Espaces coloniaux et société polynésienne de Wallis-Futuna ... - IRD

distributive fit adopter: "après bien des palabres", un programme pour les dépenses à
engager: petit matériel agricole, engrais, un petit troupeau de bovidés, du riz pour les
travailleurs, des cartouches pour détruire les nuisibles (chauve-souris). Surtout, un
programme de citernes à eau est lancé ainsi que de séchoirs à coprah pour Futuna.
Le comptoir de"B and P'' se porta aussitôt candidat pour approvisionner la
coopérative et compte tenu des conditions qu'il jugea avantageuses, le résident l'a agréé,
non sans exiger le maximum de produits d'origine française. Grâce à cette impulsion, fin
1935, David peut faire état' de bons résultats pour le ricin avec 24 tonnes récoltées dont 4
pour Futuna. Les propriétés de l'Etat à Mataala et Havelu sont mises en valeur avec
cocotier, ricin, légumes indigènes et une nouvelle plante, l'embrevade (variété de
légumineuse). Le troupeau de bovins s'est bien acclimaté et de nouveaux essais de
fourrage sont en cours aussi David compte étendre la culture du ricin. Mais fin 1936, les
difficultés apparaissent, la production de ricin est tombée à 18 tonnes, vendues 400
francs la tonne du fait des chenilles et des difficultés du décortiquage ; en 1937 cette
production va choir à 6 tonnes...
Si à son départ le résident laissera une oeuvre économique et sociale
impressionnante, force est de constater son échec au niveau de l'introduction du ricin qui
malgré des efforts soutenus à été un échec.
Ainsi après cinquante ans d'efforts et de projets souvent brouillons et peu
soutenus sauf pour le ricin, il apparaît que l'archipel ne peut compter que sur une unique
ressource aléatoire car compromis par le parasitisme, le cocotier. C'est ce que de
nombreux résidents avaient compris peut être empiriquement d'où leurs efforts pour
assurer la rentabilisation maximale de sa production.
1 Cf: David 12.20. du 31 décembre 1935.
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