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la harpe. cours de littérature - Notes du mont Royal

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111<br />

OÛU1S DE 1JTTÉMTIJ1E.<br />

guère dlDfraisamtiianeê plus forte ; et ?oilà ce que<br />

patent pro<strong>du</strong>ire l'habitu<strong>de</strong> et le préjugé chez les<br />

nations les plus éc<strong>la</strong>irées.<br />

Prenons <strong>la</strong> supposition <strong>la</strong> plusfavorable. Peut4tre<br />

l'anonyme aurait-il désiré que j'eusse conservé les<br />

chœurs | non pas dans les eatr'actes pour les y faire<br />

parler tous ensemble y mais, dans les scènes, où ils<br />

se seraient mêlés au dialogue , apparemment pr l'organe<br />

d'un seul interlocuteur. Je réponds que, dans<br />

cette supposition même, je n'aurais rien gagné ni<br />

pour le spectacle ni pour faction : pour le spectacle,<br />

parce qu'une poignée <strong>de</strong> soldats grecs toujours<br />

en scène n'offre ni pompe ni variété; pour <strong>la</strong> scène,<br />

parce que cet interlocuteur supposé n'aurait été<br />

qu'un eoni<strong>de</strong>nt ordinaire ; et quand use scène <strong>de</strong><br />

coni<strong>de</strong>nt n'est pas nécessaire à l'exposition <strong>de</strong>s faits<br />

ou au développement <strong>de</strong>s situations 9 c'est un défaut<br />

réel qu'il faut soigneusement éviter sur notre théâtre,<br />

où l'on ne craint rien tant que <strong>la</strong> <strong>la</strong>ngueur. CTesî<br />

* par cette raison -que dans toute <strong>la</strong> pièce je n'ai fait<br />

usage d'aucun coni<strong>de</strong>nt, d'aucun interlocuteur<br />

subalterne, parce que j'ai ?u qu'il s'y avait pas un<br />

seul moment où ils pussent faire autre chose que<br />

répéter @e .qu'avaient dit lesprincipaux personnages,<br />

Plus j'admirais Sophocle, plps je me suis cru<br />

obligé <strong>de</strong> faire, autant qu'il était en moi, ce qu'il<br />

eût fait s'il eût travaillé pour nous, <strong>la</strong> in <strong>du</strong> <strong>de</strong>rnier<br />

acte, par exemple,-exigeait un retranchement<br />

assez important. Après que Philoctète, par un mouvement<br />

naturel et irrésistible, s'est jeté sur ses lèches<br />

pour en percer Ulysse au moment où il l'aperçoit,<br />

Sophocle prolonge en dialogue une scène<br />

qui ne comportait plus que <strong>de</strong> l'action, et Ulysse<br />

et Philoctète se parlent encore longtemps avant<br />

qu'Hercule paraisse. Ici c'eût été une faute inexcusable.<br />

J'ai réuni ces <strong>de</strong>ux moments, et j'ai fait paraître<br />

Hercule précisémejit lorsque Faction est dans<br />

son point le plus critique, lorsque Philoctète n'a plus<br />

rien à entendre, et qu'Ulysse n'a plus rien-à dire ;<br />

lorsque enie, malgré les efforts <strong>de</strong> Pyrrhus, <strong>la</strong> lèche<br />

fatale est près <strong>de</strong> partif : c'est alors que le tonnerre<br />

gron<strong>de</strong>, et que l'intervention nécessaire

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