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la harpe. cours de littérature - Notes du mont Royal

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mmèmu&mlMtimÊMèêMlmm9 pro<strong>du</strong>its par te travail<br />

<strong>de</strong> nos bœufs; et «s suis partagent le wm dont nous faisons<br />

avec eux èm libations, Pour nos ensemfs, nous Ses<br />

mmbsmmêeMuÈwmUÈUIm.eiè&pèêmmh^qm,<br />

C'est avec ces armes que nous avons battu le roi <strong>de</strong> Syrie,<br />

€<strong>du</strong>i <strong>de</strong>s Perses et <strong>de</strong>s Mè<strong>de</strong>s, et que Se ctieama nous a été<br />

©avert jusqu'en Egypte. Mais toi, qui te fastes <strong>de</strong> faire<br />

§a guerre un brigands t es-tu autre chose que le ?oleor <strong>de</strong><br />

tant <strong>de</strong> pis usurpés? Tu as pris <strong>la</strong> Lydie, <strong>la</strong> Syrie; tu<br />

t'es emparé <strong>de</strong> <strong>la</strong> Perse et <strong>de</strong> <strong>la</strong> Baeirianê; <strong>la</strong> as attaqué<br />

ANCIENS — PHILOSOPHE. SS9<br />

CHAP1TBE IL — PMhmpkie am<strong>de</strong>me.<br />

insss eeÉLiniiâiais.<br />

riada; et •@Uà cuis qse tu étends tes mains avares et fafemtMâm<br />

jusqu'à net tnmpeasx* Et tp*a§-ta besoin <strong>de</strong> tant<br />

<strong>de</strong> rïeliessef pour a'y trouver que <strong>la</strong> disette! Tu et le pre-<br />

-mier pour qui <strong>la</strong> satiété ait pro<strong>du</strong>it <strong>la</strong> foim , puisqu'à mef<br />

are que tu as plus tu désires davantage. Mais ne vois-tu pas<br />

<strong>de</strong>puis combien <strong>de</strong> temps <strong>la</strong> Baetriane seule te tient arrêté ?<br />

Pendant que tu <strong>la</strong> soumets, <strong>la</strong> SogdJâne s'arme contre toi j<br />

et pour toi <strong>la</strong> guerre naît <strong>de</strong> <strong>la</strong> victoire : ear9 que tu sois<br />

plis grand et plus tail<strong>la</strong>nt que tout autre» personne cependant<br />

m veut soumir un mettre étranger. Passe seulement<br />

le Tanais, te venas jusqu'où s'éten<strong>de</strong>nt les Scythes » et fu<br />

ne les atteindras pas. Notre pauvreté sera plus agile que<br />

l'opulence <strong>de</strong> ton armée, qui traîne <strong>la</strong> éépml<strong>la</strong><strong>de</strong> tant <strong>de</strong><br />

nations; et lorsque ensuite tu nous croiras Mes loin, tu<br />

nous verras aux portes <strong>de</strong> ton eamp9 car nous fuyons et<br />

pounuifons Fennerni avec <strong>la</strong> même vitesse. On dit que<br />

dans vos adages grecs on se moque <strong>de</strong>s solitu<strong>de</strong>s <strong>de</strong>s Scythes<br />

; mais nous aimons mieux <strong>de</strong>s déserts incultes que <strong>de</strong>s<br />

•ile§ eiia riches campagnes. Peur toi, serreà <strong>de</strong>ux mains<br />

<strong>la</strong> fortune : elle glisse» et on ne <strong>la</strong> retient pas en dépit d'elle.<br />

C'est l'a?amir plus que le présent qui donne un non conseil.<br />

Mets un mors à ton bonheur, tu le maltrisens plus aisément<br />

On dit ches noua que <strong>la</strong> fortune est sans pieds :<br />

' elle n'a que <strong>de</strong>s mains et <strong>de</strong>s ailes; et quand elle nous présente<br />

tes unes , elle ne <strong>la</strong>isse pas prendre les autres. Enfin $<br />

ai tues un dieu, tu dois faire <strong>du</strong> bien aux hommes, et non<br />

1<br />

pas leur ravir le leur : si tu n'es qu'un homme $ songe toujours<br />

que tu es un homme. B y a <strong>de</strong> <strong>la</strong> folie à ne se souvenir<br />

que <strong>de</strong> ce qui nous porte à nous oublier. Tu l'auras pour<br />

•ttJs amie que ceux à qui tu n'auras point <strong>la</strong>it Sa guerre;<br />

car entre égaux l'amitié est ferme, et ceux-là sont censés<br />

égeem qui n'ont point mesuré leurs forces. Quant aux vamcss<br />

» pr<strong>de</strong>-toi<strong>de</strong> les prendre pour <strong>de</strong>s amis : point d'amitié<br />

entra le mettre et f esc<strong>la</strong>ve: <strong>la</strong> paix même est entre eux<br />

un état <strong>de</strong> guerre. As reste» ne crois pas que les Scythes<br />

lestât l'amitié : notre serment se e Il ne faut plus s'attendre ici à ces analyses dé*<br />

taillées qui ont paru nous attacher si vivement à <strong>la</strong><br />

poésie et à l'éloquence <strong>de</strong>s anciens, et que j'ai tâché<br />

<strong>de</strong> proportionner à l'importance <strong>de</strong>s sujets,• et<br />

à <strong>la</strong> mesure d'intérêt qu'ils pouvaient comporter.<br />

La philosophieY qui va nous occuper, n'a pas <strong>la</strong><br />

même attrait pour tout le mon<strong>de</strong>, et n'est pas à<br />

beaucoup près si familière à toos les esprits, et si<br />

rapprochée <strong>de</strong> tous les goûts. Elle comman<strong>de</strong> uns<br />

attention plus <strong>la</strong>borieuse par le sérieui <strong>de</strong>s objets,<br />

et ne <strong>la</strong> soutient pas par les mêmes agréments.<br />

est Se respect pour notre<br />

parole. Nous Usmm aux Grecs ces précsutiots <strong>de</strong> signer<br />

<strong>de</strong>s pactes, et d'attester les dieu : pour nous, nous mettons<br />

nota retigta dans notre t<strong>de</strong>lite. Ceux qui ne respectent<br />

pas les hommes trompent les dieux ; et l'en n'a pas<br />

besoin <strong>de</strong> Tarai <strong>de</strong>nt <strong>la</strong> volonté est suspecte. 11 ne tient<br />

qu'à toi <strong>de</strong> nous avoir pour gardiens <strong>de</strong> tes limites d'Europe<br />

et d'Asie. Nous ne sommes séparés <strong>de</strong>s Bactriens que<br />

par te Tanais : as <strong>de</strong>Sa, <strong>du</strong> côté opposé» nous touchons a<br />

<strong>la</strong> îfirace, qui confine, dit-on, à <strong>la</strong> Macédoine. P<strong>la</strong>cés aux<br />

<strong>de</strong>ux extrémités <strong>de</strong> ton empire, nous veux-tu pour amis<br />

on pour ennemis? Choisis. »<br />

1<br />

Quand l'instruction s'adresse à l'imagination et au<br />

coeur autant qu'à l'esprit et au goût, on vole pour<br />

ainsi dire au-<strong>de</strong>vant d'elle : quand elle ne s'adresse<br />

qu'à <strong>la</strong> raison, il lui faut <strong>de</strong>s auditeurs déterminés<br />

à s'instruire. Mais pourtant <strong>la</strong> raison a aussi son<br />

intérêt propre, et peut p<strong>la</strong>ire à l'esprit en l'exerçant<br />

Elle ne peut d'ailleurs aller ici jusqu'à <strong>la</strong> contention<br />

et à <strong>la</strong> fatigue <strong>de</strong> tête, que nous <strong>la</strong>issons<br />

aui érodits et aux savants <strong>de</strong> profession, aveu les<br />

dédommagements qu'ils y trouvent. Cest à eux <strong>de</strong><br />

rapprocher P<strong>la</strong>ton et Aristotè, Épicure et Zenon,<br />

le Portique et f Académie ; <strong>de</strong> les opposer Pun à<br />

l'autre, ou <strong>de</strong> les concilier et <strong>de</strong> chercher à les entendre<br />

partout, quand ils ne se.seraient pas enten<strong>du</strong>s<br />

eui-mêmes. Brucker et Des<strong>la</strong>n<strong>de</strong>s, et une<br />

foule d'autres écrivains, ont passé leur vie à errer<br />

dans ce <strong>la</strong>byrinthe, semb<strong>la</strong>ble à ces châteaux en*»<br />

chantés où l'Arioste nous représente les pa<strong>la</strong>dins<br />

armés, courant les tins après les autres, se combattant<br />

toujours sans se reconnaître jamais, et<br />

après qu'ils sont enfin sortis <strong>de</strong> ce séjour d'illusions,<br />

se retrouvant tels qu'ils étaient entrés, et avouant<br />

tous qu'ils avaient longtemps rêvé les yeux ouverts.<br />

Tel est en général, il est vrai, le résultat <strong>de</strong> cette<br />

multitu<strong>de</strong> <strong>de</strong> systèmes nés dans les écoles anciennes,<br />

et tous <strong>de</strong>puis longtemps abandonnés. Il n'y a<br />

rien à en conclure contre les anciens, si ce n'est qu'ils<br />

sont beaucoup plus excusables que les mo<strong>de</strong>rnes<br />

d'avoir entrepris plus qu'ils ne pouvaient. L'erreur<br />

<strong>la</strong> plus naturelle à l'esprit humain, dès qu'il veut<br />

atteindre à l'origine <strong>de</strong>s choses, c'est-à-dire chercher<br />

ce qu'il ne trouvera jamais, a toujours été <strong>de</strong><br />

se mettre tout uniment à <strong>la</strong> p<strong>la</strong>ce <strong>de</strong> fauteur <strong>de</strong>s<br />

choses, et <strong>de</strong> refaire en imagination l'ouvrage <strong>de</strong><br />

<strong>la</strong> pensée divine. 11 est donc tout simple que chaque<br />

philosophe ait fait son mon<strong>de</strong>, l'un avec le feu,<br />

l'autre avec l'eau; celui-ci avec Téther, celui-là avec<br />

<strong>de</strong>s atomes. Je ne vous entretiendrai sûrement pas<br />

<strong>de</strong> toutes ces cosmogonies que les curietv trou?e-<br />

».

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