Espaces coloniaux et société polynésienne de Wallis-Futuna ... - IRD

wallisien; donc enfin obliger l'administration coloniale française à réagir, comme le
précise le nouveau résident Renaud qui attire l'attention du gouverneur Guyon sur le fait
"qu'en sept mois aucun navire n'est venu charger du coprah" 1 malgré les promesses du
capitaine Bastard...
C'est fin 1931, qu'un service Wallis-Nouméa sera enfin instauré ayant comme
commanditaire la maison Hagen, ce service public subventionné assurera quatre dessertes
par an.
Ainsi ce n'est qu'à partir de 1932, soit quarante quatre ans après l'installation du
protectorat qu'une liaison reliera jusqu'en 1940 l'archipel à la Nouvelle-Calédonie
consacrant ainsi la "francisation économique". Mais celle-ci pour être définitive
nécessitera l'accomplissement d'autres préalables dont l'un lié étroitement à la liaison
maritime, celui de l'établissement d'une maison française de commerce.
b) L'introuvable maison française de commerce
Lors de l'installation du premier résident Chauvot, à Wallis comme à Futuna, il
n'y avait aucun comptoir commercial et aucun commerçant français. Il y avait eu
auparavant un certain Dusseigneur qui selon D'Reilly aurait trafiqué durant un dizaine
d'années sur l'île puis aurait été expulsé.
Une autre brève mention évoque un corse, Tukeroy, sur lequel nous ne disposons
d'aucune autre information, mais qui est signalé par D'Reilly en 1889 2 . Aussi Chauvot,
formulera le projet que des intérêts français s'installent à Wallis pour commercer le
coprah et vendre les produits de base. Mais" la crise commerciale qui affecte Wallis et le
départ de la maison Mac Arthur suite au cyclone de 1889, n'incitera aucun négociant de
Nouméa à tenter l'aventure. A partir de 1906, sous Viala, la prospérité du commerce
local et la concurrence entre sociétés de commerce va pousser Burns and Philp, maison
1 Cf : Renaud 11.2. du 15 juin 1931
2 Cf : O'Reilly. Chronologie, op, cit
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