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la harpe. cours de littérature - Notes du mont Royal

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ANCIENS. — ÉLOQUENCE.<br />

•t 1 leur tête Hwttnsliis et Gatolus, s'opposaient <strong>de</strong> •ânt une colonie dans une contrée nouvellement d£<br />

tuâtes leurs forces à <strong>la</strong> publication <strong>de</strong> <strong>la</strong> loi, regar­ couverte, ou comme autrefois trent les barbares<br />

dant, non sans raison, connue un exemple dangereux dn Mont quand ils asservirent l'Europe. L'idée d'un<br />

dans une république, qu'on accumulât sur <strong>la</strong> téted'un semb<strong>la</strong>ble partage entre vingt-cinq millions d'hom­<br />

seul homme <strong>de</strong>s comman<strong>de</strong>ments extraordinaires. mes établis en corps <strong>de</strong> peuple <strong>de</strong>puis une longue<br />

C'est dans cette occasion que Catulus, homme d'un suite d'années n'entra jamais dans <strong>la</strong> tête <strong>de</strong>s plus<br />

mérite émisent et d'une farte respectée, <strong>de</strong>mandant déterminés bandits dont l'histoire <strong>la</strong>sse mention,<br />

M peuple romain à qui désormais il conterait les pas mime dans celle <strong>de</strong>s sicaires <strong>de</strong> <strong>la</strong> troupe <strong>de</strong> Ca-<br />

gpnrras les plus périlleuses et les plus importantes tilina ; celui qui en aurait parlé sérieusement têt<br />

expéditions, sftl venait à perdre, par-quelque acci­ passé, à coup sûr, pour un fou furieux. Cette moi»*<br />

<strong>de</strong>nt, ce même Pompée qu'il expœait sans cesse à traosité inouïe était réservée, ainsi que tant d'au­<br />

<strong>de</strong> nouf eaux dangers, entendit tout le peuple lui rétres , à l'extravagance atroce <strong>de</strong>s scélérats qui ont,<br />

pondre d'une voix unanime : A veu$*mêmê, CmÉmàm <strong>de</strong> ; nos jours, désolé <strong>la</strong> France, L'eiéeution en était<br />

témoignage le plus honorable qu'un citoyen ait ja­ impossible <strong>de</strong> tant <strong>de</strong> manières, qu'ils y ont renoncéf<br />

mais reçu <strong>de</strong> sa patrie. Gçéron, ami <strong>de</strong> Pompée, et même quand ils pouvaient tout, et ils ont trouvé<br />

persuadé que <strong>la</strong> première <strong>de</strong> toutes les lois9 c'est le<br />

saint <strong>de</strong> <strong>la</strong> république, <strong>mont</strong>a pour <strong>la</strong> première fois<br />

plus court et plus simple d'ensang<strong>la</strong>nter <strong>la</strong> terre au<br />

lieu <strong>de</strong> 1a partager ; <strong>de</strong> prendre tout au lieu <strong>de</strong> tout<br />

dans <strong>la</strong> tribune. 11 avait alors quarante et un ans, et Mv<strong>de</strong>r; <strong>de</strong> faire <strong>de</strong> vastes déserts au lieu <strong>de</strong> petites '<br />

n'avait encore'cxircéses talents que dans le barreau. portions ; d'entasser <strong>de</strong>s cendres et <strong>de</strong>s cadavres f tu<br />

Pour parler dans l'assemblée <strong>du</strong> peuple, il fal<strong>la</strong>it lieu <strong>de</strong> poser <strong>de</strong>s bornes; et <strong>de</strong> prendreen main 9 au<br />

communément être revêtu <strong>de</strong> quelque magistrature. lieu <strong>de</strong> <strong>la</strong> toise et <strong>du</strong> ni veau, <strong>la</strong> faux <strong>de</strong> <strong>la</strong> mort, sont<br />

H venait d'être nommé préteur. Le peuple, accou­ le nom <strong>de</strong> fmm <strong>de</strong> f égalité.<br />

tumé à l'app<strong>la</strong>udir dans les triftmaux, vit avec joie 1 al<strong>la</strong>s, tribun <strong>du</strong> peuple, avait entrepris <strong>de</strong> faire<br />

le plus illustre orateur <strong>de</strong> Rome paraître <strong>de</strong>vant lui t révivre cette loi agraire, tant <strong>de</strong> fois proposée et<br />

et malgré l'éloquence d'Hortenslus et l'autorité <strong>de</strong> toujours combattue. Cieéron, alors consul, dcéroo,<br />

Catulus, Cieéron l'emporta; <strong>la</strong> loi lut promulguée, qui <strong>de</strong>vait son élévation au peuple 9 mais qui aimait<br />

et i lot permis à Pompée <strong>de</strong> vaincre Mithridate. trop ce même peuple pour le f<strong>la</strong>tter et le tromper,<br />

Mais s'il eut dans cette affaire l'avantage <strong>de</strong> par* attaqua d<br />

1er pour un homme déjà porté par <strong>la</strong> faveur publique<br />

, le cas était bien différent lorsqu'il lut question<br />

<strong>de</strong> <strong>la</strong> loi <strong>du</strong> potage <strong>de</strong>s terres. C'était, <strong>de</strong>puis trois<br />

cents ans, le vœu le plus cher <strong>de</strong>s tribus romaines,<br />

Fappât journalier et le cri <strong>de</strong> ralliement <strong>de</strong> <strong>la</strong> multitu<strong>de</strong><br />

', le signal <strong>de</strong> <strong>la</strong> discor<strong>de</strong> entre les <strong>de</strong>ux ordres,<br />

et Parme familière <strong>du</strong> tribunat. Mais je dois avertir<br />

Ici «, puisque fen ai l'occasion, que ces lois agraires,<br />

qui furent chez les llomains le sujet <strong>de</strong> tant <strong>de</strong> débats,<br />

n'avaient d'autre objet que <strong>de</strong> distribuer à un<br />

certain nombre <strong>de</strong> citoyens pauvres une partie <strong>de</strong>s<br />

terres conquises qui appartenaient à <strong>la</strong> république;<br />

qtf die affermait à <strong>de</strong>s régisseurs, et dont le revenu<br />

très-considérable <strong>la</strong> dispensait <strong>de</strong> mettre aucun<br />

unpêt sur le peuple. On voit d'ici, sans que j'entre<br />

dans unwMscussion qui n'est pas <strong>de</strong> mon sujet, pourquoi<br />

les bons citoyens s'opposèrent toujours I ces<br />

lois; mais on voit surtout qu'il n'y était nullement<br />

question <strong>de</strong> porter <strong>la</strong> moindre atteinte à <strong>la</strong> propriété,<br />

qui fut toujours sacrée ehei les Romains, comme<br />

chez tous les peuples policés; encore moins <strong>de</strong> faire<br />

une égale répartition <strong>de</strong> toutes les terres entre tous<br />

les citoyens, comme on pourrait le faire en établis-<br />

* €sa§ Ait Ê^mM «t prononcé ce iiwê.<br />

9 abord les tribuns dans le sénat; et, appelé<br />

par eux dans rassemblée <strong>du</strong> peuple, <strong>de</strong>vant qui<br />

<strong>la</strong> question avait été portée, il ne craignit pas <strong>de</strong> lé<br />

rendre juge dans sa propre cause, lui <strong>mont</strong>ra évi<strong>de</strong>mment<br />

<strong>de</strong> quelles illusions le berçaient <strong>de</strong>s ëtoyens<br />

avi<strong>de</strong>s et ambitieui, qui couvraient d'un<br />

prétexte accrédité leurs intérêts particuliers ; enta<br />

il poussa <strong>la</strong> coniance jusqu'à inviter les tribuns à<br />

<strong>mont</strong>er sur-le-champ à <strong>la</strong> tribune, et a discuter <strong>la</strong><br />

question avec lui eontradictoirement, en présence<br />

<strong>de</strong> tous les citoyens. Il fal<strong>la</strong>it, pour faire un parti<br />

déi, être bien sûr <strong>de</strong> sa propre force et <strong>de</strong> celle <strong>de</strong><br />

<strong>la</strong> vérité. Les tribuns, quelque avantage qu'ils <strong>la</strong>ssent<br />

avoir à combattre sur leur terrain, n'osèrent<br />

pas lutter contre un homme qui tournait les esprits<br />

comme il vou<strong>la</strong>it ; et, battu <strong>de</strong>vant le peuple comme<br />

Us l'avaient été dans le sénat, ils gardèrent un honteux<br />

silence. Depuis ce temps, il ne M plus question<br />

<strong>de</strong> <strong>la</strong> loi agraire,. et Cieéron eut <strong>la</strong> gloire d'avoir<br />

fait tomber ce vieil épouvantai, dont les tribuns<br />

se servaient à leur gré pour effrayer le sénat.<br />

Le genre judiciaire comprend toutes les affaires<br />

qui se p<strong>la</strong>i<strong>de</strong>nt <strong>de</strong>vant <strong>de</strong>s juges. Ce genre, ainsi<br />

que les <strong>de</strong>ux autres, n'a pas eu <strong>la</strong> même forme<br />

parmi nous que chez les anciens; car, quoiqu'il soit<br />

vrai, dans un sens, qu'il n'y m rtom <strong>de</strong> mamm<br />

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