Espaces coloniaux et société polynésienne de Wallis-Futuna ... - IRD

les sociétés de mise en valeur des colonies insulaires allemandes du Pacifique (mais note
aussi l'échec de la colonisation de la Nouvelle-Guinée)...
En 1911, une courte note de l'ambassade de France à Londres évoque
lapidairement le problème de la souveraineté sur l'île de Palmyre (île de la Ligne) et de
son intérêt comme relais de câble.
Cette approche montre finalement que vers la fin du siècle, la partie diplomatique
dans le Pacifique central est d'abord le fait d'un duo anglo-allemand et la France, malgré
quelques intérêts que nous allons évoquer, ne prend pas d'initiatives originales et
n'interfère guère dans ces rivalités.
b) Les intérêts français dans le Pacifique Central
Ces intérêts apparaissent limités et conditionnés par' deux soucis, l'un
géopolitique, l'autre économique. D'une part renforcer l'influence française dans le
Pacifique occidental, c'est à dire essentiellement aux Nouvelles Hébrides que Paris et
surtout Nouméa souhaiteraient contrôler définitivement et d'autre part achever en
Polynésie orientale la constitution d'un domaine polynésien axé sur Tahiti avec la
reconnaissance définitive de la souveraineté française sur quelques îles des Australes au
statut encore flou (Rimatara-Rurutu aux îles Australes).
Ainsi le capitaine Lecomte! est-il clair en estimant que face au recul français à
Tonga devant les Anglais, la France doit revendiquer la possession des Nouvelles-
Hébrides...
En 1897, une courte alerte aura lieu pour les positions françaises en Polynésie
avec l'annonce- du projet conçu par une secte (ou association) installée aux Etats-Unis, la
"Brother Hood of the south seas" de fonder un phalanstère sous le nom d'Utopia à
Tahiti, aux îles Sous le Vent... Un peu avant, le gouverneur des Etablissements Français
1 Op. cil. lettre du 2019/1895.
2 Lettre du consul deFrance à San Francisco du 3(3/1897
- 119-