13.07.2013 Views

Mémoires historiques, tome second - Chine ancienne

Mémoires historiques, tome second - Chine ancienne

Mémoires historiques, tome second - Chine ancienne

SHOW MORE
SHOW LESS

You also want an ePaper? Increase the reach of your titles

YUMPU automatically turns print PDFs into web optimized ePapers that Google loves.

Se-ma Ts’ien — <strong>Mémoires</strong> Historiques<br />

Tome II<br />

10.(155) L’empereur veut qu’on fasse une distinction entre ceux qui, de propos<br />

délibéré, ont formé des complots contre lui et ceux qui, dans un moment de<br />

colère, ont proféré des menaces qu’ils ne songeront jamais à mettre à<br />

exécution.<br />

10.(156) Les contremarques en bronze (on en cuivre) portaient l’image d’un<br />

tigre, emblème de la valeur militaire ; elles servaient à lever des soldats ; elles<br />

mesuraient six pouces de longueur. Les contremarques en bambou n’avaient<br />

que cinq pouces de long.<br />

Ces contremarques n’étaient en réalité que la moitié<br />

d’un insigne dont la partie droite restait à la capitale et<br />

dont la partie gauche était remise à celui qu’on voulait<br />

charger d’une mission ; en rapprochant l’une de l’autre<br />

les deux parties, on pouvait toujours contrôler si la<br />

contremarque n’était pas fausse. Yuen Yuen, dans le<br />

Tsi kou tchai tchong ting i k’i k’oan che (chap. X, p. 7°<br />

r° ; sur cet ouvrage, cf. Wylie, Notes on <strong>Chine</strong>se<br />

Literature, p. 116), reproduit l’inscription qui était<br />

gravée sur l’une de ces contremarques en bronze ;<br />

nous en donnons l’image ci-contre ; on lisait au dos de la contremarque sept<br />

petits caractères qui signifient : « Contremarque ornée d’un tigre remise à<br />

l’administrateur de la commanderie de Nan. » Sur l’autre face étaient gravés<br />

quatre gros caractères qui signifient : « Commanderie de Nan. Deuxième de<br />

gauche (?). » Ces caractères sont incrustés d’argent. Yuen Yuen rapproche de<br />

cet objet le texte même des <strong>Mémoires</strong> <strong>historiques</strong> que nous venons<br />

d’expliquer ; il ajoute que l’usage des contremarques ornées d’un tigre ne date<br />

pas de l’empereur Wen ; nous lisons en effet dans les <strong>Mémoires</strong> <strong>historiques</strong><br />

eux-mêmes (chap. LXXVII, p. 2 r°) que le prince de Sin-ling enleva au roi de<br />

Wei sa contremarque ornée d’un tigre ; or le prince de Sin-ling, Wei Ou-ki,<br />

vivait à l’époque qui précéda l’établissement de la dynastie Ts’in. L’empereur<br />

Wen ne fut donc pas l’inventeur des contremarques ornées d’un tigre ; la seule<br />

innovation qu’il introduisit fut de les faire fabriquer en cuivre, au lieu<br />

qu’autrefois elles étaient en jade.<br />

— Le bel ouvrage archéologique publié la 14 e année de K’ien-long (1749) sous<br />

le titre de Si ts’ing kou kien présente (chap. XXXVIII, p. 8) le dessin d’un hou-<br />

fou de l’époque des Han ; nous l’avons reproduit ci-dessus, à droite de<br />

l’inscription que nous a fournie Yuen Yuen.<br />

484

Hooray! Your file is uploaded and ready to be published.

Saved successfully!

Ooh no, something went wrong!