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Mémoires historiques, tome second - Chine ancienne

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Se-ma Ts’ien — <strong>Mémoires</strong> Historiques<br />

Tome II<br />

— Le paragraphe qui précède est d’une rédaction assez embrouillée ; voici<br />

comment je le comprends : La population de T’oen-lieou, ayant vu son<br />

territoire ravagé par Tch’eng-kiao, se révolta. Tch’eng-kiao, de son côté, se<br />

révolta coutre son souverain ; les soldats de Ts’in marchèrent contre lui ;<br />

Tch’eng-kiao fut obligé de se donner la mort dans son camp ; ses partisans<br />

eurent la tête coupée et on exposa leurs corps, comme ceux des criminels, sur<br />

la place publique. Quant aux habitants de T’oen-lieou, on prit aussi contre eux<br />

des mesures de rigueur en les déportant à Lin-t’ao. — cette explication se<br />

fonde sur le commentaire de Tchang Cheou tsie ; il est à remarquer cependant<br />

que la mort de Tch’eng-kiao est annoncée deux fois : « Tch’eng-kiao... mourut<br />

à T’oen-lieou » ; « …le général était mort dans ses retranchements ». Aussi<br />

certains commentateurs ont-ils compris différemment la <strong>second</strong>e de ces deux<br />

phrases ; ainsi Siu Fou-yuen (dans le Che ki p’ing lin qu’il aida Tch’en Tse-long<br />

à publier) veut que la phrase signifie : « Le général Pi mourut ». Pi aurait été<br />

le général en <strong>second</strong> ; à la mort de Tch’eng-kiao, il ne se soumit point et c’est<br />

pourquoi lui-même trouva la mort et on exposa les cadavres sur la place<br />

publique. Enfin l’annotation critique de l’édition de K’ien-long propose encore.<br />

une autre explication : Pi aurait été le général qui aurait châtié Tch’eng-kiao ;<br />

après l’avoir fait périr, il mourut lui-même.<br />

06.(135) D’après Se-ma Tcheng, le Hoang-ho ayant débordé, les poissons<br />

montèrent en grand nombre sur la plaine. Quand l’eau se retira, il dut être en<br />

effet facile de les prendre, comme semble le donner à entendre la phrase<br />

suivante ; ce sens me paraît donc le plus acceptable. — D’après Tchang Cheou<br />

tsie, ce texte signifierait que les poissons du Hoang-ho remontèrent en grand<br />

nombre la rivière Wei. Le traité sur les cinq éléments, dans le Ts’ien Han chou<br />

(chap. XXVII, b, 2 e partie, p. 8 v°), fait allusion à cet incident dans lequel il<br />

voit un mauvais présage :<br />

« D’après les <strong>Mémoires</strong> <strong>historiques</strong>, la huitième année de Ts’in Che-<br />

hoang, les poissons du Fleuve remontèrent en grand nombre. Lieou<br />

Hiang estime que ce fait rentre dans les mauvais présages fournis<br />

par les poissons ; cette année-là, le frère cadet de Che-hoang, le<br />

prince de Tch’ang-ngan attaqua (le pays de) Tchao à la tête d’une<br />

armée : il se révolta et mourut à T’oen-lieou, les officiers de son<br />

armée furent tous décapités ; on déporta les habitants de ce pays à<br />

Lin-t’ao. L’année suivante, il y eut la mise à mort de Lao Ngai et de<br />

sa parenté. Les poissons appartiennent au principe yn ; ils<br />

symbolisent le peuple ; quand ils vont à rebours et remontent, c’est<br />

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