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la harpe. cours de littérature - Notes du mont Royal

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AUCUNS. — ÉLOQUENCE.<br />

p'iin dis<strong>cours</strong> médités; mais tilt est tuteurs néeeaairo,<br />

parce qu'il importe <strong>de</strong> <strong>la</strong>isser dans rime<br />

Je tes auditeurs une idée nette et une impression<br />

profon<strong>de</strong> <strong>de</strong> ce qu'on a ?eulu persua<strong>de</strong>r.<br />

La récapitu<strong>la</strong>tion doit surtout représenter, atec<br />

h plus gran<strong>de</strong> forée possible v tes différents endroits<br />

touchés dans le diseours, qui ont di pro<strong>du</strong>ire le<br />

plus d'effet. II faut leur donner une forme nouvelle<br />

pour caractériser avee plus d'énergie en que Ton<br />

• ? a?ait <strong>la</strong>it que présenter.<br />

Presque toujours les <strong>de</strong>rnières phrases sont les<br />

plfti décisives f quand elles sont bien adaptées à <strong>la</strong><br />

question.<br />

Les premières notions générales sont, dans les<br />

arts, ce qu*il y a <strong>de</strong> plus abstrait f et par conséquent<br />

ne peu?est être exemptes d'un peu <strong>de</strong> sécheresse.<br />

C'est lorsque fou fient <strong>de</strong> <strong>la</strong> théorie <strong>de</strong>s préceptes<br />

j l'application <strong>de</strong>s eiemples que les arts et Tensejgnanait<br />

<strong>de</strong>s arts peu?«il atteindre tout l'intérêt<br />

plis comportent; c'est alors qu'on en aperçoit<br />

toute reten<strong>du</strong>e f surtout dans les outrages <strong>de</strong>s c<strong>la</strong>ssiques<br />

anciens ou mo<strong>de</strong>rnes. Vous trouveras sans<br />

doute bon que, dans les séances subséquentes,<br />

/applique <strong>de</strong> temps en temps à chacun <strong>de</strong>s principes,<br />

Un trait remarquable dans l'histoire <strong>de</strong> l'esprit<br />

humain v c'est que ce sont <strong>de</strong>ux républiques qui ont<br />

<strong>la</strong>issé au mon<strong>de</strong> entier les modèles éternels <strong>de</strong> <strong>la</strong><br />

poésie et <strong>de</strong> l'éloquence. Cest <strong>du</strong> sein <strong>de</strong> <strong>la</strong> liberté<br />

que se sont répan<strong>du</strong>es <strong>de</strong>ux fois sur <strong>la</strong> terre les lumières<br />

<strong>du</strong> bon goût qui éc<strong>la</strong>irent encore les nations<br />

policées <strong>de</strong> nos jours. On a très-improprement appelé<br />

mêck € AMxmÉn celui qui a commencé à<br />

Périclès et lui sous ce fameux conquérant, dont<br />

les triomphes en Asie n'eurent assurément aucune<br />

part à <strong>la</strong> gloire littéraire <strong>de</strong>s Grecs, qui expira* pré»<br />

eûémcnt à cette époque atec leur liberté. De tous<br />

ces grands empires qui m aient précédé le sien, il<br />

n'est resté que le soutenir d'une puissance renversée<br />

; mais les arts <strong>de</strong> l'imagination, le goût 9 le génie,<br />

ont été dn moins le noble héritage que l'ancienne<br />

Miette nous a transmis, et que noua avons recueilli<br />

dans les débris <strong>de</strong> Rome et d'-Athèiies.<br />

28»<br />

Ces arts si bril<strong>la</strong>nts, portés à tes si haut point <strong>de</strong><br />

prfectieii, eurent, comme toutes les choses humaines,<br />

<strong>de</strong> faibles commencements. Ce qui nous reste<br />

d'Antiphoii, d'Àndod<strong>de</strong>, <strong>de</strong> Lycurgue le rhéteur,<br />

d 9 Héro<strong>de</strong>% <strong>de</strong> Lesbonax9 ne s'élève pas au-<strong>de</strong>ssus<br />

<strong>de</strong> <strong>la</strong> médiocrité. Périclès, Lysias, lsecratef Mjpéri<strong>de</strong>,<br />

Isée, Esehine, paraissent avoir été les premiers<br />

dans le second rang; car ïlémosthènes est<br />

seul dans le sien. On remarque, dans ce qui sous<br />

reste d'Isoerate, une diction ornée, élégante, <strong>de</strong><br />

<strong>la</strong> douceur, <strong>de</strong> <strong>la</strong> grâce, surtout une harmonie soignée<br />

avec un scrupule qui est peut-être porté trop<br />

loin. Sa timidité naturelle et <strong>la</strong> faiblesse <strong>de</strong> son organe<br />

l'éloignèrent <strong>du</strong> barreau et <strong>de</strong> <strong>la</strong> tribune ; mais<br />

Il se'procura une autre espèce d'illustration en ouvrant<br />

une école d'éloquence, qui fol pendant plus<br />

<strong>de</strong> soixante ans <strong>la</strong> plus célèbre <strong>de</strong> toute <strong>la</strong> Grèce,<br />

et rendit <strong>de</strong> grands services à l'art oratoire, commi<br />

l'atteste Cicéron dans son jugement sur les orateurs<br />

grecs* Je ne puis mieux faire que <strong>de</strong> rapporter ce<br />

précis fait pr un juge si distingué, et qui était<br />

beaucoup plus près que nous <strong>de</strong>s objets dont il priait.<br />

« C'est dans Athènes, dit-il, qu'exista le premier en»<br />

sur lesquels je retiendrai, quelques-uns <strong>de</strong>s mor­ tenr9 et cet orateur fut Péridès. Avant lui et TtnKfdMt<br />

ceaux les plus frappants d'éloquence grecque ou <strong>la</strong>­ saa «mtempraln, on m trouve ries api mmmmÈÈBk M<br />

tine que je mettrai sous vos yeux. '<br />

fécftaMe éloquence. On croit cependant que, tongtemp<br />

auparavant s te ? ieux Safaa s Pteîstrete et Cftattéaa a?aient<br />

<strong>du</strong> mérite pur leur temps. Après eux, Thémistocte punit<br />

supérieur aux autres pr le talent <strong>de</strong> <strong>la</strong> parole , comme pr<br />

CHAPITRE lil. — ExpUmMm dm dkffèmàê<br />

ses lumières en plitique. loin Périclès, renommé pr<br />

moyens <strong>de</strong> Vart wrmtoire, c&miééréë pmMm- tant d'autres qualités, le fat surtout par cette <strong>de</strong> grand<br />

iiêmmmi dam DémêsêkèMt*<br />

ettfenr. On eonvfcnt aussi qie$ dans le même teeaps<br />

CMon, quoique citoyen turbulent, n'en Ait pas méfait un<br />

mnoH nmÉRE. — Des orateurs qui ont préeédé Dé-<br />

ImiinM éSoqiient A <strong>la</strong> mém<br />

mostnènes t et <strong>du</strong> caractère <strong>de</strong> ses éloquence.<br />

ii<strong>la</strong>ie, Critiaa, f liéramèee : comme il ne nous reste «en<br />

d'aucun d f eui y ce af est guère que par les écrits <strong>de</strong> Thncf •<br />

dicle que nous puvons conjecturer quel était le gcôt qui<br />

régnait alors. Leur style était noble; élevés seaten<strong>de</strong>sï,<br />

plein dans sa précision, mais par sa précision même un peu<br />

obscur. Dès que l'on s'aperçut d» reflet que pavait po»<br />

éaire un dis<strong>cours</strong> bien composé 9 ficelât il y eut <strong>de</strong>s put<br />

qui m tanèraat pur- pcefeaceara dans Fart <strong>de</strong> parier.<br />

Qm^3Mt^mtàm§timésm^^àê€^MmmfWfmÂ^m9<br />

d'AMèro, Prédise <strong>de</strong> Ftte <strong>de</strong> Gos, Nippas d'Êtée-, et<br />

beaucoup d'autres, se firent un nom dans m pare» Haaa<br />

leur prétention ressemb<strong>la</strong>it trop à <strong>la</strong> jactance; car ils se<br />

vantaient d'enseigner comment d $ un@ mao?aise cause on<br />

partait en faire une bonne. C'est contre ces sophistes * que<br />

s'élec| Socrate t qui employa 9 pur Set rambattre f tonte h<br />

* M. Se Clerc suppose que <strong>la</strong> Harpe avait écrit mwmOe;<br />

car tS n'y a potat «riféfwfe parmi tes onAaan âe m tempe f<br />

et il nous reste quelques fragments sous le nom <strong>de</strong> Dérnada.<br />

*• Le ktto dit, presque à U mérn* êpsque.<br />

» Yollfctapfeiiv«<strong>de</strong>eeqntaMdltcl4BS«MvejMlBSsophlstes<br />

avaient été les pwaj» à profeutr <strong>la</strong> iMterismi.

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