la harpe. cours de littérature - Notes du mont Royal
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CeilsetMm d'Héetbe, dans l v originalt semlite<br />
réunir tans les pares d'éloquence : celle <strong>de</strong> <strong>la</strong> tendresse<br />
maternelle, <strong>la</strong> dignité d'une reine se mé<strong>la</strong>st<br />
à k douleur suppliante, fart d'intéresser jusqu'à<br />
rameur-propre d'un ennemi. Ulysse se défend<br />
aussi bien qu'il est possible. Il n 9 a point oublié ce<br />
qu'il doit à Béeube; mais il n f est que l'organe <strong>de</strong>s<br />
•©tontes <strong>de</strong> Fermée s il n*est pas en lui <strong>de</strong> les changer.<br />
Si Hécube 'pleure ses enfants, combien <strong>de</strong><br />
mères dans Ârgos et dans Myeènes -pleurent aussi<br />
leurs ils tués dotant Troie ! loin Achille, qui a<br />
ten<strong>du</strong> tant <strong>de</strong> services aux Grées, a <strong>de</strong>s droits sur<br />
leur reconnaissance; et comment lui refuser <strong>la</strong><br />
Yietîme qu'il <strong>de</strong>man<strong>de</strong>? Les héros sont jaloux <strong>de</strong>s<br />
honneurs <strong>du</strong>s à leur mémoire. M le poète, par <strong>la</strong><br />
bond» d'Ulysse, fait l'éloge <strong>de</strong>s mœurs grecques f<br />
et <strong>de</strong>s nobles tributs qu'elles payaient aux mânes<br />
<strong>de</strong>s-grands hommes, tandis que dans les monar<strong>du</strong>es<br />
barbares leurs services étaient ensevelis avec<br />
eux. Hécube, voyant qu'Ulysse résiste à ses prières,<br />
exhorte sa fille à le fléchir, s'il se peut, par<br />
ses soumissions et par ses <strong>la</strong>rmes. La réponse <strong>de</strong><br />
folpèaa est d'une fermeté qui contraste très-heu-<br />
; a?«c le iésespir d'une mère.<br />
Ulysse t Je le vols, TOIII craignes ma prier• :<br />
Votes- natal Mt <strong>la</strong> mienne, et votre front sévère ,<br />
Votze «gai* baissé, M détournent <strong>de</strong> moi.<br />
Rassurez-vous : <strong>de</strong>s Grecs Je resipllrii <strong>la</strong> toi.<br />
De <strong>la</strong> nécessité Je subirai remplre : •<br />
On «r<strong>de</strong>aiie ma mort t et mes cœur li désire.<br />
J'aurais trop à raa#elr si, <strong>de</strong>vant iiu vaimpeur,<br />
Trop if amour <strong>de</strong> k ¥te eût abaissé mon cœur.<br />
Pourquoi eîffslsje eneor? J'ai sa régner mon pète.<br />
!%tysèae f l'espoir et targuai «Fune mère f<br />
Croissait dans saa pa<strong>la</strong>is pour le plus beau <strong>de</strong>stin,<br />
Pour voir nu Jour <strong>de</strong>s rois se disputer sa sos<strong>la</strong> f<br />
i%3or aller ssaîselir une coar fortunée<br />
Qu'aurait enorgndiUe aa superbe byméaée;<br />
Et dans mes Jours <strong>de</strong> gloire et <strong>de</strong> prospérité ,<br />
le tfHVtafe aux dieux que nmmortalité.<br />
Je sida eaciave, héSas! €e Ho» pMm d'Infamie,<br />
€e nom seul me salit peur détester <strong>la</strong> sis.<br />
âtÉHiifseja qu'ici , pour combler mes revers s<br />
fja maître 1a prix d'argent , m» donnant d'astres fers,<br />
Ut» <strong>la</strong> sosar d'Hector su phts irtSs ministères,<br />
àam travaux <strong>de</strong>stinés à <strong>de</strong>s malus mercenaires,<br />
Et frfaa taeiese impur, afobfcaaiit malgré moi f<br />
Vienne taafilee BM» lit Où ial entre? aa roi?<br />
Usa. Faune mieux <strong>la</strong> mort que net excès dlnjun ;<br />
Fsaseie sdni aux enfers <strong>de</strong>scendra liera et pure.<br />
4 qui prt tout «p©fr il wte le trépes.<br />
Ulysse y Je TOUS suis ; n'arrêtez point mes pas y<br />
Ma mite; <strong>la</strong>tasez-mol marcher as sacrifice ;<br />
(M, lsauaHBOI neufte aesat qu'on m'avilisse.<br />
Le manieur, fl est ûar, peut frapper tout mortel;<br />
Moto fl est atten<strong>du</strong>, plus U semble cruel :<br />
•sis ejai petit à ropprobre abandonner sa vie?<br />
âJII ls plia gtsasi êas aieas sans douta est notarié.<br />
BéCOTS.<br />
raisiire ton courage, et Je pleure ton sort.<br />
m êm fi<strong>la</strong> <strong>de</strong> Pelée 11 fMt viager <strong>la</strong> mort f<br />
Gréas, m rs s'égarer votre «Juste eolàn?<br />
Du eriBse <strong>de</strong> Paris il faut punir sa mère.<br />
i«se*eii€a*€ir«a^^<br />
ANCIENS.- — POESIE. Ut<br />
Sur <strong>la</strong> tombe d'Achille épuisez tout mon sang.<br />
Frappes.<br />
ULYSSE. .<br />
Ce n'est pas vous qu'Achille nous <strong>de</strong>man<strong>de</strong>;<br />
Des Joum <strong>de</strong> Polysène 11 exige roftran<strong>de</strong>.<br />
aici'SE»<br />
Immoles toutes <strong>de</strong>ux : confon<strong>de</strong>s à l'autel<br />
Et le sang <strong>de</strong> ma fille, et le sang maternel.<br />
CLY88B.<br />
Achille Yeut le sien, madame, et non le votre. -<br />
Eh ! que ne pou? oos-nous épargner f aa et f taira !<br />
BÉCUBB.<br />
Mourir avec ma fille est un <strong>de</strong>voir pour moi.<br />
ULYSSE.<br />
Non : sotte seul <strong>de</strong>voir est <strong>de</strong> sutYre ma loi.<br />
HÉCT7BE.<br />
Tous me Terrez sans cesse à ses pas atf acnés.<br />
ULYSSE.<br />
Hon. Craignez <strong>de</strong> <strong>la</strong> sale <strong>de</strong> vos bras arrachée.<br />
MLY1È9IB.<br />
(A OTysse.)<br />
Madame, écoutes-mol.... ¥ousf dans ?otre rigueur,<br />
Ménagez une mère, épargnez sa douleur.<br />
{A Hémèe.)<br />
Ma mère, e , est assez combattre <strong>la</strong> puissances<br />
Ne souffrez pas dû moins d'indigne Ylolenee.<br />
Voulez-vous qu'à l'Instant, d*un bras injurieux,<br />
De farouches soldats, YOUS traînant.à mes yeux,<br />
Insultent à ee point votre rang et votre âge ?<br />
Sauvez-nous toutes <strong>de</strong>ux <strong>de</strong> ee comble cFoutrage.<br />
Donnez-moi votre main ; à mes <strong>de</strong>rniers moments<br />
accor<strong>de</strong>z <strong>la</strong> douceur <strong>de</strong> YOS embrassements.<br />
Ma mère ! <strong>de</strong> ce nom que ma tendresse Implore<br />
Pour <strong>la</strong> <strong>de</strong>rnière fois ma sols tous nomme encore.<br />
Mes yeux à <strong>la</strong> c<strong>la</strong>rté Yont cesser <strong>de</strong> s'ouvrir....<br />
âdleu, vivez, ma mère, et mol Je vais mourir.<br />
BÉCOTE.<br />
Be mes nombreux enfants cher et malheureux reste,<br />
Tu meurs ! et dans tes fers Je traîne un sort funeste !<br />
Quel en sera le terme? À quoi m'attendra aacar ?<br />
' FOLYXfelf».<br />
Quedlral-Je àPr<strong>la</strong>m, à votre fils Stator?<br />
BÉceiE.<br />
Dis que t par tant <strong>de</strong> coups tour à tour éprouvée,<br />
Au comble <strong>de</strong>s 'horreurs Hécube est arrivée.<br />
aoLSïfcaa,<br />
O sein qui m'as nourrie! é ma mère! M! grands dieux !<br />
BÉ€HBE.<br />
O gags le plus cher <strong>de</strong>s plus faeeates asasistii<br />
POLTXÊffB.<br />
• Eecevez mes adieux, Cassaiidre,f©lydôwf<br />
O ma scaar! S mon frère !<br />
Hé<strong>la</strong>s I'vft-11 eneore?<br />
le suis trop malheureuse, et Je crains tout <strong>de</strong>s dieux.<br />
POLYXÉHl.<br />
Sans doute fl est vivant ; 11 fermera vos yeux. '<br />
11 vit, n'es doutez pas : cet espoir me ranime.<br />
{^ Ulfae).<br />
Mkms. Couvfea <strong>du</strong> moins le front <strong>de</strong> <strong>la</strong> victime.<br />
Ulysse, eachez-mol ma mère et ses douleurs :<br />
le puis souffrir <strong>la</strong> mort, et ne puis voir ses pleurs.<br />
Venez, etc.<br />
Le récit <strong>de</strong> <strong>la</strong> mort <strong>de</strong> cette princesse est digne<br />
<strong>de</strong> cette belle scène. U n'est pas inutile <strong>de</strong> faire<br />
?elr comment les anciens traitaient cette partie <strong>du</strong><br />
drame. Cest Tal%Wus qai nwwrt© h sacrilo© <strong>de</strong><br />
Polyièae, auquel il présidait ee. paillé <strong>de</strong> héraut,<br />
et qui le raconte à Hécube. Bans nos mœurs f ce<br />
serait maifuer «a COBWINMSS, «t nous M wof-