Espaces coloniaux et société polynésienne de Wallis-Futuna ... - IRD

politiquement Seul le groupe des Tokelau, la minuscule Niue et le territoire américain des
Samoa échappent pour le seul Pacifique Central, mais avec des statuts de large
autonomie, au régime d'indépendance formelle ... Mais ces indépendances sont souvent
en pointillé, car soutenues, subventionnées, protégées par les anciennes puissances de
tutelle ou sollicitées par de nouveaux venus comme le Japon, voire l'URSS. Ainsi aux
anciens champs clos coloniaux a succédé dans un cadre plus souple, plus informel, un
système de réseaux aux intérêts et aux interconnections complexes1. Avec les
transformations en cours ou prévisibles du statut des actuels territoires français du
Pacifique, quelle est la place de deux îles, proches mais différentes, sans ressources
autres que leur population, sans possibilité de conserver leur niveau de vie et de se
développer sans un ancrage soit à une "grande terre" soit à un réseau relationnel
transpacifique ?
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Si le cynique résident Bécu avait écrit que "Wallis et Futuna est un gros
mot pour une petite chose ", ne pourrait-on pas lui répliquer que les petites îles sont
porteuses d'une interrogation sur les drames de la condition humaine qui rejoignent en
fait la fatalité de l'inscription de toute société humaine dans un contexte géographique
spécifique...
cf: Antheaume B. et Bonnemaison J. : Allas des îles et états du Pacifique sud. P. 9, Le Pacifique, les
Pacifiques. GIP. Reclus. 1988
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