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la harpe. cours de littérature - Notes du mont Royal

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SIÈCLE DK LOUIS IIV. — INTRODUCTION.<br />

4IS<br />

les difficultés réunies <strong>de</strong> récriture et <strong>de</strong> <strong>la</strong> lecture, et cessé es moment <strong>de</strong> l'attaquer pr tous les moyens<br />

il a été permis à l'homme qui pense <strong>de</strong> eommiinl- <strong>du</strong> puvoir ou <strong>de</strong> <strong>la</strong> corruption? N'ont-ils pas été<br />

quer dans le même moment mm tons ceux qui li- sans cesse occupés à l'anéantir, s'il était pssible,<br />

seiït <strong>la</strong> rendant les livres aussi communs et aussi pr <strong>de</strong>s actes arbitraires qu'il! osent appler <strong>de</strong>s<br />

popu<strong>la</strong>ires que l'es manuscrits étaient rares et peu lois? Je me gar<strong>de</strong>rai donc bien <strong>de</strong> leur dire qu'ils<br />

accessibles, elle a tiré <strong>la</strong> science et <strong>la</strong> vérité <strong>de</strong> <strong>la</strong> sont inconséquents; mais je leur dirai : Vous êtes<br />

retraite <strong>de</strong>s lettrés, et les a répan<strong>du</strong>es dans l'uni­ bien malheureusement conséquents dans un bien<br />

vers. Elle a donc certainement hflté <strong>la</strong> renaissance malheureux système. Tous vouiez à tout prix vous<br />

et le nouveau progrès <strong>de</strong>s arts; et il lui a ét£donné rendre les maîtres <strong>de</strong> l'opinion, parce que l'opinion<br />

<strong>de</strong> pouvoir dire à <strong>la</strong> barbarie, même après <strong>la</strong> révo­ est aussi une puissance, et <strong>la</strong> seule que vous n'ayez<br />

lution française, Tu ne régneras pas ; à <strong>la</strong> puissance pas. Oui, c'en est une, sans doute, et il faut bien<br />

injuste, quiaupara?antn'étaitguèredénoncée qu'aux qu'elle soit réelle, puisque seule et dénuée <strong>de</strong> toute<br />

temps à venir, Tu entendras dès ce moment ta sen­ autre force, elle épouvante encore ceux qui ont<br />

tence prononcée partout ; à Fhomme capable <strong>de</strong> dire toutes les forces dans leurs mains. Eh bien! il faut<br />

<strong>la</strong> vérité, Parle, et le mon<strong>de</strong> entier entendra ta <strong>la</strong> conquérir. Mais saches qu'on n'en vient pas à bout<br />

voix.<br />

avec <strong>de</strong>s canons et <strong>de</strong>s baïonnettes, ni avec <strong>de</strong>s dé­<br />

Ce sont là <strong>de</strong> grands bienfaits sans doute; le mal crets 9 ps plus qu'avec <strong>la</strong> plume <strong>de</strong> vos mercenaires.<br />

n'est pg moindre f et je serais dispensé <strong>de</strong>s preuves, 11 n'y a qu'une seule et unique voie pur y parve­<br />

quand même ce serait ici le lieu cf es parler : elles nir : c'est <strong>de</strong> mettre d'accord <strong>la</strong> con<strong>du</strong>ite <strong>de</strong>s gou­<br />

sont <strong>de</strong>puis longtempsdans notre expérience, et tout vernants avec <strong>la</strong> conscience <strong>de</strong>s gouvernés. S'il vous<br />

à l'heure dans notre histoire. Ce qu'il peut y avoir en coûte trop <strong>de</strong> faire cette alliance avec l'opinion,<br />

<strong>de</strong> conso<strong>la</strong>nt, c'est qtfea ce<strong>la</strong> 9 tomme en tout le #vous ré<strong>du</strong>irez-vous à lui imposer encore silence par<br />

reste, le mal ayant même passé le terme imaginable <strong>la</strong> terreur? Je suppse encore pssible ce qui tout<br />

nous sommes, prune marche irrésistible, ramenés au plus ne Fa été qu'une fois : vous n'aurez encore<br />

pas à pas vers le bien ; et c'est ce qui explique par­ rien gagné. Sachez que <strong>la</strong> vérité n'en est pas moins<br />

faitement l'opposition furieuse <strong>de</strong>s auteurs et <strong>de</strong>s une puissance, même quand elle se' tait, car elle<br />

fauteurs <strong>du</strong> mal à cette liberté <strong>de</strong> peser et d'é­ reste dans les cœurs jusqu'au moment où elle en<br />

crire, dont le nom seul <strong>de</strong> l'imprimerie a dû vous sort tout armée; et ce moment, toujours inévitable,<br />

rappler le souvenir. J'app<strong>la</strong>udis volontiers aux ne se fait pas même attendre longtemps. Enfin,<br />

écrivains honnêtes et courageux qui en défen<strong>de</strong>nt tuerez-vous tous ceux qui sont capables <strong>de</strong> <strong>la</strong> dire?<br />

les droits, et je m'honore d'avoir été un <strong>de</strong>s pre­ Et qui a tué plus <strong>de</strong> mon<strong>de</strong> que Robespierre? Il n'a<br />

miers à paraître dans <strong>la</strong> lice, quand j'ai cru pouvoir pas tué <strong>la</strong> vérité. Elle est éternelle comme son au­<br />

appuyer <strong>la</strong> raison sur <strong>la</strong> volonté générale. Mais j'ateur; sans quoi il y a longtemps que le crime serait<br />

voue que les efforts <strong>de</strong> nos adversaires ne m'ont ja­ seul maître <strong>de</strong> <strong>la</strong> terre.<br />

mais causé ni étonnement ni scandale. Ce n'est ps Les premiers ouvrages que l'impression fit éelore<br />

moi qui leur reprocherai d'être en contradiction furent dictés par les muses <strong>la</strong>tines, qui revenaient<br />

avec eux-mêmes, et <strong>de</strong> vouloir aujourd'hui subor­ avec p<strong>la</strong>isir, sous le beau ciel <strong>de</strong> FAusosie, respirer<br />

donner à Faction <strong>de</strong> leur police cette même liberté . Fair <strong>de</strong> leur ancienne patrie. Yida, Fraseator, Ange<strong>de</strong><br />

<strong>la</strong> presse qu'ils ont tant dé fois déc<strong>la</strong>rée supérieure Politien,Sadol€t, Érasme, Sannazar, et une foule<br />

à toute espèce d'autorité. Comme leurs actions m'ont d'autres, firent reparaître dans leurs écrits, non ps<br />

<strong>de</strong> tout temp appris à connaître leur <strong>la</strong>ngage, je encore le génie, mais le goût et Félégance <strong>de</strong> l'anti­<br />

sais trop bien qu'il n'a jamais été le notre, et que que <strong>la</strong>tinité : et il était juste que l'Italie fit le théâ­<br />

les mêmes mots n'ont pas pour eux et pur nous le tre <strong>de</strong> cette heureuse révolution. Elle s'étendit à tous<br />

même sens. C'esten effet <strong>la</strong> licencequ'ils avaient con­ les genres, grâces à l'influence bienfaisante <strong>de</strong>s Mésacrée,<br />

pur renverser ou iétrlr tout ce que les<br />

hommes connaissent <strong>de</strong> sacré; et ils étaient si loin<br />

dicisf.qui, tout-puissants dans Florence et dans<br />

Rome, y recueillirent les arts bannis <strong>de</strong> Constant!-<br />

<strong>de</strong> <strong>la</strong> liberté, que pndant <strong>de</strong>s années on n'a pu nople pr les armes ottomanes et par <strong>la</strong> chute <strong>de</strong> ce<br />

écrire autrement que dans leur sens, si ce n'est au fantôme d'empire grec, ré<strong>du</strong>it <strong>de</strong>puis longtemps aux<br />

péril ou aux dépns <strong>de</strong> sa vie. Cette liberté a donc murs <strong>de</strong> Byzanee. Ces Médicis eurent <strong>la</strong> gloire <strong>de</strong><br />

été alors muette et enchaînée, et enchaînée par eux marquer <strong>de</strong> leur nom, cher à jamais aux lettrés et<br />

seuls. Depuis qu'une constitution, dont ils se croient aux artistes, cette gran<strong>de</strong> époque <strong>du</strong> seizième siècle,<br />

obligés <strong>de</strong> respecter au moins le nom, ne permet le premier qui, dans <strong>la</strong> poésie, ait été le rival <strong>du</strong><br />

plus d'abattre cette liberté avec le g<strong>la</strong>ive, ont-Ils<br />

Là •*•». — von i.<br />

siècle d'Auguste; qui, dans <strong>la</strong> sculpture tt l'archi-

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