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la harpe. cours de littérature - Notes du mont Royal

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196 C0U1S Bl UTTÉBATDBB.<br />

©rirait <strong>de</strong> songer à ce qu'on aura un jour à <strong>la</strong>i ré­ poser aux personnes peu éc<strong>la</strong>irées. Quel bruit n'a<br />

pondre.<br />

ps fait Voltaire d'un Dieu qui se repeni, qui te<br />

Bavid y songeait, et c'est pour «<strong>la</strong> qu'il désire met en colère, qui en<strong>du</strong>rcie le emur <strong>de</strong> Pharaûn,<br />

tant l'MdMgmwe <strong>de</strong> <strong>la</strong> parole divine. Cette parole qui se venge, qui tourne k mur <strong>de</strong>s : à<br />

a dans l'Écriture encore an antre caractère qui lui <strong>la</strong> haine contre Israël, eteJ Combien <strong>de</strong> fois ûV<br />

est propre : c'est une gran<strong>de</strong> éten<strong>du</strong>e <strong>de</strong> sens avec t-on pas invoqué les aotitfns métaphysiques pour<br />

<strong>de</strong>s expressions très-simples; et pour apercevoir nous apprendre que toutes ces impressions ne pou-<br />

Tune , il faut beaucoup méditer les autres ; <strong>de</strong> là vaient pas entrer dans l'essence divine! La bêh<br />

fiait que le psalmiste rappelle et recomman<strong>de</strong> sans découverte! Vous verrei que les prophètes, qui<br />

cesse cette méditation. On fait <strong>du</strong> premier coup partout ont fiât prier Bien si dignement et comme<br />

d'œil que <strong>la</strong> loi est bonne et juste : qui en doute? grand f et comme bon, et comme juste! n'en sa­<br />

Mais tous les objets concourent à nous en distraire 9 vaient pas autant que nos philosophes sur Pesseaea<br />

et toutes les pasions à nous en éloigner. H faut divise ! Mais ails avaient <strong>la</strong>it parler Bien en riguiur<br />

donc se recueillir en sot pour être en gar<strong>de</strong> et en métaphysique, leurs écrits n'auraient pas pro<strong>du</strong>it<br />

défense, et <strong>la</strong> méditation <strong>de</strong> l'esprit unit par met­ plus d'effet que le Manuel d'Épictète. Pour agir<br />

tre <strong>la</strong> loi dans le cceur à <strong>la</strong> p<strong>la</strong>ce <strong>de</strong>s passions. Or9 sur le cœur <strong>de</strong> l'homme, il faut parler aux affec­<br />

qu'y a-t-il <strong>de</strong> plus digne <strong>de</strong> l'homme que méditer tions <strong>de</strong> l'homme ; et si toutes ces affections sont as<br />

ce qui peut le rendre meilleur? Voilà ce .que fait lui susceptibles <strong>de</strong> tice, parce qu'elles peuvent y <strong>de</strong>­<br />

le psalmiste, et ce qu'il nous exhorte à faire. Le sens venir un désordre, elles ne sont, dans <strong>la</strong> pensé® ûh<br />

<strong>de</strong> <strong>la</strong> loi est lumineux ; mais l'amour <strong>de</strong> <strong>la</strong> loi ne fine, que Tordre essentiel Bieu est impassible,<br />

peut naîtra que d'une application assi<strong>du</strong>e à consi­ pour lui, sans doute; mais s'il nous par<strong>la</strong>it comme<br />

dérer tout le besoin que nous en avons, tout le bien impassible, qui l'entendrait? S'il nous avait dit<br />

qu'elle seule pro<strong>du</strong>it! et tout le mal qu'elle seule qu'il ne peut ni aimer comme nous, puisque l'a­<br />

prévient; c'est <strong>la</strong> philosophie <strong>du</strong> chrétien. 11 y a <strong>de</strong> mour est un besoin, et que Dieu n'a besoin <strong>de</strong> rieo;<br />

quoi s'occuper toute <strong>la</strong> fie ; et, plus on s'en occupe,<br />

ni hoir comme nous, puisque rien ne peut lui faire<br />

plus on sent quelle profon<strong>de</strong>ur <strong>de</strong> vérité et <strong>de</strong> sagesse<br />

<strong>de</strong> mal t ni s'irriter} ni se venger, ni je repentir,<br />

il y a dans cette loi f dont le premier article ne se<br />

etc., par les mêmes raisons, n'aurait-on pas rtûgé<br />

retrou?e dans aucune légis<strong>la</strong>tion religieuse quel­<br />

cette divinité-là parmi celles d'Épieure, qui<br />

conque : Fous aimerm k Seigneur votre Dieu <strong>de</strong><br />

mêlent ni ne se soucient <strong>de</strong> rien? Il aurait donc<br />

tout mire cœur, <strong>de</strong> <strong>la</strong>ul voire esprit, et <strong>de</strong> toutes<br />

fallu donner à toute <strong>la</strong> terre <strong>de</strong>s leçons <strong>de</strong> méta­<br />

vos farces. Les fameux fers <strong>de</strong> Pythagore, qui<br />

physique, pour enseigner à tous les hommes ce qu'Us<br />

sontunco<strong>de</strong><strong>de</strong>morale naturelle, commencent ainsi : .<br />

doivent craindre, et espérer <strong>de</strong> Bieu, qui les aérées?<br />

Avant tout, honorez ks dieux immortels, cka*<br />

Mais heureusement pour nous, il gavait (puisque<br />

emm stèm ion rang. Ni lui , ni aucun légis<strong>la</strong>teur, ni<br />

nous-mêmes nous le savons) qu'on n'établit pas pies<br />

aucun philosophe, n'a jamais dit : Aimez Dieu; n'a<br />

parlé en aucune manière <strong>de</strong> l'amour <strong>de</strong> Dieu : le<br />

une religion dans le cœur avec <strong>de</strong>s définitions onto­<br />

savant Barthélémy en fait <strong>la</strong> remarque dans son<br />

logiques qu'on n'établirait une légis<strong>la</strong>tion avec das<br />

excellent précis <strong>de</strong> l'ancienne philosophie \ Ce seul<br />

axiomes et <strong>de</strong>s corol<strong>la</strong>ires <strong>de</strong> philosophie. Il a (ait<br />

comman<strong>de</strong>ment, bien médité f«sépare tout <strong>de</strong> suite<br />

pour nous, comme Elisée pour cet enfant qu'il ren­<br />

<strong>la</strong> légis<strong>la</strong>tion divine <strong>de</strong> toutes les légis<strong>la</strong>tions hudait<br />

à <strong>la</strong> vie : il s'est mis, s'il est permis <strong>de</strong> le dire,<br />

maines : c'est toute <strong>la</strong> substance <strong>de</strong> l'homme moral.<br />

à notre mesure. Il a parlé <strong>de</strong> sa colère, <strong>de</strong> sa ven­<br />

11 est irai qu'il faut au moins y penser; mais quigeance,<br />

pour effrayer les méchants, n a permis qm<br />

conque y fessera bien, comprendra sans peine<br />

les bons le ghrjfiaMsent, quoique assurément m<br />

pourquoi Dieu seul a pu nous dire : Aimez Dieu. gloire n'ait nul besoin <strong>de</strong> nous. H nous a prescrit<br />

Il me reste, pour terminer ce dis<strong>cours</strong>, à rap­ <strong>de</strong> le huer, <strong>de</strong>. le bénir,' <strong>de</strong> le prier; et tout ce<strong>la</strong><br />

peler le vrai sens <strong>de</strong> quelques expressions <strong>de</strong> l'É­ pour nous-mêmes et pour notre bien ; car s'il peut se<br />

criture et <strong>de</strong>s Psaumes, dont les calomniateurs ont passer, et <strong>de</strong> nos kuanges s et <strong>de</strong> nos bénédictions ,<br />

abusé d'une manière assez spécieuse pour en im- et <strong>de</strong> nos prières, l'homme ne saurait s'en passer.<br />

11 a dit qu'il oubUemit nos iniquités ; et, quoiqu'on<br />

sache bien qu'il ne manque : <strong>de</strong> mémoire, m<br />

* « l'jifmmr é* MJkmf noonnu dam P<strong>la</strong>ton par saisi<br />

Augustin (<strong>de</strong> CiviL Dei, vin. s), M tresve aussi dani Se- tsrme est beaucoup plus vrai <strong>de</strong> lui que <strong>de</strong> nous ; car<br />

aèqua (èpttn 47) : Qmod Dm mtk eal, fui eolitur ei mk- l'homme qui prdonne n'oublie ps, et nous-mêmes<br />

IJJR. Pmage§ qu'os peut opposer à Barthélémy, note 2 siir <strong>la</strong><br />

chap. 79 <strong>du</strong> r&v&§€ ê>Anmh&mu.T» J. V. 1® Qere, Bimêw s'oublons ni se <strong>de</strong>vons oublier no» fautes ; mais<br />

mèwéfféi êm Pimtmàmm.<br />

Bieu est assez puissant etosses bon pour ftire,

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