Espaces coloniaux et société polynésienne de Wallis-Futuna ... - IRD

d'Océanie faisait part à Paris! de son émoi devant la possible arrivée d'une centaine
d'individus de nationalité américaine mais d'origine allemande, tous armés et projetant de
s'installer soit à Fidji soit à Tahiti ...!
Un peu plus tard, le Ministre des Affaires Etrangères signalera l'arrivée de cette
curieuse expédition à Nouméa où le gouverneur Feillet projetterait de l'installer-...
Cette alerte passée, le jeu français va s'efforcer de renforcer sa présence aux îles
Tonga. Une note au ministêreê proposera d'installer un agent consulaire de France dans
ces îles et "d'organiser un ou deux comptoirs Ballande" 4. Ainsi selon ce texte, la France
pourrait négocier un échange des Nouvelles-Hébrides avec la Grande-Bretagne.
Paris semble avoir réagi très vite puisque une courte note5 du Quai d'Orsay
donnera un accord de principe pour la création d'un poste consulaire à Tonga.
A Fidji par contre, les positions françaises surtout représentées par la mission
Mariste connaissent quelques difficultés6 avec les Britanniques qui ont même failli
entraîner en 1889 un retrait pur et simple. En 1897, néanmoins, la mission a un effectif
de quatre vingt treize religieux dont la moitié sont autochtones. Les écoles des Maristes à
Suva, ville qui tend par son rôle portuaire à remplacer Levuka, sont prospères car
admettant tous les enfants sans discrimination. La mission achève aussi la construction
d'une cathédrale pouvant accueillir deux mille personnes. A Levuka, les Maristes ont
aussi une école de garçons et une école de filles accueillant les enfants des chefs ...
En 1899, l'affaire du consulat de France à Tonga-Tapu à trouvé une solution
provisoire. Un français installé dans cette île, M. de Lambert pressenti pour en occuper le
1 Lettre du gouverneur P.I. Gallet du 27(2/1897
2 Note du 5/11/1897 - Aucune mention de cette arrivée n'est mentionnée dans l'histoire locale
calédonienne...
3 Lettre du 10/10/1897, origine non précisée, en provenance de Hawaii
4 Ballande était la société française de commerce et navigation dominante en Nouvelle-Calédonie et aux
Nouvelles-Hébrides
5 Note du Ministre à la Direction des consulats du 19/11/1897
6 Rapport du capitaine Lecune, op. cil
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