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la harpe. cours de littérature - Notes du mont Royal

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ANCIENS. - ÉLOQUENCE. so§<br />

d'apparat pendaniplus<strong>de</strong> dit» heures. Mais les let­ plus fondé sur les lois. Il était Intime ami <strong>de</strong> Martres<br />

<strong>de</strong> Plia© justifiait le prinee<strong>de</strong> cette accusation ceHus; et César, qui le connaissait bien, se douta<br />

trop légèrement intentée. On y toit que le panégyri­ que sa sensibilité ne résisterait pas à cette épreuve :<br />

que, tel que nous ratons « us fat jamais prononcé ; il ne fut pas trompé. Cicéroa se leta quand ce fut<br />

que ce n'était originairement qu'un remerdment 'son tour d'opiner; et, au lieu d'une simple formule<br />

d'usage , adiessé dans le sénat, par le consul dési­ <strong>de</strong> compliment dont s'étaient contentés les autres<br />

gné, à l'empereur fui l'était choisi pour cette di­ consu<strong>la</strong>ires, l'orateur adressa au héros le dis<strong>cours</strong><br />

gnité. Pline, en s'acquittent <strong>de</strong> ce <strong>de</strong>Voir, s'étendit le plus noble et le plus pathétique, et en mène<br />

us peu pins que <strong>de</strong> coutume sur les louanges <strong>de</strong> temp le plus patriotique que <strong>la</strong> reconnaissance s l'a­<br />

Tr^an, et ce morceau fit un p<strong>la</strong>isir si général, mitié et <strong>la</strong> tertu puissent inspirer à use âme életée et<br />

qu'on engagea l'auteur à le développer et I en faire sensible : il est impossible <strong>de</strong> le lire sans admiration<br />

tra outrage. C'est ce qui nous a tahi le panégyrique et sans attendrissement. On contient qu'en ce genre<br />

que nous tisons aujourd'hui, que Trajan lut sans il n'y a rien à comparer à ce morceau; et quand on<br />

doute, mais que Fauteur ne prononça point. On fait réfieiiou qu'il faut ou démentir (es témoignages<br />

est heureux d'atoir à releier ces sortes d'erreurs, les plus authentiques, ou croire qu'il fut composé<br />

et d'éloigner <strong>de</strong> <strong>la</strong> tertu le reproche d'atoir manqué sur-le-champ; lorsque ensuite on se rappelle tout<br />

<strong>de</strong> mo<strong>de</strong>stie.<br />

ce qu'il fout aujourd'hui <strong>de</strong> temps, <strong>de</strong> réfienon et<br />

Un autre outrage <strong>de</strong> <strong>la</strong> même espèce, mais d'un <strong>de</strong> travail pour pro<strong>du</strong>ire quelque chose qui approche<br />

style bien différent, c'est le dis<strong>cours</strong> qui, parmi <strong>du</strong> mérite <strong>de</strong> ces pro<strong>du</strong>ctions <strong>du</strong> moment pi ne<br />

eaux <strong>de</strong> Cwéros, est intitulé assez improprement mourront jamais ; os serait tenté <strong>de</strong> croire que eta<br />

pm Mmceih, pour Marcellus, comme s'il eût p<strong>la</strong>idé anciens étaient <strong>de</strong>s hommes d'une nature supérieure,<br />

pour lui, ainsi qu'il avait fait pour Ugarius et pour si Ton ne se soutenait que dans les anciennes répu­<br />

le roi Déjotare. Ce dis<strong>cours</strong> n'est en effet qu'un re» bliques l'éloquence respirait son air natal, et qu'elle<br />

merctment adressé i César* et dont <strong>la</strong> beauté est n'a été parmi sous que transp<strong>la</strong>ntée; que, dans les<br />

d'autant plus admirable qu'il ne poutait pas être gonternemente libres, l'habitu<strong>de</strong> <strong>de</strong> prier en public<br />

préparé. Maredlus atait été un <strong>de</strong>s plus ar<strong>de</strong>nts en­ et <strong>la</strong> nécessité <strong>de</strong> bien dire donnaient i l'orateur un<br />

nemis <strong>de</strong> César ; <strong>de</strong>puis <strong>la</strong> défaite <strong>de</strong> Pharsale, il ressort et une facilité dont nais n'atoes pu long­<br />

s'était retiré à ifityîèaa, où il cultitait en paix les lefc» temps atoir d'idée; que l'âme, qui est le premier<br />

très v qu'il aimait pasataiéaiaaL Dans une assem- mobile <strong>de</strong> toute éloquence, était chez eux remuée<br />

Mée<strong>du</strong> sénat, où Pisonatait dit un mot <strong>de</strong> lui comme sans cesse par tout ce qui les aa?Iraaaait, aiguil­<br />

aa passant, son Itère Ca<strong>la</strong>» s'était jeté aux pieds lonnée par les plus pressants motifs, échauffée par<br />

<strong>du</strong> dictateur pour en obtenir le retour <strong>de</strong> Mareellus. les plus puissants intérêts, exaltée par les plus<br />

César, qui semb<strong>la</strong>it ne <strong>de</strong>man<strong>de</strong>r jamais qu'une grands spectacles. C'est atec cette réunion d'encou­<br />

occasion <strong>de</strong> pardonner, se p<strong>la</strong>ignit a?ec beaucoup ragements et <strong>de</strong> se<strong>cours</strong> que l'homme s'élète au-<br />

<strong>de</strong> douceur <strong>de</strong> l'opiniâtreté <strong>de</strong> Marcellus, qui prais<strong>de</strong>ssus <strong>de</strong> hu-mêine.<br />

sait touloir toujours être son ennemi ; et ajouta que* Si le talent est rare, il est plus rare encore qu'il<br />

m tesêaal désirait son rappel, il n'a?ait rien àrefuser soit p<strong>la</strong>cé <strong>de</strong> manière à pro<strong>du</strong>ire tout ce qu'il peut.<br />

à une si puissante intercession. Les sénateurs répon­ U ne connaît lui-même toute sa force que lorsqu'il<br />

dirent par <strong>de</strong>s acc<strong>la</strong>mations, et s'approchèrent <strong>de</strong> Cé- lui est permis <strong>de</strong> le déployer. Uni ne trouve tou\<br />

sar pour lutrendre<strong>de</strong>saf^iu<strong>de</strong>grâces, d'autant plus en lui-même ; et le génie, comme tout le reste, ? eut<br />

touchés <strong>de</strong> ce qu'il tenait <strong>de</strong> faire, que Maredlus atoir sa p<strong>la</strong>ce pour atoir toute sa taleur. Outres<br />

était un <strong>de</strong>s meilleurs et <strong>de</strong>s plus illustres citoyens <strong>de</strong> dotant lui une carrière immense ; qu'il toie toujours<br />

Rome, et qu'ils s'attendaient moins à <strong>la</strong> fateur qu'il au <strong>de</strong>là <strong>de</strong> son essor, et cet essor sera sans bornes.<br />

tenait-d'obtenir. César, quoiqu'il ne pût pas douter L'exercice continuel <strong>de</strong> ses forces sera en proportion<br />

<strong>de</strong>s dispositions <strong>du</strong> sénat, qui tenaient <strong>de</strong> se manifes­ <strong>de</strong> l'espace qu'il aura à parcourir, et c'est cet exerter<br />

si c<strong>la</strong>irement, nmtaft recueillir les suffrages dans cice qui jusqu'ici nous a manqué. Nous ne concetons<br />

tontes les formes; et l'on croit que son intention rien aux prodiges <strong>de</strong>s athlètes; mais sommes-nous<br />

atait été d'engager Cicéro»! parler. Ce grand ci­ életés et nourris comme eux? Et qui <strong>de</strong> nous pourtoyen<br />

t <strong>de</strong>puis que César régnait dans Rome, avait rait se f<strong>la</strong>tter <strong>de</strong> comprendre comment Cicéron a pu<br />

gardé le silence dans toutes les assemblées <strong>du</strong> sénat, faire en un moment un si beau dis<strong>cours</strong>, à moins<br />

ne tou<strong>la</strong>nt ni offenser le dictateur, qui le comb<strong>la</strong>it d'atoir été accoutumé, comme lui, à parier dans le<br />

<strong>de</strong> témoignages d'estime et <strong>de</strong> bienteil<strong>la</strong>nee, ni sénat <strong>de</strong> Rome?<br />

praire aucune part à un gouvernement qui n'était Un autre exemple non moins frappant <strong>de</strong> cette<br />

Là B4MK. — TOIE I.

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