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Mémoires historiques, tome second - Chine ancienne

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05.(121) Cf. <strong>tome</strong> I, note 01.231.<br />

Se-ma Ts’ien — <strong>Mémoires</strong> Historiques<br />

Tome II<br />

05.(122) On a coutume, depuis Pauthier, d’invoquer à propos du voyage du roi<br />

Mou un passage de l’Historia Sinensis faussement attribuée à Beidawi (cf.<br />

Terrien de Lacouperie, Western origin of the early <strong>Chine</strong>se civilisation, notes<br />

171 et 171 additionnelle) ; on en veut tirer une preuve que la légende chinoise<br />

se retrouve sous une forme persane. Rappelons d’abord que le texte persan<br />

publié et traduit en latin par André Müller en 1677 et attribué par lui à Beidawi<br />

(Abdallae Beidavaei Historia Sinensis) est en réalité le huitième livre de<br />

l’ouvrage de Benaketi ; c’est Quatremère qui, le premier, a mis ce point hors<br />

de doute ; l’ouvrage de Benaketi n’est qu’un abrégé, écrit en 1317 après J.-C.,<br />

de la grande histoire de Rashid ed-din (cf. Sir H. M. Elliot, The history of India<br />

as told by its own historians, vol. III, pp. 55-56).<br />

Voici maintenant le passage de la traduction d’André Müller qui traite du<br />

voyage du roi Mou (Historia Sinensis, 2 e édition, Iena, 1689, pp. 43-45) :<br />

« Porro Gai-vango Movang rex succedebat. Huic Emirius erat, Zacu<br />

nomine. Qui praeclara exequebatur opera. Mandato, exempli gratia,<br />

regis, in carpentum se dabat. Quod sex equi trahebant, de die<br />

centum parsangas cursu conficientes. Sic, ut terrarum conditionem<br />

exploraret, et ultro citroque means Regi deferret. In nostram etiam<br />

Persidem terrasque Iran venit. Cujus itidem statum et temperiem,<br />

quae ibi est aëris, regi aperuit. »<br />

Pour quiconque a le moindre sens de ce que c’est que la critique historique, il<br />

est évident que ce passage n’est qu’une traduction plus ou moins altérée d’un<br />

texte chinois ; quant à la phrase :<br />

« il parvint même jusque dans notre pays de Perse et dans les<br />

régions de l’Iran,<br />

c’est une simple glose introduite soit par Rashid ed-din, soit par Benaketi. Il<br />

est impossible de voir dans ce passage, comme le veulent MM. Pauthier et<br />

Terrien de Lacouperie, l’écho d’une tradition d’origine persane qui, étant<br />

indépendante de la tradition chinoise, la confirmerait d’une singulière façon.<br />

M. Terrien de Lacouperie adopte encore une autre hypothèse de Pauthier qui<br />

n’a pas plus de valeur que la précédente. Dans le p.007 Modjmel al-Tewarikh<br />

(composé en 1126 ap. J.-C.), on lit une phrase que Mohl (Journal asiatique,<br />

1841, 1 er volume, p. 155), traduisait ainsi :<br />

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