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la harpe. cours de littérature - Notes du mont Royal

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370 CXHJBS DE LUTEBATU1E.<br />

qu'as moment eà • mettait le pieat dana te vaisseau, en<br />

proférant <strong>de</strong>s menaces centre Terres , il avait été arrêté |<br />

qu'on le gardait, afin qae te préteur décelât <strong>de</strong> ace sort.<br />

11 les remercie <strong>de</strong> leur zèle et <strong>de</strong> leur ÉdéHté , el9 tranaporté<br />

<strong>de</strong> ftoeer, errlf e à <strong>la</strong> p<strong>la</strong>ce publique : ses jeax étira<br />

ca<strong>la</strong>ient ; tous ses traits exprimaient <strong>la</strong> rage et <strong>la</strong> cruauté,<br />

tout le mon<strong>de</strong> était e<strong>la</strong>aa l f le reste. Je m te <strong>de</strong>man<strong>de</strong> pas anr quoi ta fon<strong>de</strong>s cette<br />

imputation ; je récuse mes propres témoins : mais tu le dis<br />

toknême, tu l'avoues, qu'il criait, Je MU citoyen reninia /<br />

Eh bien! léponda-mot, misérable9 si ta te trouvais parmi<br />

<strong>de</strong>s nattons barbares, aux extrémités <strong>du</strong> mon<strong>de</strong>, près d'être<br />

eeninit au snnf*nef qnedirais4u? qneettefais-tn?ai<br />

attejge ie ee ejalî al<strong>la</strong>it faire, te m'est. Je mi$ cimpt» rnaanalnl Et s'il est vrai que,<br />

cjeaiaé tout à coup U ordonne qu'on màâhm Gavins 9 qu'on partout eè te nom do <strong>la</strong>ma est parvenu, ce titre sacré «ef-<br />

le dépouille, qu'on rattaelie an poteau, et que les lefeara<br />

préparent les instruments <strong>du</strong> ance^tlcm L'infixtiisé décria<br />

qu'il est citoyen romain 9 qu'il a serai avec PréM«s9 ebeaeller<br />

romain s en ee moment à Païenne, et qui peut rendre<br />

témoignage à <strong>la</strong> férié, Terres répond qu'il est bien<br />

informé que Gavins est aat espion envoyé en Sicile par les<br />

eaclftTes fegitêfs t restes <strong>de</strong> fermée <strong>de</strong> Spartaeus ; imputa»<br />

tiaa absur<strong>de</strong>f dont il n'existait pas le moindre soupçon,<br />

le innindre Indice. Il ordonne aea Moteurs <strong>de</strong> l'entourer et<br />

<strong>de</strong> le frapper. Dans <strong>la</strong> p<strong>la</strong>ce puMiqiiê <strong>de</strong> Messine» on battait<br />

d® aergearm citoyen romain, tandis qu'an eaiiea <strong>de</strong>s<br />

iealeara, as miiee <strong>de</strong>s coops dont on FaecataSait 91 ne<br />

faisait entendre d'autre erit d'antre géeaisaameal que ce<br />

seul mot M anale ettefea romain /11 pensait que ee seul<br />

nom <strong>de</strong>vait écarter <strong>de</strong> lui les tortures et les bourreaux ;<br />

mais» Men loin <strong>de</strong> l'obtenir, loin d'arrêter <strong>la</strong> main <strong>de</strong>s Me»<br />

tours pendant ejalf répétait en vain le nom <strong>de</strong> Rome, une<br />

eroii, une croix infime, rinstrument <strong>de</strong>là mort <strong>de</strong>s esc<strong>la</strong>ves,<br />

était dressée pour ee nialheuroax, qui jamais n'avait<br />

cm qn'fl existât an mon<strong>de</strong> une puissance dont i pût craindra<br />

ce traitement. O doux nom <strong>de</strong> liberté 1 ê droits augustes<br />

<strong>de</strong> nos ancêtres! Sol Borda! loi Seapremlel puissance<br />

Mnnnilieaine .si amèremerit regrettée 9 et qui Tient enfin <strong>de</strong><br />

nous être ren<strong>du</strong>e, est-ce là antre pouvoir ? Aves-vons donc<br />

été établie pour que dans une province <strong>de</strong> l'empire f dans<br />

le aaia d'une vile allée, on citoyen romain rat ivre aux<br />

atages <strong>de</strong>s betenra par le magistrat même qui ne tient que<br />

<strong>du</strong> peuple romani ses Météore et ses fafscetuxPQue dirai-<br />

|t <strong>de</strong>s feux, <strong>de</strong>s fers irattaetta dont ou se servait pour le<br />

teennenter? Et cependant •erres n'était tosehé ni <strong>de</strong> ses<br />

pUiitas, ni <strong>de</strong>s krmes do tout ee qu'il y avait à Messine<br />

<strong>de</strong> nos cttepna présents à ee<strong>la</strong>irenx spectacle S To%Teraee<br />

f toi, ta as osé attacher à en gibet celui qui se disait<br />

citoyen romain S Je n'ai pas venin, vous m'en êtes témoins,<br />

je n'ai pas voulu y le prânter jour, me livrer à ma juste indignatM»<br />

; f al craint celle <strong>de</strong> peuple qui m s écoutait; j'ai<br />

craint le senlèveinent générai qui s'annonçait <strong>de</strong> tontes<br />

natta; je me suis contant, <strong>de</strong> peur que <strong>la</strong> fureur pnbiiqie9<br />

assouvie sur ee monstro 9 ne te dérobât à <strong>la</strong> vengeance <strong>de</strong>s<br />

lois. J 9 ai app<strong>la</strong>udi à <strong>la</strong> pra<strong>de</strong>ece <strong>du</strong> préteur Gtebrien, qui,<br />

voyant ce mouvement général, itpnmptnment écarter <strong>de</strong><br />

l'audteuce te témoin que Fou venait d'entendre. Mais aujourd'hui<br />

, ¥errès t que tout te naan<strong>de</strong> sait l'état <strong>de</strong> <strong>la</strong> caaaa<br />

et quelte en doit être l'issue, je me renferme avec toi dam<br />

un seul point, je m'en tiens à ton pente aven : cet aven<br />

est ta sentence mortelle. Yoas vous anewcnea 9 juges, qu'an<br />

moment <strong>de</strong> feceèsetlnn, Terres, effrayé <strong>de</strong>s cris qu'il en­<br />

firatt pour ta anreté, easamaaitcet bonuno, quel qu'il Ht»<br />

invoquant ee titre mvie<strong>la</strong>lite, Finvoquant <strong>de</strong>vant un préteur<br />

romain,>i'a4-i pu 9 je ne dis naaiécnaniner an suppîce,<br />

mais même te retar<strong>de</strong>r d'un moment?<br />

« (Mes cet appui à nos citoyens, étet-tenr ee garant île<br />

leur salât, et les provinces, îea vîtes libres f tes royaumes,<br />

te mon<strong>de</strong> entier, ou le voyagent avec sécurité, vt désormais<br />

être fermé pour eux.... Mais pourquoi mînaaatee ane<br />

Gaaiea 9 comme si tu n'avais, été l'ennemi que <strong>de</strong> lui seul »<br />

et non pas ce<strong>la</strong>i in nem romain , <strong>de</strong>s droits e%Inesnf ice<br />

droits <strong>de</strong>s nations et <strong>de</strong> <strong>la</strong> cause «Mnmme <strong>de</strong> <strong>la</strong> liberté?<br />

En effet 9 cettecraa que lesMeaelneia 9 suivant teur usage,<br />

avaient <strong>la</strong>it dresser dans <strong>la</strong> voie Pompéia 9 pourquoi l'astu<br />

<strong>la</strong>it arracher ? pourquoi f antn <strong>la</strong>it transporter à l'endroit<br />

qui regar<strong>de</strong> le détroit qui sépare k Sicie <strong>de</strong> f Italie ? Pour <<br />

quoi? C'était, tu l'as dit toi-même-, tu ne peux le nier,<br />

tu l'as dit psbMquaBênt, c'était afin que Gavins, qui m<br />

vantait d'être citoyen romain y pât9 <strong>du</strong> haut <strong>de</strong> son gibet,<br />

regar<strong>de</strong>r, en expirant, sa ptrie* Cette croix est te sente*<br />

<strong>de</strong>puis <strong>la</strong> fondation dé Messine» qui ait été p<strong>la</strong>cée sur le<br />

détroit. Tu as choisi ce tien afin que cet infortuné, mourant<br />

dans les tourments, vit, pour comble d'amertaine,<br />

quel espace étroit séparait le séjour où <strong>la</strong> liberté règne y et<br />

ce<strong>la</strong>i où il mourait en esc<strong>la</strong>ve; afin que l'Italie vit un <strong>de</strong><br />

ses enfants attaché au gibet, périr dans le supplée honteux<br />

réservé pour <strong>la</strong> servitu<strong>de</strong>. *<br />

« Enchatuer un citoyen romain est un attentat; te battra<br />

<strong>de</strong> verges est un crime; te inre mourir est presque un parrici<strong>de</strong><br />

: que sera-ce <strong>de</strong> l'attacher à une croix? L%afaraaeann<br />

manque pour cetteatrocité, et pourtant ce n'a pas été aaaea<br />

pour Verres. Qu'il menra, dit-il » en regardant l'Italie ;<br />

qu'il meure à <strong>la</strong> vue <strong>de</strong> k liberté et <strong>de</strong>s fois. Ion, Terrés,<br />

ce n'est pas seulement Gavins, ce n'est pas un seul tonne,<br />

un seul citoyen que tu as attaché à cette croii; c'est <strong>la</strong><br />

liberté e<strong>la</strong>nrnâmes c'est le droit ccaaamnn <strong>de</strong> tous, c'est le<br />

peuple romain tout entier. Crejea tons, croyes que s'il M<br />

Fa pas dressée au milieu dn forum 9 dans l'assemblée <strong>de</strong>a<br />

comices» dans te tribune aux harangues; s'il n'en a pas<br />

menacé tous Ses citoyens romains f c'est qu'il ne le pouvait<br />

pas. Mais an moins il e fait ce qu'il pouvait; il a choisi te<br />

Heu te plus fréquenté <strong>de</strong> k province 9 te plus voisin <strong>de</strong><br />

l'Italie, te plus exposé â le ane; i e voulu que tous ceux<br />

qui navSgment anr ces mers vissent à rentrée même <strong>de</strong> <strong>la</strong><br />

Sicies et comme aux portes <strong>de</strong> ntalie, te monument <strong>de</strong><br />

son <strong>la</strong>adace et <strong>de</strong> ton crime. » (Us Snmai LXI—LXVI.)<br />

La péroraiscra <strong>la</strong>it voir rie quelle fermeté Cicéron<br />

tendait autour <strong>de</strong> lui 9 se leva tout à coup et dit que Gavins s'armait eoatre l'orgueil et <strong>la</strong> tyrannie <strong>de</strong>s grands,<br />

n'avait préten<strong>du</strong> être un citoyen roniain que pour retar<strong>de</strong>r jainata in <strong>la</strong> fortune et <strong>de</strong> l'élévation <strong>de</strong> cena qu'ils<br />

son supplice ; mais qu'en effet ce Gavins n'était qu'un es­<br />

appe<strong>la</strong>ient <strong>de</strong>s hommes nouveaui, c'est-à-dire qui<br />

pion. Il ne m'en faut pas dauntap} Je faaaaaia enté font<br />

n'mtant d'autre recommandation que leur mérite.

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