu près<br />

aussi frivoles que subtiles, étaient fort à <strong>la</strong> mo<strong>de</strong> dans<br />

les écoles grecques et romaines, et il fal<strong>la</strong>it bien ai<br />

pas paraître les ignorer. Heureusement nous sommes<br />

dispensés d'en savoir tant, et nous entendons<br />

assez quand nous disons que l'éloquence est Fart <strong>de</strong><br />

persua<strong>de</strong>r, et que <strong>la</strong> rhétorique est une science qui<br />

contient les préceptes <strong>de</strong> cet art. Sans vouloir prétendre<br />

à <strong>la</strong> précision rigoureuse <strong>de</strong>s définitions 9 qui<br />

n'est pas nécessaire hors <strong>de</strong>s matières philosophiques,<br />

on peut cependant établir cette différence générale<br />

entre une science et un art, que Tune se<br />

borne à <strong>la</strong> spécu<strong>la</strong>tion, et que rentre pro<strong>du</strong>it un<br />

ouvrage. Ainsi l'on est astronome, physicien, chimiste<br />

« sans faire autre chose qu'étudier <strong>la</strong> nature;<br />

mais on n'est poète qu'en faisant <strong>de</strong>s vers, orateur<br />

qu'en faisant un dis<strong>cours</strong>, peintre qu'en faisant un<br />

tableau, etc.<br />

Quintilien définit <strong>la</strong> rhétorique ta science <strong>de</strong> Mm<br />

dire, et cette définition est peut-être meilleure en<br />

<strong>la</strong>tin qu'en français ; d'abord parce que lé mot dieere<br />

a une tout autre force dans une <strong>de</strong>s <strong>de</strong>ux <strong>la</strong>ngues que<br />

dans l'autre; ensuite parce que l'auteur entend par<br />

Mémoire, non^seulement parler éîôf amanait» mais<br />

ne rien dire que d'honnête et <strong>de</strong> moral, ce que le <strong>la</strong>-

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