13.07.2013 Views

Mémoires historiques, tome second - Chine ancienne

Mémoires historiques, tome second - Chine ancienne

Mémoires historiques, tome second - Chine ancienne

SHOW MORE
SHOW LESS

Create successful ePaper yourself

Turn your PDF publications into a flip-book with our unique Google optimized e-Paper software.

Se-ma Ts’ien — <strong>Mémoires</strong> Historiques<br />

Tome II<br />

irrita ; elle ordonna donc qu’on remplît deux tasses de poison et qu’on<br />

les plaçât devant elle ; elle invita le roi de Ts’i à se lever et à porter un<br />

toast ; le roi de Ts’i se leva ; Hiao-hoei se leva aussi et prit une des<br />

tasses pour porter le toast en même temps que lui ; l’impératrice-<br />

douairière eut peur ; elle se leva elle-même et renversa la tasse de<br />

Hiao-hoei ; le roi de Ts’i, trouvant la chose étrange, n’osa pas boire ; il<br />

simula l’ivresse et se retira. Il questionna des gens et apprit qu’on avait<br />

voulu l’empoisonner ; saisi de crainte, il pensait qu’il ne pourrait plus<br />

s’échapper de Tch’ang-ngan et il s’affligeait ; Che, nei-che de Ts’i (117),<br />

donna ce conseil au roi :<br />

— L’impératrice-douairière n’a d’autres enfants que Hiao-hoei<br />

et la princesse Yuen de Lou. Maintenant, Votre Altesse<br />

possède plus de soixante-dix villes, tandis que la princesse n’a<br />

le revenu que de quelques villes ; si Votre Altesse veut bien<br />

offrir à l’impératrice-douairière une commanderie pour en<br />

faire un apanage de la princesse, l’impératrice-douairière ne<br />

manquera pas d’être contente et vous n’aurez aucun mal.<br />

Le roi de Ts’i offrit donc la commanderie de Tch’eng-yang (118) et<br />

honora la princesse du titre de reine douairière. L’impératrice Lu fut<br />

satisfaite (de cette offre) et l’accepta ; on organisa donc un banquet<br />

dans le palais p.412 de Ts’i (119) ; on se réjouit et on but et, quand ce<br />

fut fini, le roi de Ts’i fut renvoyé chez lui.<br />

La troisième année (192 av. J.-C.), on commença à construire le<br />

rempart de Tch’ang-ngan ; la quatrième année (191 av. J.-C.), il était à<br />

moitié achevé ; de la cinquième (190 av. J.-C.) à la sixième année (189<br />

av. J.-C.), il fut terminé. Les vassaux vinrent à une assemblée. Le<br />

dixième mois, ils présentèrent leurs félicitations à la cour.<br />

La septième année, en automne, le huitième mois, au jour ou-yn<br />

(26 sept. 188), l’empereur Hiao-hoei mourut (120). Lorsqu’on annonça<br />

le deuil, l’impératrice-douairière se lamenta, mais ses larmes ne<br />

coulaient pas. Tchang Pi-k’iang, fils du marquis de Lieou (121),<br />

remplissait la charge de che-tchong et était âgé de quinze ans ; il dit au<br />

grand conseiller :<br />

226

Hooray! Your file is uploaded and ready to be published.

Saved successfully!

Ooh no, something went wrong!