Espaces coloniaux et société polynésienne de Wallis-Futuna ... - IRD

l'importance de l'aide au développement qui sous-tend les économies insulaires et
souvent constituent leur unique possibilité pour échapper à la pauvreté totale qui les
menace pour certains d'entre eux.
§ 2. Les indépendances, leurs réseaux, et le non-engagement...
Les métropoles coloniales, comme les élites des nouveaux états, furent sensibles
pour des raisons d'intérêts parfois différentes aux dangers de l'émiettement, de
l'isolement qu'il crée et aux risques qui en découlaient.
Créée en 1947 par les puissances coloniales, la Commission du Pacifique Sud
(C.P.S.) accueillera les nouveaux états ou territoires et leur servira de cadre de
regroupement, d'expression et d'agence de soutien et conseil pour leur développement
tout en s'efforçant de créer des synergies, de gommer les conflits anciens ou nouveaux et
de présenter un front océanien homogène dans les rencontres régionales ou
internationales. Mais les puissances fondatrices (Etats-Unis, Royaume-Uni, France,
Australie, Nouvelle-Zélande et Pays-Bas (jusqu'en 1963), pour des motifs parfois
divergents, refusèrent que la C.P.S. s'instaure en assemblée politique. Pour répondre à
l'impatience des jeunes élites nouvelles et à leurs faibles possibilités de disposer d'une
tribune aux Nations-Unies, s'instaura à partir de 1971, le Forum du Pacifique Sud
installé à Suva qui comprend quinze Etats membres! insulaires depuis 1987. Le Forum
dispose d'agences spécialisées comme le SPEC (Bureau de Coopération Economique) et
une agence régionale des pêches.
Le Commonwealth reste très présent enfin comme superstructure, bien que Nauru
n'y soit plus qu'associé et que Fidji, après le "putsch" militaire de 1987 soit suspendu
dans son appartenance.
A ces organisations officielles se surimposent les réseaux d'influence de fait ou de
droit qui s'articulent sur des accords, des intérêts économiques, culturels ou stratégiques
1 Etats-Unis, Royaume-Uni, France, en sont absents.
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