13.07.2013 Views

Mémoires historiques, tome second - Chine ancienne

Mémoires historiques, tome second - Chine ancienne

Mémoires historiques, tome second - Chine ancienne

SHOW MORE
SHOW LESS

Create successful ePaper yourself

Turn your PDF publications into a flip-book with our unique Google optimized e-Paper software.

Se-ma Ts’ien — <strong>Mémoires</strong> Historiques<br />

Tome II<br />

plus fourbe et plus négligent. A lui seul, p.244 (Tse-yng) fut capable de<br />

concevoir une grande pensée et de supprimer une cause de souci : le<br />

père et le fils (553) s’étaient rendus puissants ; il les serra de près<br />

entre la porte et la fenêtre, tua tous ces fourbes et châtia ces brigands<br />

au plus grand profit du trône. Après la mort de (Tchao) Kao, avant<br />

que les hôtes de la noce eussent achevé de se féliciter mutuellement,<br />

avant que la nourriture fût descendue dans le gosier, avant que le vin<br />

eût humecté les lèvres, les soldats de Tch’ou avaient déjà tout<br />

massacré à l’intérieur des passes, l’homme véritable (554) s’était<br />

abattu dans son vol sur le bord de la rivière Pa (555). (Tse-yng) monta<br />

sur un char blanc, lia le cordon (autour de son cou), et prit en main<br />

les insignes de jade et le sceau pour rendre sa dignité d’empereur ;<br />

(c’est ainsi qu’autrefois) le comte de Tcheng prit en main l’étendard<br />

fait d’herbes blanches et le couteau à sonnettes et le roi Tchoang alla<br />

s’établir plus en arrière (556). Quand le Fleuve a rompu ses digues, on<br />

ne peut plus le retenir ; quand le poisson a été haché, il ne peut plus<br />

redevenir entier. p.245 Kia I et Se-ma Ts’ien disent : « Supposez que<br />

Yng ait eu les capacités d’un prince ordinaire et qu’il ait seulement eu<br />

des aides de valeur moyenne, quoique le pays à l’est des montagnes<br />

fût troublé, le territoire de Ts’in aurait pu être conservé dans son<br />

intégrité, les sacrifices du temple ancestral n’auraient point encore dû<br />

s’interrompre. » Ts’in ayant accumulé les causes de la ruine, l’empire<br />

s’éboula comme un amas de terre, s’effondra comme une pile de<br />

briques ; quand même on aurait eu les talents de Tan, (duc) de<br />

Tcheou, on n’aurait pas eu l’occasion de manifester son habileté ;<br />

aussi est-ce une erreur d’incriminer un malheureux qui ne régna qu’un<br />

seul jour. C’est une tradition répandue que Ts’in Che-hoang fut<br />

l’instigateur de toutes les fautes ; Hou-hai rendit ses fautes<br />

extrêmes ; on tient là la vraie explication ; au contraire, accuser un<br />

jeune enfant (557) en disant que le territoire de Ts’in aurait pu être<br />

conservé, c’est ce qu’on peut appeler ne pas avoir compris la<br />

situation. Le troisième frère du prince de Ki, à propos de l’affaire de<br />

Hoei, le tch’oen-ts’ieou ne dit pas son nom (558). Pour moi, quand je<br />

lis les Annales des Ts’in, arrivé au p.246 moment où Tse-yng fait<br />

122

Hooray! Your file is uploaded and ready to be published.

Saved successfully!

Ooh no, something went wrong!