la harpe. cours de littérature - Notes du mont Royal
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•ANCIENS. — POÉSIE.<br />
une emmêMe , et je ne croyais pas ifoir à <strong>de</strong>viner <strong>de</strong>s<br />
énigmes. La pièce eommenee. Écoutons. (Je tra<strong>du</strong>is<br />
exactement, et son pas avec <strong>la</strong> réserve trompeuse<br />
<strong>de</strong> Brumoy, qui couvre une partie <strong>de</strong>s turpitu<strong>de</strong>s<br />
<strong>de</strong> son auteur»)<br />
« MmmmÈmm (ce s'est pas l'orateur). Hé<strong>la</strong>s! hé<strong>la</strong>s!<br />
malbenretix que scms mmmmï Que te dd confon<strong>de</strong> ce<br />
( A œ mot <strong>de</strong> 'popki&gonim, <strong>de</strong> grands éc<strong>la</strong>ts <strong>de</strong><br />
rire.)<br />
«Depuis que ce fléau est dans <strong>la</strong> maison, nous sommes<br />
battus tous Ses jours. Niais. Ah ! qu'il périsse, le coquin<br />
ée pmpUm§màm, avec ses mensonges! DéM. Pauvre camara<strong>de</strong><br />
! comment te trouves-tu ? Nie. Fort mal ; ainsi que<br />
toi. DéM, Tins ça 9 chantons ensemble <strong>la</strong> comp<strong>la</strong>iiite d'Olympes.<br />
»<br />
( Tous <strong>de</strong>nt m mettent à chanter sur un air connu 9<br />
<strong>la</strong> musicien Olympus.)<br />
« Hé<strong>la</strong>s ! bé<strong>la</strong>sî... Mais pourquoi nous <strong>la</strong>menter inalîtement?<br />
rie faudrait-Il pas mieux trouver quelque moyen <strong>de</strong><br />
saint? Mm Eh î quel moyeu ? dis. DéM, Dis toi-même, afin<br />
que je sorte d s eiiibarras. ffic Mon 9 par ApoHon; mais parle<br />
te premier, je te suivrai. DÉn; Me pourrais-ta pas trouver<br />
quelque manière <strong>de</strong> me dire ce que je veux diref Nie. Je<br />
n'es ai pas Se courage. -Yoy «MU pourtant si je m pourrai<br />
pas te le dire adroitement et à <strong>la</strong>- manière d'Euripi<strong>de</strong>.<br />
MB. Eh! <strong>la</strong>isse là Euripi<strong>de</strong> et les marchan<strong>de</strong>* d'herbes. »<br />
( Ici <strong>de</strong>s risées qui ne <strong>la</strong>isses! pas. Pendant qu'on<br />
rit, je <strong>de</strong>man<strong>de</strong> si cet Euripi<strong>de</strong> dont on se moque<br />
est Fauteur .<strong>de</strong> <strong>la</strong> tragédie qui m'a fait ?erser tant<br />
<strong>de</strong> <strong>la</strong>rmes , et qu'on a tant app<strong>la</strong>udie.)<br />
« fii! oui C'est lui-même. Il est ils d'une marchan<strong>de</strong><br />
d'herbes. »<br />
(Je reste sa peu étonné. Mais <strong>la</strong> pièce continue. Il<br />
faut écouter.)<br />
« Dis. Trouve plutôt un petit air, là9 une chanson <strong>de</strong><br />
départ, afin <strong>de</strong> quitter notre mattre* Mm Dis donc tout <strong>de</strong><br />
suite» sans tant <strong>de</strong> fteons : Fuyons. Dix. Eh bien! oui, je<br />
dis : Fuyons. Nie. Ajoute maintenant une syl<strong>la</strong>be, et dis :<br />
Em^vons-oms. Mu, Enfuyons-nous. Nie. Fort bien. »<br />
( M j'entends <strong>de</strong>s paroles <strong>de</strong> <strong>la</strong> plus grossière obs~<br />
oénité9 <strong>de</strong> p<strong>la</strong>ts quolibets, dignes <strong>de</strong> <strong>la</strong> plus file canaille<br />
9 et que jamais je n'aurais cru qu'on prononçât<br />
détail une assemblée d'honnêtes gens, encore<br />
moins <strong>de</strong>vant <strong>de</strong>s femmes, le me <strong>de</strong>man<strong>de</strong> où est<br />
le bon goût <strong>de</strong>s Athéniens, où est cet attieisme si<br />
tinté, Mais imursui?oos. )<br />
• M». Ce §0*1 y a <strong>de</strong> mieux à faire actneOement, c'est<br />
<strong>de</strong> nous Mirer auprès <strong>de</strong> <strong>la</strong> statue <strong>de</strong> quelque dieu. DéM*<br />
Qaeie statue F Tu croisJoiic f al y a <strong>de</strong>s dieux ? Nie. Sans<br />
<strong>de</strong>nte, je le crois. Béa. Et par «pe<strong>la</strong> raison? Mie. Parce<br />
Là- saaea — ions. i.<br />
139<br />
qu'Us me tourmentent beaucoup plus qu'A ne faut. DÉn.<br />
Je suis <strong>de</strong> ton avis, «<br />
( Ici j'admire <strong>de</strong> quel ton les Athéniens souffrent<br />
qn $ on parle <strong>de</strong>s dieux sur le théâtre.-)<br />
« M ML Parlons d'autre chose. Bée, Oui 9 veux-tu que nous<br />
disions aux spectateurs ce qui en est? Nie. C'est fort bien<br />
fait. Mais prions-les <strong>de</strong> nous faire connaître si ce que nous<br />
imm^M pmpMmj^miêm que sotie mattre a acheté <strong>de</strong>puis disons leur fait p<strong>la</strong>isir. •<br />
peu, el si mal à propos peur nous! »<br />
( On bat <strong>de</strong>s mains ? et je suis surpris que les spectateurs<br />
fessent un rôle dans <strong>la</strong> pièce. )<br />
« DéM. Je vais leur dire le ML Nous avons pour mallre<br />
un vieil<strong>la</strong>rd fâcheux, colère, mangeur <strong>de</strong> fèfes, sujet à<br />
l'humeur ; c'est le peuple Pnycéen, qui aime tant le barreau,<br />
et qui est un peu sourd. Aux <strong>de</strong>rnières kaiendês*, il<br />
acheté aa esc<strong>la</strong>ve, un corroyeur paphlsgonîin, un fourbe 9<br />
un cetoafataea fieffé. Ce corroyeur, connaissant l'humeur<br />
<strong>du</strong> bonhomme, s'est empâté <strong>de</strong> son esprit en lé f<strong>la</strong>ttant 9<br />
en le caressant 9 eu le choquant 9 en le trompant Peuple ,<br />
lui dit-Ils ailes au bain quand fous aurez jugé; premi ce<br />
gâtée», mangez , déjeunez s reoer es f os trois oboles : foules-fous<br />
que je fous ser? a quelque chose à manger? Ensuite<br />
fl prend ce que chacun <strong>de</strong> nous a apprêté, et le donne<br />
à notre mattre. Dernièrement, n'avais-je pas pétri ce gâteau<br />
<strong>de</strong> Pyle, et n'a-t-fl pas si bien fait, qu'il me Fa escamoté,<br />
et fa servi au vieil<strong>la</strong>rd? »<br />
Ici les rires et les app<strong>la</strong>udissements redoublent.<br />
C'est bien pis quand tepaphtagonim, le corroyeur,<br />
fient à paraître. Cléon, Cléon, tout le mon<strong>de</strong> répète<br />
f Cléon. — Qui ? Cléon? ce général qui fous a<br />
ren<strong>du</strong> un si grand service en prenant 111e <strong>de</strong> Sphaetérie,<br />
et délivrant votre garnison assiégée dans<br />
Pyle? — Ouï, c'est lui. — En vérité, tous traitez<br />
fort bien vos poètes et vos' généraux. J'écoute<br />
• pourtant jusqu'à <strong>la</strong> fin, et toujours sans rien comprendre.<br />
Tout est aussi obscur, aussi indéchiffrable<br />
pour moi que ce commencement. C'est une<br />
suite <strong>de</strong> farces grotesques , où tout le mon<strong>de</strong> paraît<br />
entendre inesse, et qui sont pour moi un mystère<br />
impénétrable. L'esc<strong>la</strong>vepapMmgmêm s'enivre, et<br />
s'endërt sur un cuir : pendant son sommeil $ on lui<br />
dérobe subtilement ses ùracks ; car c'est un char<strong>la</strong>tan<br />
qui en a toujours ses poches pleines. Ces<br />
ormks disent qu'un charcutier remp<strong>la</strong>cera le corroyeur.<br />
11 ne manque pas <strong>de</strong> s'en présenter un t<br />
avec une boutique portative, où il étale <strong>de</strong>s vian<strong>de</strong>s<br />
coites. Démosthènes et Mê<strong>la</strong>s lui 'persua<strong>de</strong>nt qu'il<br />
est appelé par le ciel à-gouverner le peuple Pnycéen.<br />
11 a d'abord quelque peine à le croire; mais<br />
enfin il se rend 9 et commence une lutte <strong>de</strong> câarfa-<br />
* faire parler Aristophane ée katen<strong>de</strong>s, lui faire prendre<br />
set dates dans le calendrier romain, ctst, dit H. le Clerc,<br />
une faute vraSmeat inconeef able. Comment notre préverbe <strong>de</strong>s<br />
kalmêm gftcqmm n'est-il pas tenu à <strong>la</strong> mémoire <strong>du</strong> professeur,<br />
qui nous avait promis une tra<strong>du</strong>ction* fidèle?