Espaces coloniaux et société polynésienne de Wallis-Futuna ... - IRD

administratives repose sur les stéréotypes faciles des premiers résidents régulièrement
repris par les rapports de leurs successeurs. Seul, Bécu s'efforcera d'innover, de revenir
aux sens profonds et anciens des pratiques sociales. Mais cet essai souvent riche est
gâché par la recherche d'effets théâtraux faciles relevant du cabotinage.
Enfin, il est à noter le peu ou l'absence d'intérêt de la masse de rapports
disponibles sur la périphérie insulaire de l'archipel. Si ces premiers résidents essaieront,
par les informations de l'evêque du Pacifique central, d'être à l'écoute des évènements de
Tonga (Chauvot, De Keroman, Valsi), cet intérêt s'estompe après 1900. Seul, Viala
évoquera l'exemple du gouverneur Basil Thompson qui a su comprendre et bien gérer
Niue. Mais on oublie après lui, Samoa, Fidji, Rotuma comme Tonga... L'archipel, bien
que dépendant pour ses échanges, de ces îles, est considéré en fait comme une lointaine
pièce rapportée de la Nouvelle Calédonie et vivant en système clos par rapport à sa
périphérie. Pourtant il y a une communauté wallisienne à Levuka, une autre à Suva, des
groupes en train de se fondre dans le milieu local à Vavao (Tonga), Samoa, Rotuma...
Des hommes circulent, des idées nouvelles sont glanées ici et là et vont pourtant retentir
sur Wallis et Futuna comme l'indiquent les crises du coprah et leurs liens avec les traders
plus ou moins louches de Fidji...
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