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la harpe. cours de littérature - Notes du mont Royal

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ISS<br />

COU1S DE LITTÉMTU1E.<br />

mit pas là <strong>de</strong> quoi faire un psaume ni une o<strong>de</strong>;<br />

mais il y es avait assez pour Dieu et pur l'homme<br />

qui aimait Dieu; et c'est sous ce rapport que ce<br />

trait rentre dans ee que je disais.<br />

J'avoue encore que rien <strong>de</strong> tout ce<strong>la</strong> ti 9 est concevable<br />

pour ceux qui ne sa?eat pas ce que c'est que<br />

d'aimer Dieu , comme le <strong>la</strong>ngage <strong>du</strong> cœur est Inintelligible<br />

pour llionime froid ? comme <strong>la</strong> <strong>la</strong>ngue <strong>de</strong>s<br />

artistes est étrangère à qui ne connaît pas les arts;<br />

et Ton me pardonnera-ces rapports <strong>du</strong> sacré au profane<br />

, que je ne me permets que pur me faire enten­<br />

dre <strong>de</strong> tout le mon<strong>de</strong>. C'est-donc a?ee le cœur qu'il<br />

faut lira les Psaumes pour les faire sentir; et alors<br />

toute âme religieuse, loin d'y traiiter trop <strong>de</strong> répétitions,<br />

y ajoutera les siennes propres. 11 y a pour<br />

elle <strong>de</strong>s mots et <strong>de</strong>s idées qu'elle est nécessitée à<br />

redire sans cesse 9 comme l'extrême besoin n 9 a qu'un<br />

même cri , jusqu'à ce qu'il soit satisfait ; et le besoin<br />

<strong>de</strong> l'âme religieuse ne pou?ant jamais Fêtre dans<br />

cette Yie, son cri est toujours le même. Mêtmww$<br />

<strong>de</strong> <strong>la</strong> terre« 9 pourquoi vous importunerait-il? On<br />

ne Fentend point parmi vous : il est le concert <strong>de</strong>s<br />

tabernacles <strong>du</strong> Seigneur, et c'est <strong>de</strong> là qu'il <strong>mont</strong>e<br />

aux cieux. Tout ce qu'on TOUS <strong>de</strong>man<strong>de</strong>, c'est <strong>de</strong> ne<br />

pas le troubler, comme les sénateurs <strong>de</strong> Dieu ne<br />

font pas troubler YOS joies mondaines. Mseediiem<br />

me, mn%fti.- et icmîmbêf mandata Hd md.<br />

« Méchants , éiaipei»?aas <strong>de</strong> moi , et je méditerai les<br />

paroles <strong>de</strong> mon Mes. » (Jaa lis.)<br />

Yoyes dans l'Évangile <strong>la</strong> Chananéenne suivre<br />

obstinément Jésus-Christ pour en obtenir <strong>la</strong> guérison<br />

<strong>de</strong> sa Mlle ; song&»t*elle à Tarier son dis<strong>cours</strong>?<br />

les cent cinquante paumes : c'est beaucoup, HUé<br />

je vais au plus fort, parce que je ne saurais me résoudre<br />

à compter. Eh bien! il n'y a pas un moment<br />

dans notre existence qui ne soit le résultat d'oie<br />

foule <strong>de</strong> bienfaits <strong>du</strong> Créateur, même dans le maî«<br />

heureui, même dans le méchant.—Cekest-iî possible,<br />

diront peut-être ceux qui n'y ont pas plus<br />

pensé que je n'y ai pense moi-même pendant quarante<br />

ans ! — Ce<strong>la</strong> est aussi sûr que votre existera<br />

même; et si TOUS y réûédiïssez, ?ous n'ea doutera<br />

pas plus que <strong>de</strong> <strong>la</strong> lumière <strong>du</strong> jour. Or, quand Da?M,<br />

composant cette foule d'o<strong>de</strong>s à <strong>la</strong> louange <strong>de</strong> Dies,<br />

aurait énoncé cent fois ce qu'il est si juste et si naturel<br />

<strong>de</strong> sentir à tous les instants, il aie semble qu'il<br />

n'y a pas là d'excès ; et, s'il pouvait y en met, m<br />

moins ne serait-ce pas dans <strong>de</strong>s chants-<strong>de</strong> prière :<br />

car il<strong>la</strong>uteneore invoquer les convenances humaine;<br />

toute poésie religieuse, solennelle et musicale, em­<br />

porte et même exige <strong>de</strong>s retours et <strong>de</strong>s refrains.<br />

Et puisque j'ai touché ce point, j'obsertûral qaa<br />

les critiques inconsidérés ont totalement oubliées<br />

rapports <strong>de</strong> <strong>la</strong> poésie et <strong>de</strong> <strong>la</strong> musique, qui sost<br />

pourtant <strong>de</strong>s lois reçues partout. Ils se sont féerie<br />

sur le psaume 185, oè Fon reprend à disque femt<br />

ces mots <strong>du</strong> premier, jmree que m wdsirkw<strong>de</strong> eil<br />

étemêlk. Maisest-ii permis d'ignorer que ce psaume,<br />

le seul <strong>de</strong> ce genre, avait un objet particulier? H<br />

était <strong>de</strong>stiné à <strong>la</strong> dédicace <strong>du</strong> temple que défait Mtir<br />

Salomon, et il fut» en effet, chanté. Il est partagé<br />

entre les chantres et le chœur : les uns doivent prononcer<br />

<strong>la</strong> première partie <strong>de</strong> chaque verset, qui<br />

rappelle quelqu'un <strong>de</strong>s bienfaits ou <strong>de</strong>s prodiges da<br />

Que dit-elle ? Rien que ces mots 9 qu'elle Ta répétant Bien d'Israël; les autres ne sont chargée qtiedi re­<br />

à chaque pas : Jémmy JUt <strong>de</strong> Dieu, ayez -pitié <strong>de</strong> frain qui en fait <strong>la</strong> secon<strong>de</strong> : Qwmtom in «fenww<br />

moi : mafitte mi t&mmmiée par k-dèmm. Les wdmie&ré<strong>la</strong> ejm. Ce p<strong>la</strong>n musical est tttt-bea ;<br />

disciples eux-mêmes en sont impatientés (car ils et <strong>de</strong>man<strong>de</strong>i à un Lesueur, à un Gossee, à es<br />

n'avaient pas encore reçu FEsprit) ; ils prient leur Mébul, s'il n'est pas susceptible d'un grand effet<br />

maître d'éloigner cette femme importune. Mais le dans le refrain, et d'un effet très-varié dans chupse<br />

maître, qui ne fou<strong>la</strong>it que <strong>mont</strong>rer aux Jais un' verset; Si ce psaume eût été publié <strong>de</strong> nos jours, os<br />

exemple <strong>de</strong> patience et <strong>de</strong> foi dans une femme ido­ aurait imprimé une fois pour toutes les paroles da<br />

lâtre, finit par Fexauçer, et donne une leçon à ses chœur, comme c'est l'usage : mais les Juife* W<br />

disciples « en leur disant qu'il m'mpm* encore iremé nous ont conservé les Écritures, ont poussé le scru­<br />

tant <strong>de</strong> foi dam i$rmA.<br />

pule jusqu'à compter les mots par respect, COBDM<br />

— Mais enfin pourquoi le -psalmiste redit-il si nos censeurs mo<strong>de</strong>rnes les ont comptés par dérisiongourent<br />

fae Bien mi km, qu'il est mkérkwdîmm f — Mais, quoique Dieu soit toujours bon, q^os-<br />

Qui en doute? Pourquoi invite»t-il si souvent les qu'il nous fasse <strong>du</strong> bien à tous les moments, et qu'à<br />

hommes à tower et bénir Meuf Pourquoi ces re­ tous les moments on ait besoin <strong>de</strong> lui, faut-il s'en<br />

frains si fréquents : Écméez mm prière , exaucez- souvehîîr et le répéter sans cesse? nous 1© <strong>de</strong>ma»^*<br />

moi, recaarea-atal, etc. ? Ce<strong>la</strong> n'est-il pas Irap mo­ t-il? et ce<strong>la</strong> même est-il possible?<br />

notone , même pour <strong>de</strong>s chrétiens 1<br />

— Non, pas même aux solitaires et am contem­<br />

Oh! pour <strong>de</strong>s chrétiens, non, à coup sir* Mais p<strong>la</strong>tifs : les objets extérieurs et les impressions <strong>de</strong>s<br />

supposons que ce<strong>la</strong> revienne jusqu'à cent fois dans sens ont sur nous leur pouvoir et même leurs droîts;<br />

1<br />

Eifitisloaiesiaaaiaff.<br />

et Dieu ne nous <strong>de</strong>man<strong>de</strong> que ce que ooû* pou*»»'

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