Espaces coloniaux et société polynésienne de Wallis-Futuna ... - IRD

constatera avec amertume "la venue problématique du seul bateau,,1 puis un an plus tard,
la chute de production de l'archipel avec "la pénurie des relations maritimes".
Avant la guerre de 1914-1918, il Yavait de huit à dix passages annuels de navires,
mais avec la guerre moitié moins or Nouméa, déplore Mallet, se désintéresse de cette
mainmise étrangère...
Cette situation qui n'évoluera pas avec le retour à la paix est clairement analysée
par le rapport de l'inspection coloniale 2 : "le problème" consiste à assurer cinq ou six
voyages annuels pour un bateau pouvant transporter 150 à 200 tonnes de marchandises,
ravitaillant Wallis et Futuna à l'aller et ramenant le coprah et les trocas au retour. Dans ses
commentaires au rapport Revel, le gouverneur Repiquer' notera les échecs récents des
tentatives de liaison directe Nouméa-Wallis organisées en 1916-1917 pendant la guerre
avec le vapeur "Koné" comme plus récemment par la goélette "Astrolabe" de la maison
Hagen. La société Ballande regrette le gouverneur, refuse "d'assurer à ses frais cette
liaison et seule une solution de subvention publique trop onéreuse pour le budget
calédonien serait envisageable".
Mais, le gouverneur espère avec la visite du seul commerçant français de Wallis,
Julien Brial, dégager une solution permettant "de soustraire ces îles françaises à la
dépendance économique d'une colonie anglaise: Fidji ". Aussi se contentera-t-on du pis­
aller existant jusqu'en 1930 où avec la crise de l'Oryctes, le commerce de l'archipel sera
fondamentalement remis en cause. Le parasite de l'Oryctes provenant de Samoa
probablement va provoquer de la part des Fidji et conformément aux dispositions des
législations phytosanitaires internationales, la mise en quarantaine du coprah de Wallis
(Futuna restant exempte). La publication par le "Fidji royal Gazette" du 14 novembre des
mesures d'interdiction de transport et vente du coprah wallisien va entraîner aussi la
remise en cause de la ligne maritime avec Fidji comme le marasme du commerce
1 Cf: Mallet 7.7. du 31 décembre 1918
2 Cf: Bécu 8.1. du 6 avril 1922. Rapport Revel.
3 Cf : Annotations du gouverneur Repiquet sur le rapport Revel. En annexe non officielle, éléments de
réponse au ministre. Le texte officiel n'a pas été retrouvé.
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