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la harpe. cours de littérature - Notes du mont Royal

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174 COBIIS DE- IJTTÊMTOIM,<br />

„we—, pour ses iteMmes, et «MIS, sénateurs, nous<br />

Croyons avoir assef. fait si nous évitons le g<strong>la</strong>ive dont il<br />

ireut sons égorger i II y a longtemps, Catû<strong>la</strong>a, que les<br />

ordres do consul auraient dû te faire con<strong>du</strong>ira à <strong>la</strong> mort...»<br />

Si je le faisais dans ce même moment ; tout ce que j'aurais<br />

à craindre , c'est que cette justice ne parût trop tardive,<br />

.et nos pas trop sévère. Mais j'ai d'autres raisons pour l'épargner<br />

encore. Tu ne périras que lorsqu'il n'y aura pas un<br />

seul citoyen , si méchant qui! puisse être » si abandonné ;<br />

si semb<strong>la</strong>ble à toi f qui ne convienne que ta mort est légitime.<br />

Jusque-là tu vivras : niais tu vivras comme ta vis<br />

aujourd'hui , tellement assiégé ( grâce à mes soins) <strong>de</strong> surveil<strong>la</strong>nts<br />

et <strong>de</strong> gar<strong>de</strong>s , teUement entouré <strong>de</strong> barrières 9 que<br />

ta ne puisses faire un seul mouvement, un seul effort contre<br />

que tu <strong>la</strong>isserais dans ces mura t que tu as désigné les «par*<br />

tiers <strong>de</strong> <strong>la</strong> ville où il faudrait mettre le feu. Tu as ixé te<br />

moment <strong>de</strong> .ton départ : ta as dit que <strong>la</strong> seule chose qui put<br />

t'arrêter, c'est que je vivais encore. Deux chevaliers romains<br />

ont offert <strong>de</strong> te délivrer <strong>de</strong> moi, et ont promis <strong>de</strong><br />

ra'égorger dans mon lit avant le jour. Le conseil <strong>de</strong> tes<br />

brigands n'était pas séparé, que j'étais informé <strong>de</strong> tout Je<br />

me suis mis pn défense ; j'ai fait refuser l'entrée <strong>de</strong> ma maison<br />

à ceux qui se sont présentés ehex mol, comme pour<br />

me rendre visite ; et c'était ceux que j'avais nommés d'avance<br />

à pasteurs <strong>de</strong> nos plus respectables citoyens, et<br />

l'heure était celte que j'avais marquée.<br />

Ainsi donc, CatUina, poursuis ta résolution! sors txàa<br />

<strong>de</strong> Rome : les portes sont ouvertes : pars. M y a trop long­<br />

Sa république. Des yeux toujours attentifs, <strong>de</strong>s oreilles toutemps<br />

que l'armée <strong>de</strong> Malins t'attend pour général. Emjours<br />

ouvertes, me répondront <strong>de</strong> toutes tes démarches,<br />

mène avec toi tous les scélérats qai te ressemblent, purge<br />

sans que ta puisses f en apercevoir. El que peux-tu espérer<br />

cette ville <strong>de</strong> <strong>la</strong> contagion que ta y répands ; délivre-<strong>la</strong> <strong>de</strong>s<br />

encore quand <strong>la</strong> irait ne peut plus couvrir tes assemblées<br />

craintes que ta présence y fait naître ; qu'il y ait <strong>de</strong>s murs<br />

erimiiiêlSêSî quand le bruit <strong>de</strong> ta conjuration se fait entendre<br />

entre nous et toi. Tu ne peux rester plus longtemps : je ne<br />

à travers les murs où tu crois te renfermer? Tout ce que ta<br />

Se sonffriraj pas, je ne le •upporterai..pas, je ne le permet­<br />

Tais est connu <strong>de</strong> moi f comme <strong>de</strong> toi-même. Veux-ta que<br />

Je f en donne <strong>la</strong> preuve? Te sosvtenW que j'ai dit dans Se<br />

trai pas. Hésites-tu à faire par mon ordre ce que ta faisais<br />

sénat qu'avant le 6 <strong>de</strong>s calen<strong>de</strong>s <strong>de</strong> novembre, Mallina, le<br />

<strong>de</strong> toknâme? Consul, j'ordonne à notre ennemi <strong>de</strong> sortir <strong>de</strong><br />

ministre <strong>de</strong> tes forfaits, aurait pris les armes et levé l'é­<br />

Rome. Et qui pourrait encore t'y arrêter? Comment peux-tu<br />

tendard <strong>de</strong> <strong>la</strong> rébellion? Eh bien! me suis-je trompé, non-<br />

supporter le séjour d'une vlUe où II n'y a pas un seul haseulement<br />

sur le fait, tout horrible, tout incroyable qu'il<br />

bitant , excepté les complices, pour qui ta ne sois un objet<br />

est , mais sur le Jour ? l'ai annoncé en plein sénat quel jour<br />

d'horreur et d'effroi? Quelle est l'infamie domestique dont<br />

ta avais marqué pour le meurtre <strong>de</strong>s sénateurs : te sou­<br />

ta vie n'ait pas été chargée? Quel est l'attentat dont tes<br />

viens-tu que m jour-là même, où plusieurs <strong>de</strong> nos princi- mains n'aient pas été souillées? Enfin, quelle est <strong>la</strong> vie qse<br />

pasx citoyens sortirent <strong>de</strong> Morne, bien moins pour se déro­ ta mènes? Car je veux bien te parier un moment, non pas<br />

ber à tes coups que pour réunir ©outre toi les forces <strong>de</strong>là avec Fiadigiisiôi que ta mérites, mais avec <strong>la</strong> pitié que<br />

république ; te souffens-ta que ce jour-là je sus prendre <strong>de</strong> ta mérites si peu. Tu viens <strong>de</strong> paraître dans cette<br />

telles préctoUons, qu'il ne te fut pas possible <strong>de</strong> rien tenter blée;ehbien! dans ce grand nombre <strong>de</strong> sénateurs, parait<br />

contre nous, quoique tu eusses dit publiquement que, lesquels ta as <strong>de</strong>s parents, <strong>de</strong>s amis, <strong>de</strong>s proches, quel est<br />

malgré le départ <strong>de</strong> quelques-uns <strong>de</strong> tes ennemis, a te res^ celui <strong>de</strong> qui ta aies obtenu un salut, un regard? Si ta es<br />

<strong>la</strong>it encore assez <strong>de</strong> victimes? Et le jour môme <strong>de</strong>s calen­ le premier qui aies essuyé un semb<strong>la</strong>ble affront, attends-tu<br />

<strong>de</strong>s <strong>de</strong> novembre 9 où ta te f<strong>la</strong>ttais <strong>de</strong> te rendre maître <strong>de</strong> que <strong>de</strong>s voix s'élèvent contre toi, qeand h silence seul t<br />

Préneste, ne t'es-ta pas aperçu que j'avais pris mes mesu­ qnand cet-arrêt, le plus accab<strong>la</strong>nt <strong>de</strong> tous, fa déjà conres<br />

pour que cette colonie fût en état <strong>de</strong> défense? Tu ne damné, lorsqu'à ton arrivée les sièges sont restés vi<strong>de</strong>s<br />

peux foire un pas, ta n'as pas une pensée dont je n'aie sur- autour <strong>de</strong> toi, lorsque les consu<strong>la</strong>ires, au moment où ta<br />

lé-champ <strong>la</strong> eonnaissaiice. Enfin, rappeUe-toi cette <strong>de</strong>rnière t'es assis, ont aussitôt quitté <strong>la</strong> p<strong>la</strong>ce qui pouvait les rap­<br />

mut, et ta vas voir que j'ai encore plus <strong>de</strong> vigianœ pour procher <strong>de</strong> toi? Avec quel front, avec quelle contenance<br />

te salut <strong>de</strong> <strong>la</strong> république que tu n'en as pour sa perte ttf- peux-ta supporter tant d'humiliations? Si mes esc<strong>la</strong>ves<br />

firme que cette nuit ta t'es ren<strong>du</strong>, avec un cortège d'armu­ me redoutaient comme tes citoyens te redoutent, s'ils me<br />

riers , dans Sa maison <strong>de</strong> Leect : uU® parler chroment ? voyaient <strong>du</strong> même œU dont-tout le mon<strong>de</strong> te voit id9<br />

qu'un grand nombre <strong>de</strong> ces inateenreiiit que tu associes à j'abandonnerais ma propre maison : et ta ;<br />

tes crimes s'y sont ren<strong>du</strong>s es môme temps. Ose le nier • lu donner ta patrie s à fuir dans quelque désert, à cacher dans<br />

tetatel Parle; je pais te convaincre. Je vois ici,dans cette quelque solitu<strong>de</strong> éloignée cette vie coupable réservée aux<br />

assemblée, plusieurs <strong>de</strong> ©eux qui étaient avec toi. Bleui supplices;! Je t'entends me répondre que ta es prêt à partir,<br />

«•notais! où sommes-ii®®g? dans quelle vite, é ciel! vi- si le sénat prononce rarrêt <strong>de</strong> ton exil Non, je ne le propommsrmmt<br />

Dans quel état est krépiAUqueiid, idisême serai pas au sénat ; mais je vais te mettre à portée <strong>de</strong> con­<br />

pimunou, pèieeeeiiKii^<strong>de</strong>jMceeoMefl^tfMeaBBati naître ses disposittens à ton égard, <strong>de</strong> manière que ta n'es<br />

et te plus samt <strong>de</strong> l'univers, sont assis ceux qui méditent puisses douter. CUUfca9 sors <strong>de</strong> Rome; et puisque tu<br />

U nme <strong>de</strong> Rome et <strong>du</strong> l'empire; et moi, consul, je les attends le mot d'exil, exUe-toi <strong>de</strong> ta patrie. Eh quoi! CaU-<br />

ton et je leur <strong>de</strong>man<strong>de</strong> leur avis} et ceux qu'y faudrait iina, remarqiies-ta ce sUence? et t'en faut-il davantage?<br />

raire tratoer au supplice, ms vois ne le® a PM même encore Si j'en disais autant à Sextiss, à Mareeins, tout consul<br />

attaqués! Oui, cette nuit, CatMina, c'est dans <strong>la</strong> maison que je suis, je ne serais pas en sûreté dais le sénat liais<br />

<strong>de</strong> Leeea que lu as distribué Ses postes <strong>de</strong> ritalie, que ta c'est à toi qoe je m'adresse, c'est à toi que j'adonne l'exil ;<br />

m sommé ceux dit tiens que ta amènerais avec toi, cet» et qnand le sénat me <strong>la</strong>issé parler ainsi, il m'approuve •

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