la harpe. cours de littérature - Notes du mont Royal
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ISO<br />
mms DE onÉiATiJiE.<br />
bâti une ville <strong>de</strong> ce nom près <strong>de</strong> cette <strong>mont</strong>agne : il -ne fêtait pas chanté. Ces chants n'étaient pas sans<br />
fal<strong>la</strong>it bfen en parler. Et comment nommer l'Etna , récompense. L'aventure fabuleuse <strong>de</strong> Simoni<strong>de</strong>, ra<br />
sans parler <strong>de</strong> %pbée FCeûtété «ne ma<strong>la</strong>dresse dans « contée dans Phèdre, fait voir qu'on avait coutume<br />
ma poète lyrique <strong>de</strong> refuser uiie<strong>de</strong>scription aux Grées, <strong>de</strong> pyer libéralement les poètes lyriques. Parmi<br />
fui aimaient prodigieusement <strong>la</strong> poésie <strong>de</strong>scriptive. nous, je ne crois pas qu'il y ait un plus mauvais<br />
Ils étpent, à cet égard, à peu près dans <strong>la</strong> mène moyen #e fortune que les o<strong>de</strong>s; elles sont dans un<br />
disposition que nous portons à l'opéra 9 où les ballets grand discrédit : elles étaient un peu mieux accueillies<br />
eoosfaraissent toujours assez bien amenés quand autrefois, et fort à <strong>la</strong> mo<strong>de</strong>. Une o<strong>de</strong> valut un évê-<br />
les danses sont bonnes. Nous ne sommés pas à beauché à Go<strong>de</strong>au : c'est <strong>la</strong> plus heureuse <strong>de</strong> toutes les<br />
ceup près $i in<strong>du</strong>lgents pour les vers. Les fers, o<strong>de</strong>s,et c'est une <strong>de</strong>s plus mauvaises. Chape<strong>la</strong>in<br />
parmi nous , sont jugés surtout pr l'esprit , par <strong>la</strong> en It une pour le cardinal <strong>de</strong> Richelieu ;«t ce qui<br />
raison; cheji les Grecs , ils étaient jugés davantage peut étonner, c'est que, <strong>de</strong> l'aveu même <strong>de</strong> Bottées,<br />
par lésons, par l'imagination : et Ton sait combien l'o<strong>de</strong> est assee bonne. Mais ce dont il ne convient<br />
l'esprit estons juge inflexible 9 et combien les sens pas, et ce qui n'est pas moins vrai, c'est que l'ciés<br />
sont <strong>de</strong>s juges favorables*<br />
qu'il composa sur <strong>la</strong> prise <strong>de</strong> Hamur est très««ivaise.<br />
Pour cette fois Despréaux fut au-<strong>de</strong>ssous <strong>de</strong><br />
La Poésie eut le tort <strong>de</strong> Pandore.<br />
* Quand le geste an ciel <strong>la</strong> il ëetow Chape<strong>la</strong>in, comme il fut au-<strong>de</strong>ssous <strong>de</strong> Quinauit<br />
t<br />
Chaesii <strong>de</strong>s arts FeoricliSt d'an présent.<br />
quand il voulut faire un prologue d'opéra : double<br />
«Ile reçut <strong>de</strong>s mains <strong>de</strong> <strong>la</strong> Peinture<br />
Le coloris, prestige sé<strong>du</strong>isant ,<br />
exemple qui rappelle ces vers <strong>de</strong> La Fontaine :<br />
Et ï'henreui don d'imiter <strong>la</strong> nature.<br />
He feft»8§ point notre <strong>la</strong>tent;<br />
De i'£kMfueûee elle eut ces traits vainqueurs,<br />
If oui ne ferions rien mm gréée.<br />
Ces traits brû<strong>la</strong>nts f si pénètrent les «Mrs,<br />
A l'Harmonie die <strong>du</strong>t <strong>la</strong> mesure,<br />
Si l'on veut re<strong>mont</strong>er jusqu'à <strong>la</strong> naissance <strong>de</strong> <strong>la</strong><br />
La mouvement f ie tour mélodieu t<br />
Et ces accents qui «Tissait le*' dieux.<br />
poésie lyrique, on se perd dans le pays <strong>de</strong>s fables<br />
.La Raison même à <strong>la</strong> jeune immortelle<br />
et dans les ténèbres <strong>de</strong> l'antiquité : toutes Ses origi<br />
Voulut mwwit <strong>de</strong> oompagne fidèle;<br />
nes sont plus ou moins fabuleuses. Qui peut savoir<br />
Mais quelquefois, invisible témoin ,<br />
Elle <strong>la</strong> .suit et l'observe dt loin.<br />
au juste quand s'établirent les lofs <strong>de</strong> l'harmonie,<br />
dont le goût est si naturel à l'homme? Ce qui est<br />
C'est ainsi que s'exprime M. Mar<strong>mont</strong>el dans son certain, c'est qu'elle a été nécessairement <strong>la</strong> mère<br />
Êjâire aux poète*. On ne peut employer mieux l'i <strong>de</strong> toute poésie, et qu'il n'y a qu'un pas <strong>du</strong> chant à<br />
magination pour donner lin précepte dégoût. Mais9 <strong>la</strong> mesure <strong>de</strong>s paroles. 11 est probable que les noms<br />
parmi nous, ii fait le plos souvent que <strong>la</strong> raison ie plus anciennement consacrés en ce genre sont ceux<br />
suive <strong>la</strong> poésie <strong>de</strong> fort près; et chez les Grées, <strong>la</strong> <strong>de</strong>s hommes qui s'y distinguèrent les premiers, ou<br />
raison était assez souvent per<strong>du</strong>e <strong>de</strong> ? ne. C'est qu'ils qui en donnèrent aux autres les premières leçons.<br />
iraient <strong>de</strong> quoi s'en passer, et que nous ne pouvons Les merveilles qu'on en raconte ne sont que l'image<br />
être, eorame em, assez grands musiciens en poésie allégorique <strong>de</strong> leur succès et <strong>de</strong> leur pouvoir. On<br />
pour qu'ornions permette <strong>de</strong>s moments d'oubli anssi croit que Lins fut le premier inventeur <strong>du</strong>rliythme<br />
fréquents. Mens avons d'autres avantages; mais ce et <strong>de</strong> <strong>la</strong> mélodie, o'est-àdira, qu'il sut le premier<br />
n'est pas ici le n'eu d'en parler.<br />
mmUmm ensemble <strong>la</strong> mesure <strong>de</strong>s sons et cette <strong>de</strong>s<br />
Ai reste, si les suffrages d'un peuple aussi éc<strong>la</strong>iré vers ; c'est le plus ancien favori dm Muses. Virgile»<br />
et aussi délicat que les Grecs suffisent pour nous dans sa sixième églogue, le p<strong>la</strong>ne auprès d'elles sut<br />
déci<strong>de</strong>r su? Pindare, nous aurons <strong>la</strong> plus haute idée le Parnasse, le front couronné <strong>de</strong> fleurs, et le repré-<br />
<strong>de</strong> son mérite. On sait qu'il <strong>la</strong>issa une mémoire résente comme leur interprète. Il fut le mettre d'Orférée,<br />
et que <strong>la</strong> vengeance d'Alexandre, qui avait phée, qui eut encore plus <strong>de</strong> réputation que lit* pane<br />
enveloppé tout un peuple dans le même arrêt, s'ar qu'il Et servir là musique et <strong>la</strong> poésie à l'établisserêta<br />
<strong>de</strong>vant cette inscriptioa : Ne èrûkzpm<strong>la</strong> mut» ment <strong>de</strong>s cérémonies religieuses 9 qu'il emprunta <strong>de</strong>s<br />
mm<strong>du</strong>po&e Pindare. Les LaeédémonieiM, lorsqu'ils Égyptiens pour les porter dans <strong>la</strong> Grèce. Ce fut lui<br />
avaient pris Thèbes dans le temps <strong>de</strong> leur puissance* qui institua les mystères <strong>de</strong> Bacchus et <strong>de</strong> Cérèsavaient<br />
eu le même respect; mais ce qui prouve le Éleusine, à l'imitation <strong>de</strong> ceux d'Isiset d'Osiris,<br />
Accès qu'il eut dès son vivant, c'est le grand nom» et qui, <strong>de</strong> son nom, furent appelés Orphiques, Nous<br />
tore d'o<strong>de</strong>s qu'il composa sur le même sujet, c'est- avons encore quelques fragments <strong>de</strong>s hymnes que<br />
à-dire, pour les vainqueurs <strong>de</strong>s jeux. 11 paraît que l'on y chantait, et dont très-certainement il Ait l'au<br />
chaque triomphateur était jaloux d'avoir Pindare teur,. Ils sont remarquables, surtout en ce qu'ils con<br />
pour panégyriste, et qu'on aurait cru qu'il manquait tiennent les idées les plus hautes et les ' plus pures<br />
quelque chose à <strong>la</strong> gloire <strong>du</strong> triomphe, si Pindare sur l'unité d'un Dieu et sur tous lesattrihrtf<strong>de</strong> l*et>