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la harpe. cours de littérature - Notes du mont Royal

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lot<br />

GOCBS DE UTTÉEÂTDBE.<br />

anciens on mo<strong>de</strong>rnes , le bon «sage <strong>de</strong> l'éloquence<br />

remporte <strong>de</strong> beaucoup sur Tabès; et pour ce<br />

qui nous regar<strong>de</strong> <strong>de</strong>puis <strong>la</strong> révolution 9 s'il croit que<br />

l'éloquence est pour quelque chose dans <strong>la</strong> masse<br />

<strong>de</strong> nos maux, il est loin <strong>de</strong> <strong>la</strong> vérité. Mais, si, d'un<br />

autre dite, elle n'a pas fait, là où elle s'est rencontrée,<br />

tout le bien qu'elle pouvait faire; si elle n'a<br />

pas empêché tout le mal qu ? ont fait <strong>la</strong> scélératesse<br />

et l'ignorance, c'est que l'éloquence seule se suffit<br />

ps. Cicèron, sll n'eût été qu'orateur, n'eût pas<br />

triomphé <strong>de</strong> Catillna. Il fut homme d'État; il eut à<br />

<strong>la</strong> fois et <strong>de</strong> <strong>la</strong> fermeté et <strong>de</strong> <strong>la</strong> politique ; il mit dans<br />

ses actions et dans ses moyens <strong>la</strong> même énergie que<br />

dans ses paroles * et Rome fut sauvée.<br />

L'article le plus important d® nos <strong>de</strong>rnières dis­<br />

démarche le rendit d'abord l'idole <strong>du</strong> sénat et <strong>du</strong><br />

peuple. Il n'avait eostro lui que le parti républicain,<br />

ceux qu'os appe<strong>la</strong>it optimaieê, mot qui répondait<br />

à reipressiongreoqued'arif/ecrafef . C'est pour<br />

nous un étrange b<strong>la</strong>sphème; maïs9 en par<strong>la</strong>nt <strong>de</strong>t<br />

anciens, nous sommes obligés d'adopter leur <strong>la</strong>ngue<br />

et leurs idées. Parmi-nous, un arkfawrmte est un<br />

partisan d'une noblesse proscrite, et par conséquent<br />

on ennemi <strong>de</strong> notre êèmcmMe. Chef les Romains,<br />

où le gouvernement était entre les mains d'un sénat<br />

permanent 9 quoique <strong>la</strong> souveraineté fût dans le peuple;<br />

chez les Romains, qui attisai conservé le pa~<br />

trieiat, quoique les plébéiens fussent susceptibles<br />

<strong>de</strong> toutes les charges sans enseptioe , les aristocra­<br />

tes étaient les amis et les soutiens <strong>de</strong> <strong>la</strong> constitucussions<br />

mgwtàê <strong>la</strong> personne <strong>de</strong> Cieéron. Je ne prétion , les ennemis <strong>de</strong> toute puissance arbitraire, soit<br />

tends sûrement pas qu'il n'y ait aucun reproche à qu'on y parvint en <strong>la</strong>ttaat le peuple, comme Ma­<br />

lui faire; mais tous les grieft articulés ici contre rins; soit qu'on s'en emparât « l'attachant au se*<br />

loi sont si peu conformes à <strong>la</strong> vérité historique, que •aat, comme Syl<strong>la</strong>. Les &piimmi£ê étaient, autemp<br />

<strong>la</strong> meilleure minière d'y répondre doit être un es- dont nous parlons, les meilleurs et les plus illusposé<br />

c<strong>la</strong>ir et précisées fîts véritables. Chacun pourra tres citoyens <strong>de</strong> Rome, les Catules, les Bomitius,<br />

©aaasftfi alors facilement ce qu'on peut blâmer dans les MarceUng, les Hortensius, etc., et Cicérao à<br />

<strong>la</strong> con<strong>du</strong>ite <strong>de</strong> Cieéron f ce qu'on peut excuser, ce leur tête, <strong>de</strong>puis son consu<strong>la</strong>t, quoiqu'il ne fit pas<br />

qu'on doit louer ; chacun sera ies lors à portée <strong>de</strong> pro­ patricien. Mais Caton ne l'était pas non plus; et je<br />

noncer avec connaissance <strong>de</strong> cause, et <strong>de</strong> fon<strong>de</strong>r suis sûr que <strong>la</strong> plupart <strong>de</strong> ceux qui citent le plus<br />

•on jugement sur <strong>de</strong>s résultats positHï. Cette courte soufent ces <strong>de</strong>ux grands noms <strong>de</strong> Caton et <strong>de</strong> Brutus<br />

discosion, qui entre naturellement dans un <strong>cours</strong> seraient bien étonnés, si on leur apprenait ce que<br />

<strong>de</strong> <strong>littérature</strong>, peutà<strong>la</strong> fois nous intéresser et sous <strong>du</strong> moins tout le mon<strong>de</strong> doit savoir ici<br />

instruira.<br />

I ne fal<strong>la</strong>it pas dire que c'est à l'époque <strong>la</strong> plus<br />

éc<strong>la</strong>tante <strong>de</strong> <strong>la</strong> vie <strong>de</strong> Cîeéron, celle où il fut nommé<br />

père <strong>de</strong> <strong>la</strong> patrie, que mwmmmcmi mfiwiei, et<br />

fm m gkâre m termêt* Depuis cette époque jusqu'à<br />

ton etil y dans un intervalle <strong>de</strong> quatre années, je ne<br />

crois pas qu'il ait commis aucune/«nie, et celles<br />

qu'on lui attribue ici sont <strong>de</strong>s suppositions gratuites.<br />

II ne fal<strong>la</strong>it pas <strong>de</strong>man<strong>de</strong>r si un homme aussi habile<br />

que lui avait démêlé les tues ambitieuses <strong>de</strong><br />

César : <strong>de</strong> moins c<strong>la</strong>irvoyants que lui ne s'y trompaient<br />

pas ; là-<strong>de</strong>ssus tous les historiens sont d'accord.<br />

On <strong>de</strong>man<strong>de</strong> ensuite powrqmi ii m'êpim jmni<br />

mjmm mmMMeux9 pùmrqmi M m fappoêa ptdmi<br />

è ses prMemêtom. Yoyons donc si ce qu'il a fait<br />

n'était pas tout ce qu'il punit faire.<br />

On paraît oublier ici que César n'était pas encore<br />

alors celui qui menaçait <strong>de</strong> plus près <strong>la</strong> liberté : c'était<br />

Pompée toutpf uissaet dans Rome, Pompée qui<br />

aurait pu9 au retour <strong>de</strong> <strong>la</strong> guerre <strong>de</strong> Mithridate,<br />

s'emparer sans obstacle <strong>de</strong> tout le pouvoir qu'avait<br />

m Syl<strong>la</strong>. Il ne le voulut pas. Son ambition affectait<br />

le titre <strong>de</strong> premier citoyen <strong>de</strong> Rome, et redoutait<br />

celui <strong>de</strong> tyran; il congédia son armée, et cette<br />

f , qac Caton<br />

et Brutus étaient les plus déterminés mrhtoamieê<br />

qui aient jamais existé. La raison n'a pu que rire<br />

<strong>de</strong> pitié <strong>de</strong> ?oir pendant longtemps <strong>de</strong>s gens qui<br />

savaient à peine lire vouloir jeter toutes les nations<br />

<strong>du</strong> mon<strong>de</strong> dans un même moule politique, et Injurier<br />

même celles qui prétendaient êtres libres et<br />

républicaines à leur manière. On est enin retenu,<br />

quoique on peu tard, <strong>de</strong> cette démence inouïe,<br />

qui malheureusement a été quelque chose <strong>de</strong> pis<br />

qu'un ridicule : on s'est aperçu que ceux qui avaient<br />

proc<strong>la</strong>mé ks dmUg <strong>de</strong> l'htmme <strong>de</strong>?aient respecter<br />

ceux <strong>de</strong>s peuples, qui tous ont le droit <strong>de</strong> se gouverner<br />

comme il leur p<strong>la</strong>ft ; et que, s'il y a un moyen<br />

iégitimed'iniuer sur les autres gouvernements, c'est<br />

<strong>de</strong> donner dans le sien l'exemple <strong>de</strong> <strong>la</strong> sagesse et <strong>du</strong><br />

bonheur.<br />

tassasf ennemi <strong>de</strong> Pompée, parce qu'il n'avait<br />

que <strong>de</strong>s richesses à opposer à sa gloire, ne <strong>la</strong>issait'<br />

pat <strong>de</strong> ba<strong>la</strong>ncer à un certain point son crédit par<br />

une opulence énorme qui offhut tant <strong>de</strong> ressources<br />

dans une république corrompue, aà tout était vénal.<br />

Leurs divisions troub<strong>la</strong>ient un peu l'État, mais<br />

maintenaient <strong>du</strong> moins <strong>la</strong> liberté. César, qui en sa-<br />

* hm estais seniikt étalent agaaoiésj île iaas*<br />

iasa<strong>la</strong>iistt as profentoii.

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