Espaces coloniaux et société polynésienne de Wallis-Futuna ... - IRD

Ainsi près des trois quarts des migrants ne disposaient d'aucun diplôme ni de la
formation primaire de base. Celle-ci ne touche que 16,50 % de l'effectif. Notons que les
détenteurs d'un diplôme (C.E.P., B.E.P.C., Baccalauréat) ne sont que 3 % auquel on
peut rajouter les quelques C.A.P. techniques (0,86 %). Pour l'essentiel, il ressort qu'il y
a au fil des périodes d'installation en Nouvelle Calédonie, une lente amélioration du
niveau consécutive à l'effort scolaire mis en place à Wallis-Futuna. L'instruction
"wallisienne" tend à devenir moins importante et les niveaux scolaires techniques et
secondaires à apparaître (timidement) après 1966.
La tendance dominante reste celle d'une population sous-scolarisée, maniant mal
le français pour les plus âgés et comportant très peu d'individus ayant acquis une
formation de base. Cette situation se répercute sur la qualification professionnelle et la
date d'arrivée des migrants. Le tableau permet de saisir le lien entre la catégorie d'emploi
occupé et la période d'installation.
En ce qui concerne les types d'emploi, c'est la catégorie "ouvrier" qui arrive
largement en tête avec 47,50 % de l'effectif. Suivent ensuite les "manoeuvres" avec 14 %
puis les "gens de maison" avec Il % enfin les "chauffeurs" de bus ou de camion avec
8 %. Les chômeurs apparaissent en nombre sensible totalisant 9 % de l'effectif. Ainsi
c'est l'emploi dans le secteur secondaire industriel qui prédomine.
Notons que les salariés agricoles sont très peu nombreux. Dans le secteur tertiaire,
l'emprise wallisienne s'avère faible (4 % d'employés et 1,60 % de fonctionnaires) mais
détachons néanmoins un fait intéressant avec un groupe de petits patrons indépendants
(1,5 %) soit du commerce, de l'artisanat ou des petites entreprises (transport et bâtiment
en général). Ainsi c'est une structure de l'emploi typiquement urbaine qui se révèle,
héritière du cycle d'industrialisation que connut la Nouvelle-Calédonie à partir de 1960.
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