Espaces coloniaux et société polynésienne de Wallis-Futuna ... - IRD

hyper-développés (75 % du P.N.B.), la Nouvelle-Calédonie étant au même rang, comme
le Vanuatu et à Tonga où ils atteignent 65 % du P.N.B.
A Fidji, ils restent forts (56 %), sensibles aux Samoa Occidentales (45 %), mais
sont plus modestes aux îles Salomon (30 %).
Ainsi, l'économie des ensembles insulaires du Pacifique sud apparaît comme
contrastée. Aux îles, où l'activité agricole traditionnelle est la seule échappatoire avec la
migration, s'opposent les îles où l'activité minière et industrielle est dominante. Enfin
apparaissent des ensembles intermédiaires où se côtoient les secteurs traditionnels et les
secteurs nouveaux des services souvent liés à l'extension des communications et du
tourisme, donc extrovertis.
Le tableau mettant en corellation les divers secteurs économiques et la distribution
des populations actives et des P.N.B. permet de détacher quelques remarques
intéressantes:
1°) Pour un groupe notable d'archipels, la population active agricole reste très forte
avec plus de 75 % aux Salomon, Vanuatu, et de nombreuses îles, où malgré
l'absence de statistiques, le secteur rural est souvent le seul jouant un rôle
(Kiribati, Tuvalu, Niue, Tokelau, Cook).
Z» En Nouvelle-Calédonie et dans une moindre mesure à Fidji, le poids humain du
secteur agricole est moins marqué, mais Fidji surclasse en valeur de P.N.B.,
l'agriculture calédonienne en crise durable depuis longtemps.
3°) A Tonga et aux Samoa Occidentales, si le poids humain de l'agriculture reste
majoritaire, le développement des services est sensible.
4°) La Polynésie Française évolue vers une structure économique du type "Guam"
marquée par le poids de l'extroversion des secteurs (tourisme et défense nationale)
et le déclin de l'agriculture traditionnelle comme familiale.
5°) Il est à noter que certains pays insulaires figurent en terme de P.N.B. parmi les
plus déshérités au monde (avec Tokelau dont le P.N.B. est le 203ème sur 203
pays en 1986).
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