23.02.2013 Views

la harpe. cours de littérature - Notes du mont Royal

la harpe. cours de littérature - Notes du mont Royal

la harpe. cours de littérature - Notes du mont Royal

SHOW MORE
SHOW LESS

Create successful ePaper yourself

Turn your PDF publications into a flip-book with our unique Google optimized e-Paper software.

)S6<br />

GOUBS DE UTIEBATD1I.<br />

* Qu'y a-t-D, disait le jeune avocat, qui soit plus <strong>de</strong> droit les lieux communs <strong>du</strong> raisoniieftMtit y cm les inafôns<br />

commun que l'air pour les fixants, Sa terre pour les morts, générales où l'on pouvait puiser <strong>de</strong>s arguments pour<br />

l'eau <strong>de</strong> <strong>la</strong> mer pour ceux qui sont submergés f le rivage toutes sortes 4'occasions. Get ouvrage est tiré d*À-<br />

poor ceux que <strong>la</strong> tempête y a rejetés? Eli bien 1 les parti» ristotef et purement sco<strong>la</strong>stique.<br />

cli.es vivent , et ils me jouissent point <strong>de</strong> f air ; ils meurent,<br />

S® Un traité <strong>de</strong>s Partiiiom orqâ&ires, ou <strong>de</strong> <strong>la</strong><br />

et le sein d@ <strong>la</strong> terre leur est refusé; ils flottent au milieu<br />

<strong>de</strong>s vagues, et n'en tout point baignés; ils sont poussés<br />

division <strong>de</strong>s parties <strong>du</strong> dis<strong>cours</strong>, emprunté aussi<br />

sur tes roêbersi et ne peuvent s'y reposer. » ( in.) d 9 Aristotef qui, dans tout ce qui regar<strong>de</strong> les éléments<br />

<strong>de</strong>s arts <strong>de</strong> l'esprit f a servi <strong>de</strong> gui<strong>de</strong> à tous<br />

ceux qui sont venus après lui. Ge livre est <strong>de</strong> <strong>la</strong><br />

même nature que le précé<strong>de</strong>nt y et n'est <strong>la</strong>it que pour<br />

être étudié par les gens <strong>de</strong> fart.<br />

4* Enin le livre intitulé Bruêm, on <strong>de</strong>s Orateurs<br />

célébrée, qui n'est qu'une histoire raisonnée <strong>de</strong><br />

Féloquence chez les Grecs et chez les Latins. Ge<br />

que j'en pourrais extraire ici me servira mieux d'intro<strong>du</strong>ction<br />

quand j'aurai à parler lies orateurs d'Athènes<br />

et <strong>de</strong> Rome.<br />

L'éc<strong>la</strong>t <strong>de</strong> m morceau est encore relevé dans le<br />

<strong>la</strong>tin par «a arrangement <strong>de</strong> mots et us nombre<br />

qui appartiennent à <strong>la</strong> <strong>la</strong>ngue. Mais il ne faut qu'ira<br />

moment <strong>de</strong> réflexion pour voir que celte <strong>de</strong>scription<br />

sé<strong>du</strong>isante n'est qu'un vain cliquetis <strong>de</strong> mots qui<br />

éblouissent en se choquant 9 un assemb<strong>la</strong>ge d'idées<br />

frivoles ou fausses. Qu'est-ce que cette distinction<br />

<strong>de</strong> l'air qui est commun au* vivants, et <strong>de</strong> <strong>la</strong> terre<br />

qui est commune aui morts! Est-ce qoe <strong>la</strong> terre n'est<br />

pas aussi commune aux vivants? De plus, il est<br />

faux qu'un homme jeté à <strong>la</strong> mer dans un sac ne<br />

soit pas mouillé par les flots, et ne puisse pas être<br />

porté sur un rocher. Mais quand tout ce<strong>la</strong> serait<br />

frai v qu'importe? et qu'est-ce que ce<strong>la</strong> prouve? Ce<br />

défaut paraîtra bien plus choquant si Ton se rappelle<br />

qu'il était question <strong>de</strong> défendre un ils accusé<br />

<strong>de</strong> parrici<strong>de</strong>. Est-ce là le moment <strong>de</strong> s'amuser à un<br />

vain jeu d'esprit, et <strong>de</strong> sjmétriser <strong>de</strong>s antithèses ?<br />

On ne trouve rien <strong>de</strong> pareil dans les autres dis<strong>cours</strong><br />

<strong>de</strong> C<strong>la</strong>iron; mais il était dans l'âge où il est<br />

pardonnable <strong>de</strong> s'égarer en <strong>mont</strong>rant <strong>de</strong> l'imagination.<br />

Il s'était lit ré à <strong>la</strong> sienne dans ce morceau ; et<br />

comme il dit fort bien :<br />

APPENDICE ! OU OBSIirfÂTIOlfS SfJl LIS DEUX<br />

CHAP1TBBS PBBCÉDBNTS.<br />

H ne faut pas donner à ces divisions et subdivisions<br />

élémentaires que vous avez vues dans Quintilien<br />

et Gicéron plus d'importance qu'elles n'es<br />

doivent avoir. 11 est sans doute très-aisé <strong>de</strong> les ignorer<br />

et <strong>de</strong> s'en{ moquer ; mais il est utile <strong>de</strong> les connaître<br />

et <strong>de</strong> les ré<strong>du</strong>ire à leor juste valeur. 11 convient<br />

d'abord <strong>de</strong> remarquer pourquoi les anciens se sont<br />

attachés à ces sortes <strong>de</strong> divisions et <strong>de</strong> subdivisions :<br />

c'est que les premiers maîtres <strong>de</strong> fart, les premiers<br />

rhéteurs, ont été <strong>de</strong>s sophistes; que par conséquent<br />

ils ont apporté jusque dans les arts d'Imagi­<br />

« D ennfkst qu'en jeune homme donne l'essor à son esnation<br />

les termes seô<strong>la</strong>stiques, dont <strong>la</strong> rigoureuse<br />

prit , et qne M fécondité s*épanehe sons sa plume. raime<br />

précision ne semble pas faite pour ces sortes «fobjets.<br />

La gran<strong>de</strong> réputation d'Aristote, qoi surpassa<br />

La conclusion <strong>de</strong> ce traité 9 c'est que l'orateur le tous ces rhéteurs, qui réunit tous leurs principes<br />

plus parfait est celui qui sait le mieux proportion­ et les perfectionna dans sa rhétorique; le nom et<br />

ner sa composition aux objets qu'il traite 9 qui sait l'exemple <strong>de</strong> Gicéron et <strong>de</strong> Quintilien, qui suivirent <strong>la</strong><br />

traiter les petits sujets avec simplicité, les sujets même route en y semant les fleurs <strong>de</strong> leur génie ; tout<br />

médiocres avec agrément 9 les gran<strong>de</strong>s choses avec a servi à consacrer cette métho<strong>de</strong>, dont ces grands<br />

noblesse. C'est <strong>la</strong> conclusion <strong>du</strong> traité précé<strong>de</strong>nt, hommes ont su couvrir les inconvénients. Elle n'est<br />

c'est celle <strong>de</strong> Quintilien, c'est * dans tous les temps, pourtant pas tout à fait inutile : tout ce qui sert à<br />

celle <strong>de</strong> tous les bons critiques.<br />

c<strong>la</strong>sser les objets sert aussi à les éc<strong>la</strong>ircir. Mais il<br />

Les autres ouvrages <strong>de</strong> Gicéron sur l'art oratoire n'y a point <strong>de</strong> procédé didactique qoi soit si près<br />

sont,<br />

<strong>de</strong> Pabos. Si ces c<strong>la</strong>ssifications, même dans les scien­<br />

1« Deux livres intitulés <strong>de</strong> tlnwmtim, qui ne ces , sont souvent insuffisantes, et même inexactes,<br />

sont, à ce qu'il nous apprend lui-même, que le ré­ elles le sont bien plus encore dans les arts d'imagisumé<br />

<strong>de</strong>s leçons qu'il avait prises dans les écoles et nation. Appliquons cette espèce <strong>de</strong> critique à cette<br />

les cahiers <strong>de</strong>- sa rhétorique. Gomme il était déjà division <strong>du</strong> genre démonstratif, déiibératif et judi­<br />

très-distingué, set camara<strong>de</strong>s les publièrent par un ciaire.<br />

eseès <strong>de</strong> zèle qu'il trouva indiscret et mal enten<strong>du</strong>. Les anciens appe<strong>la</strong>ient genre démonstratif celui<br />

T Un petit traité <strong>de</strong>s Topiques, mot grec qui ne qui sert à <strong>la</strong> louange et au blâme. Un homme qui<br />

signiie plus aujourd'hui qu'un remè<strong>de</strong> local , mais ne saurait que <strong>la</strong> <strong>la</strong>ngue "française aurait peine à m<br />

qui ; dans <strong>la</strong> <strong>la</strong>ngue <strong>de</strong>s anciens rhéteurs, slgniialt persua<strong>de</strong>r que le mot démomimiif 'fût susceptible

Hooray! Your file is uploaded and ready to be published.

Saved successfully!

Ooh no, something went wrong!