la harpe. cours de littérature - Notes du mont Royal
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« Qu'elles sont gran<strong>de</strong>s s é mon Dteuî les douceurs que<br />
vous réservei à étui qui vous craiapeiiî ! VOIS les mémm<br />
dans te secret <strong>de</strong> votre fnecf hwi <strong>de</strong> <strong>la</strong> perséeatioii <strong>de</strong>s<br />
hommes; vous les mette en sûreté dans votre tabernacle<br />
» à l'abri <strong>de</strong> <strong>la</strong> contradiction <strong>de</strong>s <strong>la</strong>ngues. Je disais dans<br />
l'excès <strong>de</strong> sien trouble : Mon Dieu 9 mm m'avez donc rejeté<br />
loin <strong>de</strong> TOUS ! Et tandis que je TOUS adressais ma prière 9<br />
vous m'aviez déjà exaucé.<br />
« Aimes donc le Seigoeur, parce qu'il conservera ceux<br />
cftil lui sont fidèles. Agissez avec courage, vous tous qui<br />
espères eu Dieu ; et que votre cœur se ferllie eu M...<br />
Cherchée <strong>la</strong> présence <strong>de</strong> Dieu 9 cherches-<strong>la</strong> toujours t etc. »<br />
* Ne per<strong>de</strong>z pas <strong>de</strong> me que <strong>la</strong> plupart <strong>de</strong> ces cantiques<br />
ont été composés au milieu <strong>de</strong>s détresses et<br />
<strong>de</strong>s dangers. H commence presque toujours par <strong>de</strong>s<br />
p<strong>la</strong>intes, et Huit par <strong>de</strong>s remerefments; quelquefois,<br />
il est vrai, parce qu'il* échappé à un grand<br />
péril, mais le plus semant sans qu'il y ait rien <strong>de</strong><br />
changé à sa situation extérieure. D'où fient donc<br />
cette sérénitéf cette joie, cette confiance? C'est<br />
qu'il s prié, et qu'il ne doute pas que son Dieu ne<br />
fait enten<strong>du</strong> : il se regar<strong>de</strong> déjà comme délivré, et<br />
il l'est au moins <strong>de</strong> <strong>la</strong> crainte et '<strong>de</strong> l'abattement.<br />
C'est l'effet <strong>de</strong> <strong>la</strong> prière ; et c'est ce que l'Écriture<br />
enseigne à chaque page, et ce qu'elle a mis en action<br />
pour mieux nous l'enseigner..<br />
11 s'écrie au commencement <strong>du</strong> psaume 41 :<br />
« Comme te cerf altéré cherche feso <strong>de</strong>s fontaines, ainsi<br />
mou âme TOUS désire 9 ô mon Dieu ! Mon âme a soif <strong>du</strong> Dieu<br />
vtfaot, <strong>du</strong> Dieu fort. Oh! quand astms que j'irai et que je<br />
paraîtrai eu présence <strong>de</strong> mon Dieu? »<br />
Où a-t-on vu ce désir <strong>de</strong> paruUre dmmmi Mm si<br />
vivement exprimé? S'il n'était pas surnaturel, on le<br />
trouverait dans les prières <strong>de</strong>s autres religions ; mais<br />
il n'y est pas, il n'y fut jamais. Horace prédit à Auguste<br />
qu'il sera un dieu, ce qui est beaucoup plus<br />
que <strong>de</strong> voir Dieu; mais il lui conseille <strong>de</strong> ne pas se<br />
presser, malgré tout le p<strong>la</strong>isir qu'il peut y avoir à<br />
étfe dans l'Olympe : Serut in cmivm redms* Il a<br />
raison : il ne faut être dieu <strong>de</strong> cette manière que le<br />
plus tard possible.<br />
David ne paraît jamais vraiment affligé s que <strong>de</strong><br />
<strong>de</strong>ux choses, <strong>de</strong> ses péchés, et <strong>de</strong>s injures qu'on<br />
fait à son Dieu. C'est encore ce qu'on ne rencontre<br />
pas dans l'antiquité païenne. Partout, il est vrai,<br />
les historiens, les poêles, les philosophes» détestent<br />
le sacrilège et l'impiété; c'est une disposition<br />
naturelle et générale» Mais aucun ne va jusqu'à s'en<br />
affliger, jusqu'à s'en faire un snjet <strong>de</strong> chagrin personnel.<br />
Il n'y a f ne David qui dise et redise :<br />
COU1S DE LinÉBATDBB.<br />
1 Quand SI par<strong>la</strong> su sou ne» : car H faut excepter tes<br />
pauma on 11 nprésento refonte in Sauveur portent les<br />
pécbés <strong>du</strong> mon<strong>de</strong>; alors l'expression ne peut être pins dou-<br />
I ou mise.<br />
« le me nourrit le Jour et k suit <strong>de</strong> pain <strong>de</strong>s kmas9<br />
parce que f antemis qu'on me dt sans cesse : On doseest ton<br />
Dieu? Ci» b<strong>la</strong>sphèmes sont dans ma mémoire 9 et Je rentre<br />
dans mon âme jusqu'au jour ne je passerai dans les tabernacles<br />
<strong>de</strong> <strong>la</strong> joie et <strong>de</strong> l'admiration, dans k <strong>de</strong>meure <strong>de</strong><br />
Dteu, au milieu <strong>de</strong>s cris <strong>de</strong> louanges qui retentirait dans<br />
le festin <strong>de</strong>s justes.<br />
« J'ai vu les,prévaricateurs9 et j'ai séché d'affliction,parce<br />
qu'ils n'observaient pas vos paroles.<br />
« Mon âme a défailli <strong>de</strong> douleur quand j'ai' vu tes pécheurs<br />
abandonner vos comman<strong>de</strong>ments.<br />
« J'ai vu dans tous les pécheurs <strong>de</strong> k terre <strong>de</strong>s triais*<br />
grosseurs <strong>de</strong>. votre loi f et c'est ce qui me Ta fait aimer.<br />
«t Bfanje pas liai tous ceux qui vous basent? Oui, je<br />
tes hais d'une haine prfnta » et vos ennemis sont <strong>de</strong>vons<br />
tes miens. »<br />
* Enin, c'est <strong>de</strong> lui que sont ces paroles que Jésus-<br />
Christ s'est appliquées :<br />
« Le sèle <strong>de</strong> votre maison m'a consumé. »<br />
Zém efamû$ éUM mmmMi me.<br />
Cet ar<strong>de</strong>nt amour pour <strong>la</strong> loi <strong>de</strong> Dieu est le injnt<br />
particulier <strong>du</strong> plus long <strong>de</strong> tous ses psaumes, In eent<br />
dix-huitième, où il s'est fait un <strong>de</strong>voir <strong>de</strong> faire entrer<br />
dans chaque verset k kd <strong>de</strong> Bku , ou ses pam-<br />
Il y-a loin <strong>de</strong> là au scrupule <strong>de</strong> se répéter y comme<br />
il y a loin <strong>du</strong> Saint-Esprit au Muses <strong>de</strong> <strong>la</strong> Fable.<br />
C'est <strong>de</strong> ce psaume que je viens <strong>de</strong> citer quelques pat-<br />
sages sur <strong>la</strong> M <strong>de</strong> Dieu; c'est là qu'est m verset<br />
qui explique le secret <strong>du</strong> style <strong>de</strong> David 9 et cette chaleur<br />
active et pénétrante, caractère avoué es tente<br />
temps pour être'celui <strong>de</strong>s Écritures, et qui faisait<br />
dire à mmmmm qu'e&i partaient à mm eœwr. Votre<br />
parole<br />
« est on feu ar<strong>de</strong>nt, et mon âme en est embrasée. »<br />
Il y a trois mille ans que ce<strong>la</strong> est écrit ; et 9 <strong>de</strong>puis<br />
trois mille ans, il n'a manqué en aucun temps d'y<br />
âfoir <strong>de</strong>s hommes remplis <strong>de</strong> ce même feu ; et 9 <strong>de</strong>puis<br />
Jésus-Christ, le nombre en a été prodigieux.<br />
Ce<strong>la</strong> ne mérite-t-il pas qu'on y pense? Ou il faut<br />
soutenir que l'amour <strong>de</strong> Dieu ou <strong>de</strong> sa loi n'est pas<br />
en lui-même un sentiment bon pour l'homme et un<br />
principe <strong>de</strong> bien, ou il faut convenir qu'il n dans<br />
notre religion on principe <strong>de</strong> bien qui n'est dnns<br />
aucune autre. II parait difficile d'hésiter sur l'alternative<br />
en écoutant <strong>la</strong> raison; mais quand <strong>la</strong> raison<br />
nous embarrasse, on s'arme <strong>de</strong> ce qu'on peut<br />
avoir d'esprit pour se défaire <strong>de</strong> <strong>la</strong> raison. Je ne<br />
connais pas d'étu<strong>de</strong> plus commune que celle-là, ni<br />
qui ait plus fructifié.<br />
David attache un si grand pris, à <strong>la</strong> loi <strong>de</strong> Dieu,<br />
qu'elle feule lui tient lieu <strong>de</strong> tout, et il repro<strong>du</strong>it<br />
cette idée <strong>de</strong> toutes les manières imaginables.