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Espaces coloniaux et société polynésienne de Wallis-Futuna ... - IRD

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cyclone <strong>de</strong> janvier 1895 qui occasionna pour 20.000 Francs <strong>de</strong> dégâts à <strong>Wallis</strong>, Feill<strong>et</strong><br />

voit r<strong>et</strong>ar<strong>de</strong>r <strong>de</strong> <strong>de</strong>ux ans au moins l'application <strong>de</strong>s proj<strong>et</strong>s fiscaux. Aussi envisage-t-il<br />

<strong>de</strong> r<strong>et</strong>irer le rési<strong>de</strong>nt Valsi trop coûteux <strong>et</strong> <strong>de</strong> le remplacer par un débutant "<strong>de</strong> 3ème<br />

classe seulement" 1 ! En 1900, Ponge qui a appris indirectement que le gouverneur<br />

Feill<strong>et</strong> veut le remplacer par un "fonctionnaire chargé <strong>de</strong> gar<strong>de</strong>r le pavillon", essaiera <strong>de</strong><br />

justifier sa délicate situation...<br />

n sera relevé par le rési<strong>de</strong>nt Chaffaud qui fera état d'une reprise <strong>de</strong>s rentrées <strong>de</strong> la<br />

taxe du coprah couvrant les 6 000 francs <strong>de</strong> sol<strong>de</strong> du rési<strong>de</strong>nt... (Chauvot en 1888<br />

recevait 8 000 francs). Mais, le gouverneur Feill<strong>et</strong> refusera <strong>de</strong> financer la construction<br />

d'une rési<strong>de</strong>nce malgré la promesse du gouverneur Pardon en 1892 ! En eff<strong>et</strong>, le 29<br />

septembre 1902, Feill<strong>et</strong> fera connaître son point <strong>de</strong> vue sur la situation à <strong>Wallis</strong> au<br />

Ministre <strong>de</strong>s Colonies 2 .<br />

Le gouverneur y constate à nouveau avec une certaine amertume que c'est le<br />

budg<strong>et</strong> local calédonien qui va "supporter la sol<strong>de</strong> <strong>de</strong> congé <strong>de</strong> M. Ponge <strong>et</strong> celle <strong>de</strong> son<br />

successeur, M. Chaffaud". Ce constat fait, le gouverneur rappelle les consignes fiscales,<br />

anciennes mais jusqu'ici non suivies d'eff<strong>et</strong>, car tous les rési<strong>de</strong>nts ont estimé que frapper<br />

l'archipel d'impôt était aller au <strong>de</strong>vant <strong>de</strong> "risques politiques" locaux. Néanmoins, le<br />

gouverneur se propose <strong>de</strong> relancer l'idée auprès <strong>de</strong> Chaffaud <strong>et</strong>, selon son avis,<br />

d'informer le ministre. Mais <strong>de</strong> toute façon, écrit Feill<strong>et</strong> : "il serait plus simple <strong>de</strong><br />

supprimer le poste <strong>de</strong> rési<strong>de</strong>nt, ce qui économiserait 6 à 8 000 francs, <strong>et</strong> <strong>de</strong> confier la<br />

charge à un missionnaire local" car constate le gouverneur, les îles <strong>de</strong> <strong>Wallis</strong>-<strong>Futuna</strong>:<br />

"sont une rési<strong>de</strong>nce climatique utile pour les vieux administrateurs venant <strong>de</strong> colonies<br />

malsaines <strong>et</strong> ayant besoin d'un repos momentané tout en continuant à servir<br />

officiellement. Personne ne saurait songer à critiquer c<strong>et</strong>te conception bienveillante". En<br />

conclusion, le gouverneur confirme ses dispositions peu favorables au maintien d'un<br />

poste <strong>de</strong> rési<strong>de</strong>nt à <strong>Wallis</strong> "la mission locale pouvant parfaitement se charger <strong>de</strong> la gar<strong>de</strong><br />

du pavillon" !<br />

1 L<strong>et</strong>tre du gouverneur au rési<strong>de</strong>nt. Du 16 décembre 1895. Fonds Bouge.<br />

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