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Mémoires historiques, tome second - Chine ancienne

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Se-ma Ts’ien — <strong>Mémoires</strong> Historiques<br />

Tome II<br />

permettraient pas ; comment leur parti pourrait-il avoir seul<br />

le pouvoir ? D’ailleurs maintenant vous avez à l’intérieur la<br />

parenté (des marquis de) Tchou-hiu et de Tong-meou (110) ;<br />

à l’extérieur, on a à craindre la puissance (des rois) de Ou,<br />

Tch’ou, Hoai-nan, Lang-ya, Ts’i et Tai. En outre, maintenant il<br />

n’y a plus d’autres fils de l’empereur Kao que (le roi de) Hoai-<br />

nan et Votre Majesté ; or Votre Majesté est l’aîné ; par votre<br />

sagesse, votre vertu, votre bonté et votre piété filiale vous<br />

êtes renommé dans tout l’empire. Voilà pourquoi les<br />

principaux ministres, tenant compte des dispositions de<br />

l’empire, ont voulu vous aller chercher et vous mettre sur le<br />

trône ; que Votre Majesté n’en doute point.<br />

Le roi de Tai en référa à la reine-douairière pour qu’elle lui donnât<br />

son avis ; elle était indécise (111) et ne put se décider. (Le roi) consulta<br />

à ce sujet les sorts par la p.447 tortue ; la ligne symbolique qu’il obtint<br />

fut la grande transversale ; l’oracle fut le suivant :<br />

— La grande transversale, c’est changer, changer (112). Je<br />

serai roi par la grâce du Ciel (113) ; (je serai comme) K’i, de<br />

la dynastie Hia, par ma gloire.<br />

Le roi de Tai dit :<br />

— Je suis bien déjà roi ; de quelle royauté s’agit-il encore ?<br />

Le devin lui répondit :<br />

— Celui qu’on appelle le roi par la grâce du Ciel, c’est le Fils<br />

du Ciel.<br />

Le roi de Tai envoya alors Pouo Tchao, frère cadet de l’impératrice-<br />

douairière, rendre visite au marquis de Kiang ; le marquis de Kiang et<br />

ses collègues expliquèrent en détail à (Pouo) Tchao les raisons pour<br />

lesquelles ils (voulaient) aller chercher le roi et le mettre sur le trône.<br />

Pouo Tchao revint rendre compte de sa mission et dit :<br />

— Ils sont dignes de foi. Il n’y a pas matière à suspicion.<br />

Le roi de Tai dit alors en riant à Song Tch’ang :<br />

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