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la harpe. cours de littérature - Notes du mont Royal

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490'<br />

Soymn amis f Qana s tfert tâol qui Feu coule.<br />

Gomme à mon ennemi je fat donné <strong>la</strong> % le ;<br />

Etf maigre <strong>la</strong> tmmr es ton lâche <strong>de</strong>ssein t<br />

le ls k donne «icor comme à mon i<br />

COURS DE LRTÉRA1TJBB.<br />

Ces paroles à jamais mémorables font couler <strong>de</strong>s <strong>la</strong>rmes<br />

d'admirattoû et d'attendrissement; et ce mé<strong>la</strong>nge<br />

est une <strong>de</strong>s émotions les plus douces que notre<br />

âme puisse éprouter.<br />

Lorsqu'un moment tupara?ast Auguste dit à<br />

Cinna :<br />

Apprends à te connaître, et <strong>de</strong>scends en toi-même.'<br />

On f honore dans Home, on te courtise f on f aime ;<br />

Chacun tremble sons toi t chacun f offre <strong>de</strong>s veeoi ;<br />

Ta fortune est bien hast, tu peu ce que ta verni»<br />

Mali tu ferais pitié, même à cem qu'elle Irrite»<br />

81 je fêlMMièowmâM à ton peu <strong>de</strong> mérite.<br />

Voltaire rapporte à ce sujet le mot connu <strong>du</strong> maréchal<br />

<strong>de</strong> <strong>la</strong> Feuil<strong>la</strong><strong>de</strong> : Tu me gâtes k Soyons amis ,<br />

maiimes sur <strong>la</strong> grâce litiae, qui retiennent en plus<br />

d'un endroit <strong>de</strong> cette pièce, fautaient avoir un intérêt<br />

particulier à cette époque, où les querelles <strong>du</strong><br />

jansénisme commençaient à ditiser <strong>la</strong> France, Néar-<br />

§ee, dès <strong>la</strong> première scène, dit, en priant <strong>du</strong> Dieu<br />

<strong>de</strong>s chrétiens :<br />

11 est toojonrs toat Jatte et tout bon ; mais sa grâce<br />

Me <strong>de</strong>Kend pat toujours tvec même efficace,<br />

âpres certains moments que per<strong>de</strong>nt nos longuet» 9<br />

Elle quitte «s traits qui pénètrent les écran.<br />

Le notre s f en<strong>du</strong>rcit, <strong>la</strong> repousse $ régare t<br />

Le bras qui <strong>la</strong> Tenait en détient plus avare,<br />

Et cette sainte ar<strong>de</strong>ur qui doit porter as Mea<br />

Tombe plus rarement on n* opère plus ries.<br />

Personne n'ignore que le christianisme, qui fait te<br />

fond <strong>de</strong> cet outrage, était une <strong>de</strong>s chaises qui rataient<br />

fait condamner par l'hôtel <strong>de</strong> Rambouillet. U<br />

Cinna. Si k roi m'en dkmM aidant, je k remercieraie<br />

<strong>de</strong> sm amWê. Cette remarque fait honneur à <strong>la</strong><br />

délicatesse et au goût <strong>du</strong> courtisan; elle est certainement<br />

fondée. Mais comme U Util toujours que <strong>la</strong><br />

saine critique considère les objets sous toutes les<br />

fiées, pourquoi ne nous aperce?ons-nous pas que cet<br />

endroit nuise en rien au p<strong>la</strong>isir que nous fait toute<br />

<strong>la</strong> scène? C'est qu'au fond , le spectateur n f est également caaaeiaWe qu'on y ai t regardé le morceau<br />

qu'on tient d'entendre, et beaucoup d'autres<strong>du</strong><br />

même genre 9 comme plus faits pour <strong>la</strong> chaire f eu '<br />

pour le théâtre, et que <strong>la</strong> multitu<strong>de</strong>, qui entendait<br />

parler tous les jours <strong>de</strong> cet mêmes matières, se soit<br />

trouvée par afaace familiarisée- atee ces discussions<br />

théologiqnes, et n'ait pas été blessée <strong>de</strong> les retrouter<br />

dans une tragédie. Mais ce qui est certain, c'est<br />

est pas que <strong>la</strong> disposition <strong>de</strong>s esprits, soit par rapport à <strong>la</strong><br />

ffiehé <strong>de</strong> ?oir Cinna humilié défaut Auguste, qui politique f soit par rapport à <strong>la</strong> religion f ce fît f ul le<br />

détient alors si grand, qu'il attire à lui tout l'inté­ succès <strong>de</strong> Cinna, ni celui <strong>de</strong> P&fymck* Nous atoos<br />

rêt : disons plus, il attire toute l'attention, et, tant tu ce qui ût réussir l'un; toyoasee qui procura <strong>la</strong><br />

qu'il parle, à peine prend-on gar<strong>de</strong> à celui qui l'é­ même gloire à l'autre.<br />

coute. De plus, Cinna M-méme a parlé <strong>de</strong> lui pré­ Corneille a dit dans l'examen <strong>de</strong> Pd§m§<strong>de</strong> :<br />

cé<strong>de</strong>mment dans les mimes termes; il a dit d'Au­ « Je l'ai point fait <strong>de</strong> pièce ni l'ortre dit théâtre soit plus<br />

guste:<br />

beau, et l'cnclmlneiiient <strong>de</strong>s scènes mien* ménagé. »<br />

Ci prince magmiiiMt I dit trai : c'est, <strong>de</strong> toutes ses intrigues, <strong>la</strong> mieux<br />

Qui ëmpmqmjê mk fafî ose telle estime. menée; c'est aussi une <strong>de</strong> celles ou il a mis le plus<br />

Depuis k in <strong>du</strong> second %cte, on s'est accoutumé I d'intention, et cette intention est en partie très-<br />

n'atoir pas une gran<strong>de</strong> idée <strong>de</strong> Qnna. On n'est donc heureuse. Il s'ee faut <strong>de</strong> beaucoup pourtant que cette<br />

pas étonné que l'empereur ne fasse pas <strong>de</strong> lui plus <strong>de</strong> tragédie toit sans <strong>de</strong>tte te; elle en a d'assez grands.<br />

cas qu'il n'en fait lui-même. On ne foitque <strong>la</strong> bonté L'intrigue, nouée atecart, ne l'est pas toujours ateo<br />

qui prêteuse, et Ton oublie tout le reste. Sans doute <strong>la</strong> dignité contenante an genre, et le choix <strong>de</strong>s res-<br />

<strong>la</strong> bienséance dramatique eût été mieut obsortée, sorts n'est pas toujours tragique, parcs qu'il y a un<br />

si ces fera s'y étaient pas; mais ce n'est pas un <strong>de</strong> personnage qui ne l'est pas ; et comme toutes les par­<br />

ces défauts qui blessent les contenances essentielties d'un drame réagissent réciproquement les unes<br />

les : tant il y a <strong>de</strong> nuances dans les fautes comme sur les autres, <strong>la</strong>discontenance d'un caractère forme<br />

dans les beautés !<br />

un'défaut dans l'intrigue. Cest ce qu'il y a <strong>de</strong> plus<br />

Voltaire remarque, en par<strong>la</strong>nt <strong>du</strong> grand succès <strong>de</strong> important à obserter dans cet outrage, et ce que je<br />

Cinna, que les idées qui dominent dans cet outrage, tais développer.<br />

les discussions politiques sur <strong>la</strong> meilleure forme <strong>de</strong> Le martyre <strong>de</strong> saint Polyenete, rapporté par Su­<br />

gouternemeiit, l'espèce <strong>de</strong> gloire attachée à l'habirfais, n'a fourni à Corneille que <strong>la</strong> liaison étroite lie<br />

leté et au courage <strong>de</strong>s conspirateurs, dotaient p<strong>la</strong>ire ce jeune néophyte atec Héarque, qui fa? ait converti<br />

à <strong>de</strong>s esprits occupés <strong>de</strong>s factions et <strong>de</strong>s troubles au christianisme; son mariage atee Pauline, ilie <strong>de</strong><br />

qui ataient éc<strong>la</strong>té pendant le ministère <strong>de</strong> Richelieu, Félii, proconsul romain, qui avait ordre <strong>de</strong> rem*<br />

et pro<strong>du</strong>it <strong>de</strong>s révoltes «t <strong>de</strong>s guerres cl?Iles. On pereur Bèce <strong>de</strong> pourauitre les chrétiens; l'action<br />

peut dire aussi <strong>de</strong> Pofyeueiêj qui suffit Cinm, que les hardie <strong>de</strong> Polyeucte, qui déchire en plie l'édit <strong>de</strong>

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