la harpe. cours de littérature - Notes du mont Royal
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ANCIENS. — ÉLOQUENCE.<br />
torrat ejai entrai!® font On M peut h critiquer, pare*<br />
qu'on est mm» On pense «a choses qa'fl dit9 et son à ses<br />
paroles. On le perd <strong>de</strong> vue : ©s n'est occupé que <strong>de</strong> Philippe<br />
f qui envahit tout le suis charmé <strong>de</strong> ces <strong>de</strong>m orateurs;<br />
mais j'avoue que je suis moins touché <strong>de</strong> Fart infini<br />
et <strong>de</strong> <strong>la</strong> mapUique éloquence <strong>de</strong> Cicéron que <strong>de</strong> <strong>la</strong> npi<strong>de</strong><br />
•tmpMdté <strong>de</strong> Démesthèiies. » ( UHn è PAmi. ft-anç- )<br />
Démosthène* et Cicéron sont <strong>de</strong>ux grands orateurs;<br />
Quintilien et Fénelon9 <strong>de</strong>ui gran<strong>de</strong>s autorités<br />
: qui oserait se rendre leur juge? Assurément,<br />
ce ne sera pas moi. Je crois méeae qu'il serait<br />
difficile <strong>de</strong> ré<strong>du</strong>ire en démonstration <strong>la</strong> préférence<br />
qu'on put donner à l'orateur <strong>de</strong> Rome ou à celui<br />
d'AÉiènes. C'est ici que le goût raisonné n'a plus <strong>de</strong><br />
mesura bien certaine, et qu'il faut s'en rapporter au<br />
fpit senti* Qmmi le talent est dans un si haut <strong>de</strong>*<br />
pré <strong>de</strong> part et d'autre t on ne peut plus déci<strong>de</strong>r, on<br />
ne peut que choisir : car esta chacun peut suifre<br />
son penchant, pourvu qu'il ne le donne pas pur<br />
règle; et, loin <strong>de</strong> mettre, comme on <strong>la</strong>it trop souvent,<br />
<strong>la</strong> moindre humeur dans ces sortes <strong>de</strong> discussions,<br />
il faut seulement se réjouir qu'il y ait dans<br />
tous les arts<strong>de</strong>shommesassai supérieurs pur qu f on<br />
M pisse pas s'accor<strong>de</strong>r sur le droit <strong>de</strong> primauté. Et<br />
qu'importe en effet qui soit le premier, pourvu qu'il<br />
ÉHIt caoow admirer le second F Je les admire donc<br />
tous les dans; mais je <strong>de</strong>man<strong>de</strong> qu'il me soit priais,<br />
sans offenser prsoniie9 d'aimer mieux €Ieé-<br />
MMI. 11 me partit l'homme le plus naturellement éloquent<br />
qui ait existé; et je ne le considère ici que<br />
comme orateur, Je <strong>la</strong>isse à part ses écrits philosophiques<br />
et ses lettres : j'en parlerai ailleurs. Mais,<br />
n'eût-il <strong>la</strong>issé que set harangues, je le préférerais à<br />
Démosthènet : non que je mette rien aur<strong>de</strong>ssus <strong>du</strong><br />
p<strong>la</strong>idoyer pour <strong>la</strong> Cùmrtmme, <strong>de</strong> ce <strong>de</strong>rnier, mais<br />
•es autres outrages ne me paraissent pas en général<br />
i§ <strong>la</strong> même hauteur ; ils ont <strong>de</strong> plus une sorte d'uniformité<br />
<strong>de</strong> ton qui tient peut-être à celle <strong>de</strong>s sujets ;<br />
car il s'agit presque toujours <strong>de</strong> Philippe. Cicéron<br />
sait prendre tous les tons; et je ne sauras sans ingratitu<strong>de</strong><br />
refuser mon suffrage à celui qui me donne<br />
tous les p<strong>la</strong>isirs. Ce n'est pas qu'il me paraisse non<br />
plus sans défauts : U abuse quelquefois <strong>de</strong> h facilité<br />
tjn'il t d'être abondant; il lui arrive <strong>de</strong> se répéter :<br />
mais ce n'est pas comme Sénèque, dont chaque répétition<br />
d'idée est un nouvel effort d'esprit; on<br />
pourrait dire <strong>de</strong> Cicéron qu'il débor<strong>de</strong> quelquefois,<br />
pare© qu'il est trop plein. Ses répétitions ne nous<br />
fatiguent pint, pree qu'elles ne lui ont ps coûté.<br />
U est toujours si naturel et si élégant, qu'on ne<br />
•ait ce qu'il faudrait retrancher : on sent seulement<br />
qu'i y a <strong>du</strong> trop. On a remarqué aussi qu'il affectionne<br />
certaines formes <strong>de</strong> construction ou d'faar-<br />
<strong>mont</strong>e qui rmiennent soufint ; qu'excel<strong>la</strong>nt dans <strong>la</strong><br />
p<strong>la</strong>isanterie, il <strong>la</strong> pusse quelquefois Jusqu'au jeu <strong>de</strong><br />
mots : on abuse toujours un peu <strong>de</strong> ce dont on a<br />
beaucoup. Ces légères imperfections disparaissent<br />
dans <strong>la</strong> multitu<strong>de</strong> <strong>de</strong>s beautés, et, à tout prendre,<br />
Cicéron est à mes yeux le plus beau génie dont l'ancienne<br />
Rome puisse se glorifier.<br />
âPPniiiiŒ*, eu nouveau* édMrcisseiiiflnts emfé<strong>la</strong>fesisce<br />
an<strong>de</strong>sne, sur l'érudition <strong>de</strong>s qmlmmèmm® ejatastèiae<br />
et ssliièiBe siè<strong>de</strong>s; sur le ilsisfae <strong>de</strong> Incite, si cànus<br />
mmwmnm saeejeemrtjt; sur DémMthtees et Cleé»<br />
mnyctc.<br />
1M ans éaotas nomates en im.<br />
La discussion contradictoire met <strong>la</strong> ?érlté dans<br />
un nouveau jour. Fal promis <strong>de</strong> répndre à <strong>de</strong>s objections<br />
que le temps ne m'avait pas permis <strong>de</strong> résoudre<br />
entièrement, et <strong>de</strong> vous <strong>mont</strong>rer <strong>de</strong> nouveaux<br />
exemples <strong>de</strong> cette liberté à <strong>la</strong> fois décente et<br />
courageuse, qui est, dans Bémosthènes, le vrai<br />
modèle <strong>de</strong>s orateurs républicains, ainsi que <strong>de</strong> <strong>la</strong><br />
manière noble et franche dont il peut leur être permis<br />
<strong>de</strong> parier d v ^ux-mémes quand les circonstances<br />
les y obligent. Les bornes d'une séance ne m'a?aient<br />
pas <strong>la</strong>issé les moyens <strong>de</strong> remplir ces différents objets,<br />
et vous ailes d'abord retrouver le <strong>de</strong>rnier dans<br />
ce qui me reste à tra<strong>du</strong>ire <strong>de</strong> <strong>la</strong> harangue sur <strong>la</strong><br />
eàêt§mé$e, que je n'eus pas le loisir <strong>de</strong> vous lire<br />
tout entière. C'est à <strong>la</strong> fois un combat entre Démos- '<br />
tfaènes et ses adversaires, auxquels il porte les <strong>de</strong>rniers<br />
coups, et le résumé <strong>de</strong>s mesures qu'il propose<br />
aux Athéniens, et qui furent toutes adoptées dans le<br />
décret qu'il rédigea.<br />
« J'admire Fii@soaéqti§sû@d@ tes amies» : lia ne vêm<br />
permettent pu <strong>de</strong> vous défendre f quand m vues attaque ;<br />
i§ Yùmprmahmtêdimlmmki^m9^lhtmM f jtÈammt<br />
pas eux-mêmes , quand un me leur M% aucun mal. J'entends<br />
d'ici k premier d'entre eus qui ?s <strong>mont</strong>er à h tribune. —<br />
Yons ne voulez pas, me dit-il, prendre sur vous un décret<br />
en votre nom ? Êies-vous <strong>du</strong>ne si faible et â timi<strong>de</strong>? — Je<br />
n'ai pas <strong>du</strong> mous leur attestée importune et insolente ;<br />
mais f ose dire que j'ai plus <strong>de</strong> courage que ces indignes<br />
aàiastrmapmmêta^<br />
Certes »lî se faut aucun courage pour prodiguer Set accusa*<br />
lions, tes calomnies, <strong>la</strong> corruption, sas dépens <strong>de</strong> vos<br />
intérêts. Us savent se procurer auprès <strong>de</strong> vous sa pge<br />
esrfaitt <strong>de</strong> leur sécurité ; "û leur suffit, pour ne courir aucun<br />
danger, <strong>de</strong> ne vous dire jamais que ce qui peut vous tattef »<br />
et <strong>de</strong> ne se mêler en rien, do m qpà peut péricliter dans <strong>la</strong><br />
république. Mais fitsmese eoongm, ©'est ce<strong>la</strong>i ejaif<br />
pour <strong>la</strong> défendre» ses à ton! moment contrarier vos ar»<br />
mars; qui se cherche pas à vous p<strong>la</strong>ire, mais à voussec-<br />
* On s €ra <strong>de</strong>voir remettra tel ce morceau, comme us<br />
tiHretoppement utile pour tout m cpl précèSl*. D fat <strong>la</strong> suite<br />
d'une m^érmm uHtée aux éeates normales, et qui tvatt<br />
été istorvompae.